Rencontres Gourmandes de Vaudieu- Pigeon gagnant pour le Marseillais Louis Thomas

Publié le 10 janvier 2023 à  20h58 - Dernière mise à  jour le 9 juin 2023 à  20h16

L’édition 2023 des Rencontres gourmandes de Vaudieu, concours culinaire saisonnier, mettant à l’honneur de jeunes chefs de la région, a débuté ce deuxième lundi de janvier, au Château de Vaudieu, à Châteauneuf du Pape. Le maître des lieux, Laurent Bréchet, et l’organisateur du concours, Dimitri Kuchenbrod ont accueilli leurs invités sous un soleil d’hiver agréable, mais peu de saison…

Les chefs de cette première Rencontre 2023 réunis sur le perron du Château de Vaudieu ( de g. à dr. Benoît Perrotin, Florian Descours, Louis Thomas) en compagnie du chef Julien Roucheteau, de Laurent Bréchet, Dimitri Kuchenbrod et des membres du jury (Nicole Ferroni, Séverine Ferrer, Stéphane Henon, Serge Dupire, Titoff, Claude Leroy et Christophe Guèze). (Photo Anthony Millet)
Les chefs de cette première Rencontre 2023 réunis sur le perron du Château de Vaudieu ( de g. à dr. Benoît Perrotin, Florian Descours, Louis Thomas) en compagnie du chef Julien Roucheteau, de Laurent Bréchet, Dimitri Kuchenbrod et des membres du jury (Nicole Ferroni, Séverine Ferrer, Stéphane Henon, Serge Dupire, Titoff, Claude Leroy et Christophe Guèze). (Photo Anthony Millet)

Le pigeon… S’il est un volatile qui peut être clivant lorsqu’il s’agit de le consommer, c’est bien lui. Car là où personne ne rechigne face à une caille rôtie, une grive sur canapé ou un magret de canard aux cèpes, se délecter de la chair de celui qui est, consciemment ou inconsciemment un «oiseau des villes» pose parfois des problèmes. D’autant plus qu’il est souvent servi fort rosé, voire au sang, ce qui ne facilite pas sa consommation. Mais qu’on se rassure ; les pigeons et pigeonneaux qui se retrouvent dans vos assiettes ne sont pas capturés sur le trottoir et sont issus de volières fermières où ils sont élevés avec soin.

Reste la cuisson. Et en la matière, le chef marseillais du restaurant «Frangine», rue Paradis à Marseille ne semble avoir de leçons à recevoir de personne. Dans les conditions du concours, il est arrivé à faire l’unanimité des convives avec son pigeon rosé idéalement cuit sur coffre à la braise et sa cuisse farcie aux trompettes de la mort et marrons. Autant dire que pour lui, ce sont plutôt les trompettes de la renommée qui ont sonné lundi. D’autant plus que l’accord mets-vin du moment (un nectar rouge du Château de Vaudieu, cuvée Val de Dieu 2017) frôlait la perfection. Dès lors l’unanimité autour de cette réalisation se faisait aussi bien à la table du jury présidé par Julien Roucheteau, MOF et chef étoilé de la Réserve de Beaulieu, qu’autour des autres tables.

Mais il convient de souligner le haut niveau de ce déjeuner avec une entrée et un dessert qui encadraient fort à propos la dégustation du plat. L’entrée, c’était celle de Benoît Perrotin, chef du Restaurant «La Gaudina» à Goult, dans le Luberon. Une joyeuse et gustativement dynamique déclinaison autour de la courge, la Saint-Jacques et la mandarine accompagnée par un Patrimonio blanc, cuvée ADN de M. Langlois. Quant au dessert, c’est Florian Descours, restaurant «La Boria» à Veyras, qui en avait la charge. Il composait un dôme savoureux et plein de peps avec salade d’oranges, chocolat Araguani et cardamome, accompagné par un vin doux de Rasteau, du domaine Bressy-Masson, petit merveille de fruit, de douceur maîtrisée et d’élégance.

Bref, les Rencontres gourmandes 2023 ont débuté de la plus belle des façons qui soit et cette première édition s’est refermée avec la dégustation, toujours modérée, des «œuvres» de la Maison Ferroni à Marseille et, notamment, une sublime vodka à la mandarine.
Michel EGEA

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