Rugby Pro D2 – Face à Rouen, Provence Rugby frise la correctionnelle 22-22

Publié le 25 octobre 2020 à  19h26 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h15

Comme sur tous les stades de France, une minute de silence a été respectée à Aix-en-Provence avant la rencontre à la mémoire de l’enseignant Samuel Paty. (Photo Michel Egéa)
Comme sur tous les stades de France, une minute de silence a été respectée à Aix-en-Provence avant la rencontre à la mémoire de l’enseignant Samuel Paty. (Photo Michel Egéa)

«Nous manquons de confiance en nous… » A l’issue du match face à Rouen, l’arrière Aixois Romain Sola lâchait cette phrase au terme d’une critique sans concession de la rencontre livrée par lui même et ses coéquipiers. Mais y-a-t-il la place pour ce manque de confiance au sein du collectif provençal ? Le premier bloc avait livré de belles victoires, notamment contre Vannes qui fait la course en tête de cette Pro D2 en compagnie de Perpignan et les deux défaites de ces derniers matchs, une que l’on peut considérer comme «logique » sur le terrain d’Oyonnax et celle face à Colomiers dans le contexte bien particulier de la délocalisation à Fos-sur-Mer, se semblent pas de taille à pouvoir mettre le doute dans les esprits de joueurs aguerris. Il faut aller chercher ailleurs les causes du naufrage collectif qui a vu couler les Noirs pendant les 60 premières minutes. Fautes de main à répétition, touches et mêlées fébriles, errements techniques : la panoplie était complète et les Normands n’allaient pas laisser passer l’occasion d’en bénéficier. Ils menaient 19-3 à la 59e minute, développant un jeu rapide et agréable tout en profitant pleinement de l’absence aixoise. Nul doute que cette heure de jeu va être décortiquée par Fabien Cibray, le manager général aixois, et ses joueurs et que la vidéo va chauffer, si ce n’est déjà fait, pour pointer du doigt les causes du mal. Puis, en 20 minutes, avec la complicité des Normands qui ont du mal à conclure positivement leur match, les Provençaux allaient inverser la tendance et engranger un 19-3 qui laissait les équipes se quitter sur ce 22-22 bien flatteur pour les locaux qui auraient même pu l’emporter sans une pénalité réussie dans les derniers instants de la rencontre par les Rouennais. Et s’il ne voulait pas entendre parler de miracle, au cours du point presse d’après-match, Fabien Cibray préférait retenir l’infime part positive de ces 20 dernières minutes. Mais auparavant, il ne s’était pas caché derrière son petit doigt, stigmatisant le manque de maîtrise et les insuffisances de ses joueurs. «Nous sommes extrêmement déçus et il va falloir analyser tout ça à froid. Mais une chose est certaine, on ne peut se contenter de jouer les vingt dernières minutes des matchs.» Le prochain déplacement à Carcassonne, qui vient de l’emporter à Angoulême 8-21, sera lourd de conséquences vendredi prochain.
Michel EGEA

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