Régionales. Entretien avec Jean-Laurent Félizia

Publié le 22 juin 2021 à  21h13 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  19h16

Jean-Laurent Félizia, tête de liste du Rassemblement écologique et social revient au cours de cet entretien sur sa décision de retrait, ses motivations et évoque l’avenir…

«Ne pas se retirer aurait été irresponsable et égoïste »

Jean-Laurent Félizia est plus détendu que lors de l’annonce du retrait hier. Au cours de l’entretien, pas d’impatience, pas de regret non plus. Un calme olympien pourrait-t-on dire, malgré les multiples sollicitations médiatiques et des électeurs de gauche parfois déboussolés. «On a pris cette décision en responsabilité. Abandonner une campagne ce n’est jamais très agréable… J’ai su prendre cette décision. Ne pas le faire aurait été irresponsable et égoïste.»

« Une alliance n’était pas envisageable »

A la question n’a-t-il pas parlé trop tôt dimanche soir et anéanti toute possibilité d’alliance avec Renaud Muselier ? La réponse est directe : «On aurait pu envisager cette hypothèse mais cela aurait été peu clair et peu cohérent. On a tellement dressé un bilan qui nous paraissait en dehors des clous pendant toute la campagne notamment sur les politiques publiques… qu’une alliance aurait ressemblé à de la tambouille ».

« Sortir de l’institution régionale n’est pas rédhibitoire »

Jean-Laurent Félizia estime que de ne pas avoir d’élus «n’est pas rédhibitoire, se maintenir risquait d’avoir le Rassemblement National pour 6 ans à la tête de la région mais j’espère que nous ne nous sommes pas retirés pour rien».

« Exister autrement »

Jean-Laurent Félizia ne compte pas arrêter la politique après cet échec, il veut «continuer de faire exister le Rassemblement Écologique et Social par d’autres moyens ».

« Je n’attends rien de Renaud Muselier »

Échaudé par les promesses non tenues de Christian Estrosi en 2015, Jean-Laurent Félizia dit ne rien attendre de la part de Renaud Muselier. «C’est à lui d’apporter des réponses au peuple qui l’élira dimanche prochain notamment pour réduire les fractures sociales».

« S’il y avait la proportionnelle nous n’en serions pas là »

Jean-Laurent Félizia estime que se retirer ce n’est pas « un déni de démocratie. C’est ce type de scrutin qui nous contraint à nous retirer. Avec la proportionnelle nous aurions des élus »

Message aux électeurs face aux 12 ans de purgatoire

«Ne soyez pas déçus c’est un choix collectif, clairvoyant. Il y a des choix de court-terme, c’était de se maintenir pour avoir des élus mais une triangulaire assurait la victoire du RN, une force politique que je ne pouvais pas assumer de voir prendre la région.» Propos recueillis par Joël BARCY

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