Rentrée Scolaire. SNES-FSU : L’école a tenu bon grâce au personnel et pas au ministre Blanquer

Publié le 6 septembre 2021 à  11h35 - Dernière mise à  jour le 1 novembre 2022 à  14h54

Caroline Chevé, Secrétaire générale de la FSU des Bouches-du-Rhône souligne la particularité de cette rentrée scolaire, à la fois, avec la crise sanitaire et la visite du président de la République à Marseille. Elle souhaite que cela ne masque pas les enjeux fondamentaux inhérents à l’école, le collège et le lycée qui, pour le SNES-FSU ne sont pas nouveaux.

Manon Chopinet, secrétaire académique du SNES SFN - Virginie Akliouat, secrétaire départementale du SNUIPP des écoles - Caroline Chevé, secrétaire départementale du SNES-FSU des Bouches-du-Rhône, Nicolas Voisin animateur du SNUEP-FSU des lycées professionnels (Photo capture d'écran)
Manon Chopinet, secrétaire académique du SNES SFN – Virginie Akliouat, secrétaire départementale du SNUIPP des écoles – Caroline Chevé, secrétaire départementale du SNES-FSU des Bouches-du-Rhône, Nicolas Voisin animateur du SNUEP-FSU des lycées professionnels (Photo capture d’écran)

Caroline Chevé, dénonce: «Une rentrée avec des effectifs en baisse, insuffisants pour l’encadrement des élèves alors même que l’on a besoin de réparer les conséquences de la crise sanitaire». Et souhaite le recrutement de la liste complémentaire aux lauréats des concours d’enseignement. Elle signale que les enseignants sont ravis de reprendre avec leurs élèves en présentiel. Elle ne cache pas sa position et souhaite «une large campagne de vaccination pour pouvoir reprendre l’école le plus normalement possible».

Pour la syndicaliste, ce protocole de niveau 2 sur 4 «pourrait évoluer» selon la situation mais elle dénonce «l’absence de passerelles entre les différents niveaux». Caroline Chevé indique que les personnels en fragilité de santé sont dans l’incertitude. «Nous avons des retours forts de la hiérarchie qui souhaite que le personnel doit reprendre le présentiel et quitter le télé-enseignement.». Quant aux capteurs de CO2 et tests PCR, «ils sont à la charge des collectivités locales». Parle d’un abandon de l’État et elle met en exergue «le salaire de base d’entrée dans la fonction et celui de la carrière sont loin du compte du rattrapage promis.»

L’Organisation syndicale fustige le ministre Jean-Michel Blanquer de s’attribuer «le mérite d’une école qui est restée ouverte. Si l’école a tenu bon c’est grâce au personnel qui a tenu bon.» Mais, l’essentiel pour Caroline Chevé «c’est la baisse continuelle des effectifs, le remplacement des titulaires par des contractuels, qui n’ont pas toujours les tuteurs qui leur sont promis.» Dénonce encore le manque de moyens nécessaires, depuis des années et demande des moyens d’urgence. «En particulier à Marseille dont les écoles ont été « la honte de la République »». Caroline Chevé s’inquiète: «Combien d’écoles vont être traitées, quels seront les critères retenus, lesquelles seront prioritaires, dans le futur plan de rénovation et d’entretien promis par l’Elysée.»
Mireille BIANCIOTTO

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