SNCM : la décision du Tribunal de commerce reportée au 25 novembre

Publié le 14 novembre 2014 à  22h44 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Alors qu’il devait se prononcer, ce vendredi 14 novembre, sur le dépôt de bilan de la SNCM, intervenu le 4 novembre, le Tribunal de commerce de Marseille a reporté sa décision au 25 novembre à 10h30 et a nommé un juge enquêteur, Marc Zanetto, qui devrait apporter des éclairages sur la réalité de l’état de cessation des paiements de la société.

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)

Poussée au dépôt de bilan par une demande de remboursement anticipé de 117 millions d’euros de créances présentée par ses actionnaires Transdev et Veolia environnement, la SNCM devra donc attendre la fin du mois pour savoir si elle est placée en redressement judiciaire ou liquidée.
Frédéric Alpozzo, secrétaire du syndicat CGT des marins de souligner que «le juge enquêteur qui a été nommé est chargé de vérifier les comptes de la société». Et de rappeler: «L’entreprise n’est pas en cessation de paiement bien que l’actionnaire ait bloqué l’accès d’une partie des comptes de la société avec notamment une immobilisation du Napoléon Bonaparte. Le juge va donc constater à quelle date il n’y aura plus de fonds disponibles. Cela ne va pas résoudre ce qui a provoqué l’état d’assèchement de la trésorerie.» Et, poursuit-il: «C’est volontairement que les actionnaires ont choisi cette période creuse, novembre, décembre, puisque la billetterie estivale vient à peine d’ouvrir et les rentrées ne commenceront qu’à partir du mois de février. D’ici la fin du mois, il n’y aura plus d’argent dans les caisses et il y aura le redressement. Et le redressement judiciaire va engager d’autres risques notamment celui de la perte du contrat de service public. Il est important pour nous, en cette période, que les actionnaires sous l’impulsion de la Caisse des dépôts notamment, assument la poursuite d’activité de la SNCM et évite la procédure de redressement judiciaire. A cette heure, je n’y crois pas trop».
Frédéric Alpozzo de prévenir: «Nous allons saisir l’Assemblée nationale en raison des engagements qui avaient été pris y compris par un certain Jean-Pierre Jouyet qui était alors directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.»
Patricia MAILLE-CAIRE

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