Régionales Paca: tension sur le plateau de France 3 à l’occasion du débat Marion Maréchal-Le Pen (FN)-Christian Estrosi (LR)

Publié le 10 décembre 2015 à  0h53 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Débat Marion Maréchal-Le Pen (FN)-Christian Estrosi (LR) sur le plateau de France 3 (Photo Robert Poulain)
Débat Marion Maréchal-Le Pen (FN)-Christian Estrosi (LR) sur le plateau de France 3 (Photo Robert Poulain)

Après un débat du premier tour tendu sur France 3 entre les 4 principaux candidats aux régionales en Paca, celui du second tour ne pouvait que l’être tout autant entre Marion Maréchal-Le Pen (FN) et Christian Estrosi (LR). Le terme débat étant d’ailleurs impropre tant il s’est agi de deux monologues. Christian Estrosi a, à cette occasion, pris ses distances avec Nicolas Sarkozy selon lequel «voter FN ne serait pas immoral». Il a également annoncé, pour répondre à la question de Christophe Castaner, PS, que, s’il était battu, il siégerait sur les bancs de l’opposition. S’il est élu, son premier vice-président sera Renaud Muselier. Marion Maréchal-Le Pen, pour sa part, a confirmé qu’elle supprimerait les subventions aux associations qui, telle le Planning Familial, ont un propos politique «non pour les sanctionner mais par devoir de neutralité» avant de se réjouir du soutien du président de la Ligue du Nord, parti italien populiste de la région lombarde, Roberto Maroni.
Pour la frontiste, le retrait de la liste Castaner «ne se fera pas sans contrepartie. Déjà les voix des écologistes indépendants ont été acheté 30 millions d’euros». Le décor est planté, le niveau tombera rarement aussi bas. «Il n’y a eu aucun achat de voix, s’insurge Christian Estrosi, Encore une fois vous mentez. Christophe Castaner ne m’a rien demandé en échange de son retrait si ce n’est de représenter l’opposition à la région en cas d’échec, ce que je ferai». Il en vient aux écologistes indépendants: «Ils se retrouvent derrière nos valeurs et nous ont apporté leur soutien. D’autre part, nous allons mettre en place un Conseil territorial afin que les forces politiques qui ne sont pas élues puissent s’exprimer». La candidate lui demande alors s’il est d’accord avec Nicolas Sarkozy sur «le vote FN qui ne serait pas immoral». «C’est un sentiment que je ne partage pas lorsque je vois votre comportement avec les musulmans, les juifs, les protestants…», rétorque-t-il. De sortir alors sa carte d’identité : «Pour nous, elle est la même pour tous les Français lorsque vous divisez, excluez; avec vous c’est la déchéance de la République». Précisant que c’est là, la raison qui l’a conduit à placer sa campagne du second tour sous le thème de la résistance. La candidate Lepeniste d’ironiser: «Avec un résistant comme vous nous n’aurions pas gagné la guerre…». Puis d’affirmer que le candidat Les Républicains: «a négocié avec le FN en 88, 92, 93 et 98». Christian Estrosi de s’inscrire en faux rappelant: «J’ai toujours combattu la dynastie Le Pen. D’ailleurs vous avez, vous même, écrit que vous me reprochiez d’avoir choisi la gauche en 1998»
Concernant la culture Marion Maréchal-le Pen affirme qu’elle ne réduira pas le budget de la culture, mettant en exergue son ambition de créer un Puy-du-Fou dans la région. Christian Estrosi revient sur des attaques de la candidate FN contre une exposition à Marseille. «Le rôle du politique n’est pas de trier et je n’entends pas revenir sur la politique culturelle de la majorité sortante». La question de la Villa Méditerranée est également abordée, si Marion Maréchal-Le Pen veut toujours la vendre, Christian Estrosi a évolué sur ce dossier: «Nous chercherons tous les moyens pour que la Villa Méditerranée trouve son point d’équilibre».
Michel CAIRE

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