Rugby Pro D2. Provence Rugby débute son voyage en terre inconnue ce vendredi 4 septembre à Angoulême

Publié le 2 septembre 2020 à  12h42 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h12

Vendredi soir, face à Soyaux-Angoulême, Provence Rugby débutera une saison placée sous le signe de l’incertitude ; comme le début d’un voyage en terre inconnue où personne n’est maître de son destin puisque chacun est à la merci d’un virus. Terre inconnue, aussi, car il est bien difficile de se faire une idée des forces en présence tant la préparation des uns et des autres fut chaotique. Mardi en milieu de journée, Fabien Cibray, le manager général des Aixois et Oleg Ishchenko, le pilier gauche des Noirs, tenaient la traditionnelle conférence de presse d’avant-match.

Oleg Ishchenko, un des hommes forts de la mêlée provençale, a hâte de retrouver la compétition. © Provence-Rugby.
Oleg Ishchenko, un des hommes forts de la mêlée provençale, a hâte de retrouver la compétition. © Provence-Rugby.

Pour Fabien Cibray cette ouverture se fera «en se concentrant sur nous-mêmes. Cela fait six mois qu’il n’y a pas eu de match officiel, nous avons dû faire face à une préparation tronquée et n’avons pas pu placer les pions là ou on le voulait, mais c’est le lot de toutes les équipes. Nous avons du mal à nous jauger par rapport aux autres, il est donc vital de nous concentrer sur nos forces afin d’être les plus performants possibles.» Il y a quelques jours, face à Valence-Romans, le deuxième et dernier match de préparation s’est soldé par un échec d’un point (20-19). Pour Fabien Cibray, même s’il avoue en souriant qu’il aurait préféré une victoire : «On a trouvé des choses intéressantes dans le contenu et surtout une vraie base. On s’est trompés sur l’alternance du jeu mais on a eu un grand nombre de possessions et de breaks que nous n’avons pas su conclure. Deux erreurs de défense nous ont plombés en nous forçant à courir après le score, mais dans le contenu nous avons posé notre philosophie de jeu. Maintenant il faut gagner les matchs.» Vendredi c’est en terre angoumoisine qu’il faudra aller concrétiser positivement le volume de jeu et une conquête performance. Les Noirs sont-ils prêts ? «On progresse de jour en jour en terme de préparation de match, affirme Fabien Cibray. Il faudra être prêts vendredi. On affine la stratégie jour après jour et on affine l’équipe aussi pour pouvoir aller faire un résultat à Angoulême. Je pense qu’on est dans le vrai et que l’on efface petit à petit les incohérences de la préparation subies à cause du Covid.» Exit, cette saison, la pelouse transformée en champ de labour puisque c’est une pelouse synthétique qui accueillera les rencontres à Aix-en-Provence au stade Maurice David. Ce qui a généré un travail différent pendant les entraînements. Fabien Cibray explique : «Nous avons totalement changé notre philosophie de jeu en termes de volume et de mouvement ; mais changer le jeu, ça ne se fait pas d’un simple claquement de doigts. Nous sommes en progression permanente mais le Covid nous a bloqués dans notre travail pendant une dizaine de séances. C’est beaucoup et elles nous manquent aujourd’hui. Mais on ne va pas se cacher derrière cela. Il nous faut aller à l’essentiel et progresser au fur et à mesure avec le retour qu’on a et le ressenti des joueurs.» Pour porter la voix des joueurs, c’est Oleg Ishchenko qui s’y collait. Il était intéressant de savoir comment le collectif a affronté la pandémie. Personnellement, confiait-il, j’ai fait comme si tout était normal. Pour la majorité d’entre nous, je pense que tout s’est déroulé sans inquiétude particulière et que le côté sanitaire, même s’il n’était pas négligé, ne primait pas sur le travail pendant les entraînements. Les séances au cours desquelles nous n’avons pu œuvrer collectivement ont été mises à profit pour travailler des choses plus techniques que l’on n’a pas le temps de travailler en temps normal. On en tire du positif et collectivement nous sommes dans la ligne de ce que nous voulons faire cette saison.» Pour le pilier, jouer sur terrain synthétique «demande beaucoup d’adaptation. Ce n’est pas quelque chose qui se fait du jour au lendemain ; les appuis sont différents, mais le terrain rebondit bien et on peut mettre beaucoup d’impact. » Et Fabien Cibray de renchérir : «Il faut que ce terrain devienne un atout pour nous. Place à la vitesse et au volume de jeu.» L’intégration des nouvelles recrues s’est effectuée semble-t-il sans problèmes et, selon Oleg Ishchenko, le collectif est «solide et uni». Un collectif qui aura pour capitaines Ludovic Radosavljevic, Grégory Annetta et Nicolas Bezy. «Ludovic a de l’expérience et du leadership ; j’aimerai que Grégory Annetta se concentre vraiment sur le combat dans le feu de l’action. Nicolas représentant plus l’initiative et le jeu que nous aimerions produire. Ce sont trois leaders naturels qui sont ressortis du groupe et qui pourront porter le brassard de capitaine en ce début de saison.» Du côté de l’infirmerie, trois jours avant d’affronter Soyaux-Angoulême, Bertrand Guiry (opéré des cervicales en fin se saison dernière) devrait manquer les deux prochains matchs, Burotu devrait être absent une bonne partie du premier bloc et Nicolas Bézy devrait réintégrer le groupe la semaine prochaine.
Michel EGEA
Le premier match à domicile, au stade Maurice David, verra Provence Rugby recevoir Vannes. Ce sera le vendredi 11 septembre à 20 heures. Plus d’info provencerugby.com

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