Rugby Pro D2- L’état d’urgence déclaré à Aix-en-Provence

Publié le 5 décembre 2015 à  23h32 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  20h55

Avec Maafu, Tuapati et Moreno Rodriguez en première ligne, on pouvait attendre le meilleur de la mêlée noire. Il n’en fut rien, hélas. (Photo Robert Poulain)
Avec Maafu, Tuapati et Moreno Rodriguez en première ligne, on pouvait attendre le meilleur de la mêlée noire. Il n’en fut rien, hélas. (Photo Robert Poulain)

Et ce qui devait arriver arriva ! Provence Rugby n’avait pas assez faim, vendredi soir, et s’est fait manger 22 à 15 par Colomiers qui, rappelons-le, est loin d’être un fromage. Les Aixois alignaient pourtant leur équipe type pour recevoir le 7e du championnat. On se disait qu’enfin on allait voir ce que l’on allait voir, que les noirs allaient montrer leur vrai visage et se positionner comme prétendant au ventre mou du championnat. Que nenni, hélas, devant un public qui avait répondu présent malgré les consignes de sécurité drastiques mises en place aux entrées du stade. En fait, l’état d’urgence, c’est après la rencontre que l’équipe dirigeante l’a décrété, se donnant 48 heures pour «prendre des décisions». Il faut dire que Denis Philipon, le boss du partenaire principal «Voyage Privé», l’a un peu saumâtre de voir que les investissements effectués pour réunir des éléments susceptibles de composer l’une des meilleurs formations de Pro D2, sont vains. Sur le papier, les individualités de Provence Rugby ont de la gueule. Sur le terrain un peu moins. Vendredi soir, la Bérézina fut quasi totale.
Touches foirées, mêlées tremblotantes, embryons de combinaisons avortés, on se demande comment des joueurs assidus et travailleurs aux entraînements, qui ont, répétons-nous, individuellement, un réel niveau, peuvent descendre aussi bas. Alors de deux choses l’une : soit le staff n’est pas à la hauteur, soit les entraînements ne sont pas suivis avec l’attention qu’il faudrait ! Mais, hélas, peut être qu’il n’y a pas de deux choses l’une et que les deux sont réunies. Ou alors, scénario ultime et machiavélique, les joueurs n’ont pas donné ce qu’ils devaient donner pour mettre le staff technique en difficulté. Qui sait ?
L’équipe dirigeante doit désormais prendre des décisions drastiques. Les bonnes décisions. En-a-t-elle les capacités ? Réponse au prochain numéro. Toujours est-il que les échéances qui arrivent, déplacement à Bourgoin et réception de Bayonne, ne laissent guère planer d’espoirs sur une progression du capital points de Provence Rugby d’ici les fêtes de fin d’année. L’état d’urgence ne peut durer qu’un temps. Il faut donc réagir fort, et vite ! Sinon il faudra trouver une nouvelle destination à la belle tribune dans le virage sud, qui va voir le jour dans quelques mois. Elle ne servira à rien si l’équipe retourne en Fédérale…
Michel EGEA

Diaporama Robert Poulain

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