Régionales Paca : Christian Estrosi annonce 250 millions d’euros pour la sécurité

Publié le 20 novembre 2015 à  23h26 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  20h45

Christian Estrosi entouré de Renaud Muselier, tête de liste dans les Bouches-du-Rhône - Bernard Deflesselle coordonateur du projet et Arlette Fructus (UDI) (Photo Robert Poulain)
Christian Estrosi entouré de Renaud Muselier, tête de liste dans les Bouches-du-Rhône – Bernard Deflesselle coordonateur du projet et Arlette Fructus (UDI) (Photo Robert Poulain)

Christian Estrosi, tête de liste Les Républicains pour Provence-Alpes-Côte-d’Azur, avoue être soulagé par le fait que le Président de la République ait annoncé au Congrès que «les Régionales ne seraient pas repoussées». Car, poursuit-il: «Si la France avait été réduite à les repousser cela aurait été une victoire pour les terroristes, la barbarie. Mais cela n’enlève en rien le fait que nous soyons tous sous le choc et que la campagne ne pourra plus se dérouler comme elle avait commencé». Le soir du 13 décembre «il y aura un président élu pour 6 ans et la question sera de savoir s’il nous conduira vers la prospérité où une aventure aléatoire», indique-t-il. Mais, il reconnaît que, dans le contexte actuel, la question de la sécurité nationale s’impose. Il affirme à ce propos «élu, je serai un bouclier pour la région» et évoque «un plan de 250 millions d’euros» en matière de sécurité. Dans ce cadre, il ne cache pas son plaisir de rappeler les critiques dont il a fait l’objet lorsqu’il s’est prononcé, avant les attentats, pour l’installation de portiques dans les gares TER. «Il s’agissait d’une stupidité pour la FN Marion Maréchal-Le Pen, d’un gag pour Christophe Castaner. Que dit-il aujourd’hui que Ségolène Royal reprend cette mesure ? Est-elle de droite extrême comme me qualifiait alors Christophe Castaner ? Et le Président de la République est-il lui aussi de droite extrême lorsqu’il parle de réseaux dormants sur notre territoire, ce qui n’est qu’un autre nom de la 5e colonne que j’évoquais; ou lorsqu’il dit que nous sommes en guerre, et depuis longtemps». Il regrette que le Président de la République ait fait sienne «tardivement» «des mesures que nous proposions et que sa majorité avait jusqu’ici rejetées».
Il aborde le problème de l’amalgame: «Il ne doit en aucun cas être question de confondre les musulmans avec les barbares et, nous avons besoin d’eux dans cette lutte». De même, il affirme : «Nous ferons aussi de cette région un bouclier contre l’intolérance en soutenant l’art sous toutes ses formes lorsque d’autres (évoquant le FN sans le citer ndlr) veulent faire le tri parmi les artistes, les formes d’expression…».
Il décline ensuite son programme en matière de sécurité : «60M€ serviront à l’aide aux communes, notamment les petites, pour l’installation de caméras de vidéoprotection. 40M€ seront consacrés à la construction d’hôtels de police, entre autres à Marseille et à Nice; la même somme contribuera à la rénovation de gendarmerie; 20M€ à l’achat de véhicules et de matériels pour la police et la gendarmerie; 40M€ pour la construction de places de prisons; 40M€ pour la création d’un établissement de formation de 450 places -pour des personnes condamnées à des faibles peines- offrant des formations dans les métiers du bâtiment, de la restauration et de l’environnement et des espaces verts; et enfin, 4M€ seront affectés à la sécurité des lycées et 6M€ pour la lutte contre la radicalisation».
Une politique qui va entraîner des économies sur d’autres budgets. En revanche, assure-t-il: «Nous ne sacrifierons pas l’emploi, le programme numérique, mon ambition est toujours de faire de Paca la première Smart région».
Michel CAIRE

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