Régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur: Les Républicains maintiennent leur soutien à Renaud Muselier

Publié le 19 mai 2021 à  18h16 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  17h59

Les dirigeants nationaux de LR ont confirmé leur soutien à Renaud Muselier tandis que la fédération LR des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti en tête, a voté contre cette investiture… et ne soutiendra pas le président de région LR sortant.

Renaud Muselier candidat à sa succession à la tête de Provence-Alpes-Côte d'Azur © Destimed
Renaud Muselier candidat à sa succession à la tête de Provence-Alpes-Côte d’Azur © Destimed

Renaud Muselier, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a reçu le soutien de Christian Jacob qui a déclaré: «Dans la continuité et fier du bilan du mandat écoulé, nous souhaitons la victoire de Renaud Muselier pour les régionales du 27 juin prochain empêchant ainsi le basculement au Rassemblement national». Tout en dénonçant encore le rassemblement que conduit le président sortant de la région Sud. Dans le même temps, la Fédération des Républicains des Alpes-Maritimes, conduite par Eric Ciotti, a voté contre l’investiture donnée à la liste conduite par Renaud Muselier. «Nous avons, malgré les engagements qui avaient été pris devant le commission nationale d’investiture, constaté que Renaud Muselier avait passé un accord politique avec le pouvoir macronien», estiment les Républicains des Alpes-Maritimes dans une motion adoptée par 84% des membres du comité départemental du parti, selon un communiqué. Ayant appelé plusieurs fois au retrait du soutien du parti au président sortant de la région, Eric Ciotti avait déjà annoncé qu’il ne soutiendrait pas Renaud Muselier, qui est épaulé notamment par le maire de Nice (et rival local d’Eric Ciotti), Christian Estrosi. Ce dernier a, quant à lui, fait le choix de quitter LR.

«Il n’y a ni ministre ni député LREM sur la liste de Renaud Muselier»

Christian Jacob de son côté a pu constater: «Il n’y a ni ministre ni député LREM sur la liste de Renaud Muselier. Toutefois, la présence de colistiers de la majorité présidentielle et l’absence de parlementaires les Républicains sur la liste ont créé des tensions et une confusion sur le terrain, préjudiciables à la campagne». S’essayant à l’art difficile et rarement payant consistant à ménager la chèvre et le chou, il considère: «Renaud Muselier, candidat Les Républicains, a fait une faute et une erreur d’analyse politique en ne croyant pas en sa seule force et celle de sa famille politique cédant ainsi aux manœuvres élyséennes». Avant d’inviter à regarder devant, de prendre conscience de la situation: «nous sommes désormais dans le temps de la campagne électorale». Alors, en tant que Président du parti Les Républicains «première force d’opposition à Emmanuel Macron et à son gouvernement», Christian Jacob en appelle «au sens des responsabilités et à la cohésion de tous face aux manœuvres et aux turpitudes du président de la République qui veut faire du Rassemblement national son seul et unique adversaire.»

«Le temps est désormais venu de faire campagne»

Renaud Muselier retient surtout de ce nouvel épisode: «Le Président des Républicains Christian Jacob a rappelé qu’il souhaitait ma victoire pour les élections régionales des 20 et 27 juin, et m’a donc confirmé son soutien». «Incontestablement, insiste-t-il ma famille politique s’honore de cette décision responsable. Elle peut, comme depuis le premier jour de mon engagement dans la vie publique, compter sur moi». Et de rappeler: «Secrétaire général adjoint du RPR, membre fondateur de l’UMP et des Républicains, je suis, je reste et je resterai fidèle à notre tradition gaulliste, chiraquienne et sarkozyste».

La page des querelles intestines devrait être tournée car, assure-t-il: «le temps est désormais venu de faire campagne, autour d’un bilan régional que chacun – même mes adversaires et mes détracteurs – salue sans réserve, bâti avec une majorité sortante de grande qualité». Pour Renaud Muselier , il est également temps de présenter «dans tous les territoires et dans tous les domaines, notre projet pour la Provence, pour les Alpes, pour la Côte d’Azur, pour cette région exceptionnelle et ses cinq millions d’habitants. Depuis ma déclaration de candidature, je le dis et je le répète : ma seule priorité, c’est notre région d’abord, et avant tout. Pour les cinq semaines à venir, ce sera l’unique mot d’ordre de toute notre équipe».
Michel CAIRE

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A savoir

Le comité stratégique a été organisé au siège du parti Les Républicains en l’absence du principal intéressé, Renaud Muselier. Le texte de soutien a été adopté par une majorité de la vingtaine d’élus présents avec quatre abstentions (Nadine Morano, Guillaume Peltier, Julien Aubert, Michèle Tabarot) et deux votes contre (Eric Ciotti et Bruno Retailleau), sachant que François-Xavier-Bellamy parti avant la fin de la réunion était également opposé à ce texte.)]

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