SNCM. Michel Vauzelle: «Il existe d’autres solutions pour sauver cette grande entreprise nationale»

Publié le 7 juillet 2014 à  21h07 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h55

Michel Vauzelle, président de la région Paca réclame que le Premier ministre réponde favorablement à la demande d’une rencontre avec les représentants des organisations syndicales (Photo Philippe Maillé)
Michel Vauzelle, président de la région Paca réclame que le Premier ministre réponde favorablement à la demande d’une rencontre avec les représentants des organisations syndicales (Photo Philippe Maillé)

Michel Vauzelle, le Président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur de réagir à la suite de la décision prise par le Secrétaire d’État aux Transports, Frédéric Cuvillier sur le dossier SNCM. «Il a fait connaître vendredi soir par courrier adressé aux représentants des salariés de la SNCM le choix de l’État d’une mise en redressement judiciaire de la compagnie, seule solution à ses yeux pouvant permettre un plan de redressement durable qui conduise à effacer les contentieux européens.»
Constatant avec surprise que «cette position contredit les engagements pris depuis un an par le gouvernement pour soutenir un plan de redressement visant à conditionner la commande de nouveaux navires à une importante réduction des effectifs afin d’assurer la pérennité de l’entreprise et qu’elle puisse assurer dans les meilleures conditions ses obligations de service public entre le continent et la Corse». Michel Vauzelle regrette également que «le secrétaire d’État rejoigne ainsi les positions du président de Transdev et de Veolia, actionnaires qui portent une très large part de responsabilité dans les très graves difficultés que rencontre la SNCM comme l’a très récemment souligné la commission d’enquête parlementaire.»
Il considère toujours,« comme les autres collectivités territoriales qui s’inquiètent de l’évolution de ce dossier», qu’«il existe d’autres solutions pour sauver cette grande entreprise nationale, pour garantir le service public de continuité territoriale de la desserte maritime continent-Corse, pour maintenir la place du port de Marseille dans la desserte des pays d’Afrique du Nord et lui garantir sa vocation de grand port de la Méditerranée. Le conflit actuel met non seulement en péril la pérennité de l’entreprise mais aussi le redressement encore fragile du Grand Port Maritime de Marseille et, bien entendu, l’activité économique de l’île.»
Une mission de médiation vient d’être confiée à Monsieur Gilles Bélier. «Celle-ci ne peut toutefois, vu les tensions actuelles, être menée à bien sans que soit gelée toute démarche de mise en œuvre de procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire», prévient-il. Et réclame, «devant la gravité de la situation après deux semaines de grève, que le Premier ministre réponde favorablement à la demande d’une rencontre avec les représentants des organisations syndicales. Les actionnaires et les collectivités territoriales directement concernées pourraient y être associés car il est de l’intérêt général d’assurer enfin un avenir à la SNCM, symbole du pavillon français en Méditerranée.»
Pour le président de la Région: «C’est toute l’économie maritime de la France qui peut être touchée, et son avenir, si Marseille voyait son image abimée par ce qui se passe à la SNCM. Ce serait contradictoire avec la grande politique qu’a lancée le gouvernement pour Marseille et avec les ambitions de la France en Méditerranée telles qu’elles ont été définies par le Président de la République.»

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