Rencontre au Festival d’Aix-en-Provence – Cesare Zanfini, premier violon de l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée

Publié le 18 juillet 2015 à  7h56 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  19h29

Cesare Zanfini dans les couloirs du Grand Théâtre de Provence, entre deux répétitions. (Photo M.E.)
Cesare Zanfini dans les couloirs du Grand Théâtre de Provence, entre deux répétitions. (Photo M.E.)

«J’étais déjà heureux d’avoir été recruté, cette année encore, pour faire partie de l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée. L’année dernière j’étais co-leader des seconds violons et je pensais recommencer cette année. Mais en début de session, il y a eu une audition pour recruter des premiers violons et j’y ai participé. Et, quelques heures plus tard, j’ai croisé Émilie Delorme, la directrice qui m’a félicité en me disant que c’était moi le premier violon…». Derrière ses petites lunettes de soleil à la John Lennon, Cesare Zanfini n’en revient toujours pas; ou presque. «C’est un honneur, mais c’est aussi beaucoup de responsabilités», confie-t-il. Il est vrai que «la» chaise de premier violon, c’est celle du musicien qui va faire le lien entre les musiciens de l’orchestre et les directions musicale et administrative. Une pression et du travail supplémentaires pour le jeune homme, il est âgé de 25 ans, qui assume totalement cette responsabilité. Cesare fait partie d’une famille de musiciens et dès son plus jeune âge, il a baigné dans l’ambiance très particulière des répétitions. «Mon grand père était un violoniste réputé, le premier de l’orchestre de la RAI à Milan. Ma mère était flûtiste et j’ai eu la chance de grandir avec un environnement musical de qualité. Aujourd’hui je suis l’un des musiciens les plus âgés de l’OJM et cela me fait plaisir de partager mon expérience avec les autres. Puis, il est intéressant de rencontrer des musiciens de différentes nationalités, d’échanger, de confronter nos expériences. Mais je suis aussi ici pour travailler personnellement car j’ai un solo de violon dans la symphonie de Mahler.» De l’expérience, il en a pas mal, Cesare Zanfini : «Je travaille beaucoup avec des orchestres de jeunes et je suis membre de l’Académie de la Scala de Milan; je crois même que je suis l’un des plus vieux caméristes…». Milan, Vienne, Milan et maintenant Jérusalem : il bourlingue pas mal, le jeune violoniste. «J’aime bouger. Lorsque je suis revenu à Milan, après Vienne, j’ai obtenu mon master de musique de chambre et aujourd’hui, c’est le master de violon que je travaille en Israël en compagnie de Lihag Bendayan. En fait j’avais fait une tournée aux USA avec le Haifa Symphony Orchestra of Israël et j’ai eu la chance de rencontrer ce professeur au cours de la tournée. Il m’a montré tout ce que je pouvais améliorer dans mon jeu et j’ai décidé de partir à Jérusalem suivre son enseignement. Aujourd’hui, j’en suis très heureux et remercie ma famille de tout faire afin que je puisse progresser et bâtir ma carrière avec mon travail et mes efforts.» Pour l’heure, Cesare Zanfini planche sur Mahler; nous l’écouterons avec plaisir mardi soir au Grand Théâtre de Provence.
Michel EGEA

Pratique. Concert de l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée dirigé par Carlo Rizzi, mardi 21 juillet à 20 heures au Grand Théâtre de Provence. Œuvres de Verdi, Ana Sokolovic et Gustav Mahler. Tarif : 15 euros. Réservations à la boutique du festival, palais de l’ancien Archevêché, 08.20.922.923 (12 ct/mn) – festival-aix.com

Articles similaires

Aller au contenu principal