Résistance: inauguration du Rond-Point lieutenant-colonel Louis Monguilan à Aix-en-Provence

Publié le 28 mai 2018 à  20h10 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h46

C’est en présence de nombreuses personnalités que s’est déroulée, samedi 26 mai, l’inauguration du Rond-Point Lieutenant-Colonel Louis Monguilan, à Aix-en-Provence, à 300 mètres de l’endroit où il habitait. A Cette occasion Elric Thomas a lu un témoignage de ce dernier «de retour du Camp», avant qu’Alain Chouraqui , président de la Fondation du Camp des Milles n’évoque cet homme qui, dans sa vie personnelle comme professionnelle, «a su obéir mais aussi dire non à l’inacceptable ». Gérard Deloche, conseiller municipal délégué en charge des affaires militaires, des anciens combattants et des victimes de Guerre évoquera le Louis Monguilan ami de son père, lui aussi déporté.

Inauguration du rond-point lieutenant-colonel Louis Monguilan à Aix-en-Provence en présence de nombreuses personnalités (Photo Robert Poulain)
Inauguration du rond-point lieutenant-colonel Louis Monguilan à Aix-en-Provence en présence de nombreuses personnalités (Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Louis Monguilan est né en 1916 dans une famille protestante, lycéen, il a rejoint la résistance dans un réseau de la France Libre directement relié à Londres et dont une des missions était de faire le relevé des défenses allemandes en Méditerranée. Une mission qu’il a accompli le plus souvent en vélo «le moyen de transport le plus sûr». Jusqu’au jour où il est trahi par un membre du réseau, un photographe. Il est arrêté le 20 octobre 1943, est déporté à Mauthausen où il reste interné deux ans. Louis Monguilan écrit : «J’y ai découvert l’horreur concentrationnaire et la force de la résistance. (…). Pour tenir, il nous a fallu contraindre nos muscles à nous servir longtemps après que leur force était tombée et ainsi persévérer quand il n’y avait plus rien en nous, sauf le vouloir qui commandait: tiens bon». La guerre prend fin, il rejoint l’Armée, devient pilote d’avion et d’hélicoptère. Il quitte l’armée pour se passionner pour l’archéologie aérienne. Il est décédé en juin 2017 à l’âge de 91 ans. Alain Chouraqui ne cache pas son émotion «pour ce qu’était et représentait Louis Monguilan. Il était capable d’obéir mais aussi de dire non à l’inacceptable, Il a dit non pour défendre la démocratie. Une capacité essentielle au moment où l’extrême-droite relève la tête partout en Europe et menace, en même temps que l’extrémisme islamiste, la démocratie. L’homme était droit et intègre ». Pour le député LREM des Bouches-du-Rhône, Mohamed Laqhila : «C’est important d’être là, de se remémorer les pages sombres de la collaboration et celles glorieuses de la résistance. De rendre hommage à cet homme qui, adolescent, à fait le choix de se lever pour défendre la démocratie. C’est d’autant plus important que les élections, en Europe ont montré la montée de l’extrême droite. La bête immonde et toujours vivante et le message de résistance que nous laisse Louis Monguilan est plus que jamais d’actualité».
Michel CAIRE

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