SNCM : Le gouvernement reste sourd à l’appel du monde économique

Publié le 9 septembre 2014 à  21h39 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h10

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)

Une délégation d’entrepreneurs *, présidents des organisations patronales interprofessionnelles (UPE 13, MEDEF 13, CGPME 13, UNAPL 13 et UPA 13) et professionnelles (UMF, UMIH 13, Club Croisières et Terre de Commerces) ont été reçus ce mardi 9 septembre à Matignon par les équipes de Manuel Valls pour alerter le gouvernement sur :
-les enjeux portuaires du territoire,
-les impacts catastrophiques des derniers conflits SNCM sur l’économie locale.
«Et obtenir en conséquences des mesures d’accompagnement pour les commerces et les entreprises impactés par le conflit de juillet ainsi qu’un engagement de l’État quant au devenir du Port de Marseille Fos.», indique la délégation d’entrepreneurs.
«Alors que le gouvernement avait affirmé à plusieurs reprises sa volonté de faire du Port de Marseille-Fos un pilier de la construction métropolitaine, ajoute-t-il, les conseillers du Premier ministre n’ont pas voulu reconnaitre aujourd’hui l’impact catastrophique des grèves de la SNCM sur l’économie du territoire. En bloquant le port, les grévistes avaient pourtant entrainé la suppression de 18 escales de croisières soit la perte de 45 417 croisiéristes ainsi que la suppression de 73 escales vers la Corse soit la perte de 153 000 passagers. Ce qui représente au total une perte de chiffre d’affaires de 22,4 millions d’euros, dramatique pour l’économie du département, en cette période de crise. (Sources : CCIMP et club Croisières)»,
En début d’été, en laissant le conflit s’externaliser hors de l’entreprise SNCM, «le gouvernement n’a pas assuré la libre circulation des biens et des personnes sur le port de Marseille, ce qui constitue pourtant un devoir élémentaire de l’État. Aujourd’hui, Il ne prend pas ses responsabilités en niant les conséquences dévastatrices de ce laisser- faire sur notre économie».
Les entrepreneurs du 13 dénoncent la non-équité de traitement entre eux et les entrepreneurs corses qui ont légitimement obtenu un dispositif d’accompagnement avec notamment une exonération du paiement des cotisations de sécurité sociale du 3e trimestre 2014.
Le monde économique du territoire est aujourd’hui «ulcéré» face à «cette injustice» et sera particulièrement vigilant sur la suite du dossier SNCM.
(*) La délégation d’entrepreneurs : Jean-Luc Chauvin (UPE 13 et MEDEF 13), Alain Gargani (CGPME 13),Pierre Albarrazin (UNAPL 13), Stanis Roman (UPA 13), Jean-Philippe Salducci (UMF),Pierre-Paul Alfonsi (UMIH 13), Jacques Truau (Club Croisières) et Jean-Luc Gosse (Terre de Commerces).

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