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< >Sloww à Arles : Salon pour le développement du tourisme fluvial et la promotion des destinations fluvestres
jeudi 10 novembre 2022
Voies navigables de France (VNF) a choisi Arles et la Provence pour accueillir la 6e édition de "Sloww !", les rencontres du tourisme fluvial et fluvestre. Ce rendez-vous organisé tous les deux ans, est le salon d’affaires de référence pour le développement du tourisme fluvial et la promotion des destinations fluvestres.
- De gauche à droite : Patrick de Carolis, maire d’Arles, Danielle Milon, vice-présidente du Département, Thierry Guimbaud, directeur de VNF, Marie-Pierre Callet, conseillère départementale et Stéphane Paglia, président de la CCI du Pays d’Arles . (Photo myprovence)
Plus de 500 acteurs du tourisme fluvial étaient réunis à Arles les 8 et 9 novembre pour la 6e édition des rencontres professionnelles de la filière, intitulé Sloww. Le maire d’Arles, Patrick de Carolis soulignant que « cet événement fait écho au fait que nous ne voulons plus tourner le dos au Rhône, mais au contraire en faire un acteur incontournable de notre développement économique. »
Ainsi, Ateliers thématiques et rendez-vous professionnels ont rythmé ces journées qui ont rassemblé l’ensemble des professionnels de l’écosystème touristique fluvial et fluvestre. Grâce à un dispositif de mise en relation intelligent, un programme personnalisé de rendez-vous a été proposé à chaque participant selon son profil (agences de voyages, tour-opérateurs, collectivités, opérateurs touristiques, équipementiers et prestataires de services…), permettant ainsi de répondre précisément à leurs attentes. A chaque édition se sont près de 3 000 rendez-vous d’affaires qui sont organisés pour permettre aux professionnels présents de développer leurs activités et leur réseau et de se créer de nouvelles opportunités.
Pour faire de cette édition arlésienne une édition riche de partage d’expériences et de contacts, VNF a proposé, en plus des rendez-vous d’affaires, une dizaine d’ateliers thématiques, 5 éductours et une conférence plénière qui ont permis d’aborder les enjeux et les contributions de ce secteur, notamment en matière de tourisme durable.
Parce qu’au-delà de l’activité de navigation, le réseau fluvial est aussi le lieu de nombreux loisirs, activités et opportunités, Sloww ! est aussi un lieu d’échange autour du développement des activités nautiques et de loisirs « au bord de l’eau » comme le tourisme d’itinérance vélo dont VNF souhaite accompagner le développement.
Pour Thierry Guimbaud, Directeur général de VNF :« "Sloww !" vise à booster l’activité économique du tourisme fluvial et fluvestre qui représente actuellement 1,4 milliard d’euros par an de retombées économiques pour les territoires. Avec nos partenaires, nous souhaitons faire des voies navigables et de leurs abords des espaces attractifs et durables au bénéfice de la clientèle française et étrangère. »
Une forte dynamique territoriale
Le choix d’organiser cet événement à Arles a été motivé par le dynamisme du territoire, notamment en termes de croisières fluviales. Avec 24 paquebots fluviaux et 110 000 passagers (hors crise COVID), le bassin Rhône Saône est le premier itinéraire en France pour la croisière fluviale. De 90 à 135 mètres de long, les paquebots sont des hôtels flottants proposant des prestations de 3 à 4 étoiles. Ils accueillent en moyenne 150 passagers (de 50 à 190). La clientèle, plutôt sénior, est majoritairement européenne et américaine. Les croisières durent en moyenne une semaine sur la Saône et le Rhône, sur différents itinéraires entre Saint-Jean-de-Losne et Port-Saint-Louis-du-Rhône. Elles permettent de combiner navigation et découverte de territoires particulièrement riches d’un point de vue historique, paysager, culturel et gastronomique : la Bourgogne, le Beaujolais, la région lyonnaise, la vallée du Rhône, la Provence et la Camargue.
Les principales villes d’escale sont du Nord au Sud : Saint-Jean-de-Losne, Chalon-sur-Saône, Mâcon, Lyon, Vienne, Tournon, Viviers, Avignon, Arles et Port Saint Louis. Il existe 34 sites d’escale qui proposent un total de 74 emplacements en saison et 33 emplacements utilisables en hivernage. Cas unique en Europe, VNF met gratuitement à disposition des opérateurs et des collectivités concernées un outil de gestion et de coordination des « touchées » d’escale, dont une nouvelle version a été lancée en 2021, pour la saison 2022.
Les retombées économiques de cette activité s’élèvent à 140M€ pour les territoires. VNF s’est associé avec la CNR (Compagnie nationale du Rhône) pour lancer un « Club Croisière » sur l’axe Rhône-Saône qui associe l’ensemble des parties prenantes, en vue de poursuivre et d’optimiser les dynamiques en cours.
« Essor de l’activité touristique sur les rives du Rhône et renouveau des centres-villes »
Depuis plusieurs années, le département des Bouches-du-Rhône pilote et coordonne le développement des croisières fluviales à Tarascon, Arles, Port-Saint-Louis-du-Rhône et Martigues. Le but étant « de promouvoir ces quatre escales en respectant l’identité et les atouts de chacune, sans les mettre en concurrence », indique Martine Vassal, présidente du Département qui précise que le dispositif "Provence fluviale" offre « une complémentarité entre l’essor de l’activité touristique sur les rives du Rhône et le renouveau des centres-villes. » La Présidente rappelle : « Nous aidons les communes à aménager des pistes cyclables et des voies douces entre le point d’escale et leur centre, à rendre les points d’intérêts plus visibles ou encore à installer des bornes électriques pour brancher les navires à quai et ainsi réduire la pollution de l’air. Plus de culture, plus de services publics, des bâtiments rénovés, un espace public requalifié, un accueil fluvial repensé, tous ces éléments doivent donner envie aux touristes de faire étape en Provence. C’est un cercle vertueux et c’est en ce sens que le Département continuera d’investir. »
un tourisme responsable
Pour Danielle Milon, Présidente du Syndicat Mixte Provence Fluviale et Présidente de Provence Tourisme, « Sloww ! permet une mise en lumière unique du territoire des Bouches-du-Rhône. Notre Provence fluviale est à l’honneur avec ses quatre étapes, Tarascon, Arles, Martigues et Port-Saint-Louis-du-Rhône, des communes au caractère unique et aux spécificités locales à nulles autres pareilles. Ces rencontres du tourisme fluvial et fluvestre sont une évidence pour Provence Tourisme et actent de notre engagement sans faille pour un autre tourisme. Nous évoquons ainsi un tourisme responsable qui n’est pas une pratique à part, ni un marché touristique particulier. C’est une démarche qui peut être adoptée par tout acteur touristique en intégrant les principes du développement durable dans sa gestion stratégique et l’offre qu’il propose. Soyons les acteurs du changement et préparons aujourd’hui, le tourisme de demain ».
« Accueillir simultanément deux navires de croisière de 135 mètres »
« Notre ville doit son illustre passé au Rhône. Sans lui, pas de commerce fluvial, pas de colonie romaine et donc, pas de joyaux patrimoniaux à contempler 2000 ans plus tard... », souligne Patrick de Carolis qui annonce qu’Arles souhaite renforcer son attractivité touristique grâce au fleuve. « C’est pourquoi, précise-t-il, la ville d’Arles et la communauté d’Agglomération Arles Crau Camargue Montagnette investissent, aux côtés de la Compagnie nationale du Rhône, du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de l’État, dans un nouvel appontement qui permettra, dès le printemps prochain, d’accueillir simultanément deux navires de croisière de 135 mètres, ce qui représente 40 000 passagers supplémentaires. »
« Cette nouvelle infrastructure sera un atout indéniable pour faire de la "Provence fluviale" une destination fluvestre de premier plan », se félicite Sébastien Abonneau, adjoint au Tourisme et à la Promotion du Territoire de la Ville d’Arles et Président de l’Office de Tourisme d’Arles-Camargue.
Pour Laurence Borie-Bancel, Présidente du Directoire de la Compagnie Nationale du Rhône : « Le tourisme fluvial et fluvestre participe au rayonnement de la vallée du Rhône en France et à l’étranger. Créateur de valeur économique, cette filière apporte aussi aux habitants des territoires l’opportunité de découvrir autrement leur fleuve. Je me réjouis que le Rhône soit mis à l’honneur à l’occasion de cette première édition de Sloww !, grâce à un travail commun de nos partenaires territoriaux et de VNF, et suis convaincue que cet événement nous permettra d’envisager ensemble un futur durable pour le tourisme fluvial et fluvestre ».
Jean EYGUESIER
Les enjeux multiples du tourisme fluvial
Les 6 700 km de fleuves, de rivières et de canaux du réseau VNF sont les espaces précieux d’un tourisme vert, authentique, loin de la foule. VNF développe le tourisme « fluvestre », qui allie fluvial et terrestre, activités sur et au bord de l’eau : la navigation professionnelle ou de plaisance, le nautisme, mais aussi le vélo ou la randonnée sur les chemins de halage, la découverte du patrimoine culturel et gastronomique. Concourant à l’amélioration du cadre de vie, la voie d’eau et ses abords deviennent un espace attractif et durable au bénéfice de tous usagers, touristes comme riverains. Le fluvial concourt ainsi à l’aménagement des territoires et au renforcement de leur attractivité.
Ce phénomène génère aujourd’hui d’importantes retombées économiques qui restent peu connues : le secteur du tourisme fluvial produit en effet 1,4 milliard d’euros de retombées économiques au bénéfice direct des territoires, grâce à l’activité d’acteurs privés qui enregistrent 15,6 millions de journées/passagers et réalisent un chiffre d’affaire global de 723 millions d’euros et représentent 6 100 emplois directs (hors Covid - selon une étude publiée par VNF en 2020).
De nombreux gisements de croissance existent pour les prochaines années : développement des bateaux-croisières, des bateaux-promenades et des péniches-hôtels, des activités fluvestres ou de la filière nautisme.
Au regard de la dynamique observée en France, du niveau de développement de ces filières observés dans d’autres pays européens, à l’instar de l’axe Rhin-Danube, et du rythme rapide de récupération « post COVID », VNF estime que les retombées économiques liées au tourisme fluvial pourraient atteindre jusqu’à 2 milliards d’euros par an à l’horizon 2030 (+0,6 milliard d’euros généré).
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