Rugby Pro D2 – Provence Rugby boit le calice jusqu’à la lie et plonge dans la crise

Publié le 7 mars 2021 à  12h49 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  15h30

En chutant (19-21) vendredi soir à Maurice David face à la lanterne rouge Soyaux- Angoulême, Provence Rugby encaissait sa huitième défaite en neuf rencontres depuis le début de l’année. Dur à encaisser lorsque l’on sait que cette formation avait été construite pour jouer le milieu de tableau, voire mieux.

Une des nombreuses touches perdues par les Provençaux sur leur lancer (Photo Michel Egéa)
Une des nombreuses touches perdues par les Provençaux sur leur lancer (Photo Michel Egéa)

Commando fada

Avouons le, face à des Angoumoisins venus à Aix avec leurs lacunes : fautes de main, approximations dans le jeu et autres, les Provençaux ont réussi l’exploit de faire pire. Avant la rencontre, Fabien Cibray, le manager général, avait parlé de «commando» pour attaquer cette rencontre, mais ce fut commando fada… Une image, pour illustrer l’attitude des Noirs : des joueurs têtes baissées qui se déplacent pour aller disputer une touche un peu comme les bourgeois de Calais allant remettre les clefs de leur ville aux Anglais !

Fabien Cibray se disait être sur la sellette

A ce rythme là il est urgent de se faire du souci. Car aujourd’hui, les Aixois se retrouvent à trois points du premier non relégable, Mont-de-Marsan, qui compte un match en moins. Alors, même s’il faudrait un sacré coup de Trafalgar pour descendre en Fédérale 1, Valence-Romans et Soyaux- Angoulême pointant avec une dizaine de points de retard, le trouillomètre est en route. On peut penser, en toute logique, que le président Denis Philipon ne restera pas les bras croisé et prendra une décision rapidement, si ce n’est déjà fait. Succédant à un Charles Malet abattu, en conférence de presse d’après match, Fabien Cibray se disait être sur la sellette comme tout entraîneur qui cumule les défaites. Sur les réseaux sociaux et, en particulier sur le groupe communautaire du club, nombreux sont ceux qui comptaient ses heures…

Mais au delà du sort de l’entraîneur, c’est l’attitude des joueurs qu’il convient de stigmatiser

Mais la décision incombe au patron de Voyage Privé qui, en 2019, avait donné les clefs techniques à Cibray en lui confiant la mission de faire en sorte que Provence Rugby joue les barrages dans les trois saisons à venir. Objectif loupé la première saison, assurément manqué cette année : sera-t-il convié à retenter sa chance la saison prochaine ? Rien n’est moins sûr… Mais au delà du sort de l’entraîneur, c’est l’attitude des joueurs qu’il convient de stigmatiser car en livrant une prestation telle que celle de vendredi dernier, ils manquent de respect envers leurs supporters sevrés de stade, mais aussi, et surtout, ils ne se respectent pas eux-mêmes.

Prochain rendez-vous, jeudi à Perpignan… Et les Catalans, soyons-en persuadés, n’aborderont pas la rencontre avec un sentiment de supériorité. Ils entendent bien conserver leur place dans les deux premiers du championnat qui leur garantit directement la demi-finale.
Michel EGEA

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