Régionales en Paca: L’appel de Renaud Muselier (LR)

Publié le 9 décembre 2015 à  21h01 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  20h55

A quelques jours du second tour des élections régionales, Renaud Muselier, tête de liste Les Républicains dans les Bouches-du-Rhône appelle au rassemblement pour faire barrage au Front national. Entretien.

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)

Destimed: Quel message adressez-vous aux électeurs de gauche pour qu’ils viennent voter ce dimanche?
Renaud Muselier: D’abord j’évoquerai ma culture, mon histoire familiale qui est celle du gaullisme, de la résistance dans laquelle gaullistes, socialistes et communistes étaient unis. J’ai été élevé dans les valeurs du respect et de la tolérance. On m’a appris à respecter l’Autre. Ma religion m’a appris que l’amour et la charité sont des principes sacrés et que nous devons aider les plus démunis. Mon métier, médecin, me conduit à soigner tous les malades, en toutes circonstances et sans discrimination. La République laïque et mon engagement ont renforcé ce terreau. Au-delà, nous avons une culture démocratique commune, que nous ne partageons pas avec le FN, qui fait que nous pouvons nous opposer sur des projets pour le bien de nos collectivités. Nous pouvons aussi, sur des dossiers, nous mettre d’accord, au nom de l’intérêt général. Nous avons ainsi su créer, Droite et Gauche, Euromed, et les milliers d’emplois qui vont avec. J’ai travaillé avec Michel Pezet, pour le Département et Patrick Mennucci, pour la région, sur MP2013 et avec quel succès. Je rappelle que, et là aussi cela nous distingue du FN, que la liberté de création était le mot d’ordre.

Il n’en reste pas moins que certains s’inquiètent d’une Région où ne siégeront que la droite et le FN, que pouvez-vous leur dire?
J’entends, nous entendons leur inquiétude et, nous aussi, nous entendons poursuivre le débat démocratique. C’est pour cela que nous proposons la mise en place d’un Conseil de territoire qui se réunira une fois par an et qui accueillera toutes les forces politiques qui auraient pu avoir des élus. Nous nous engageons également à consulter les représentants des différents partis avant les temps forts de la vie du Conseil régional : le budget, les investissements importants.

Un des premiers temps forts de votre campagne a été de vous rendre à la Fondation du Camp des Milles. Qu’en retenez-vous?
La visite au Camp des Milles, lieu de mémoire mais aussi espace réflexif, nous rappelle que les événements qui se sont déroulés là, ont eu lieu dans une zone dite «libre». C’est aussi un lieu qui permet de prendre en compte les engrenages, résistibles, qui conduisent à l’horreur. Or, sur une échelle de trois, le trois étant la prise de pouvoir et la dictature, nous en sommes, selon Alain Chouraqui, le président de la Fondation du Camp des Milles, à la fin de la phase 2. Alors, que l’on ne compte jamais sur moi pour appeler au repli sur soi ou pour ostraciser les autres. Je laisse la désignation des faux coupables au FN qui tentent toujours de diviser les Français; qui cherche toujours à jouer sur les peurs et les détresses et qui affaiblit notre pays. Surtout, j’appelle les citoyens à un sursaut. Car, je suis inquiet pour ma région, mon pays, lorsque j’entends certains dire que, finalement si le FN est élu, cela permettra à certains de comprendre, enfin, le danger que représente ce parti. Mais cela ne s’est jamais passé de cette façon, si le FN prend une seule région, les choses ne vont que s’aggraver.
Propos recueillis par Michel CAIRE

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