Smart Port Day#3. Innovations, solutions et réflexions sur le Port du Futur

Publié le 2 décembre 2021 à  12h24 - Dernière mise à  jour le 3 novembre 2022 à  8h56

Organisé par le Port de Marseille Fos, la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP) et Aix-Marseille Université (AMU), membres fondateurs de la démarche « Le French Smart Port in Med », le Smart Port Day #3 s’est tenu ce mardi 30 novembre au Palais de la Bourse.

Le Smart Port day #3 s'est tenu dans le grand hall du Palais de la Bourse ©CCIAMP
Le Smart Port day #3 s’est tenu dans le grand hall du Palais de la Bourse ©CCIAMP

Le Smart Port Day #3 est le rendez-vous fédérateur de l’écosystème portuaire, numérique et environnemental pour présenter les innovations et les projets développés sur le territoire de Marseille et de les confronter aux grands enjeux internationaux. A la suite des deux premières éditions plébiscitées par les différents acteurs, le Smart Port Days #3 visait à valoriser les actions concrètes déjà menées dans le cadre de la démarche « Le French Smart Port in Med », d’en concrétiser de nouvelles et ainsi de poursuivre le développement du port du futur.

Un engagement collectif

Le French Smart Port in Med est né de la volonté du Port de Marseille Fos, de la CCI métropolitaine Aix-Marseille Provence et Aix-Marseille Université de construire le port du futur : un port attractif, innovant, répondant aux enjeux actuels et futurs par une stratégie axée sur le numérique et le développement durable.

Le French Smart Port in Med, [[Le French Smart Port in Med est soutenu par l’État, la Métropole Aix-Marseille-Provence, la Région Provence-Alpes Côte d’Azur, la Banque des Territoires, la Ville de Marseille, le Département des Bouches-du-Rhône, Euroméditerranée, UMF, CMA CGM, EDF, Interxion, Hammerson/Les Terrasses du Port, Naval Group, Traxens et MGI]], affirme et consolide la vocation portuaire de la Métropole Aix-Marseille-Provence et permet de se positionner comme le terrain d’expérimentation de nouveaux usages, applications et dispositifs. «Marseille Fos et son écosystème se différencient ainsi en améliorant l’offre de services et en révélant le dynamisme de son tissu économique au service de ses usagers et parties prenantes.» Ainsi, cette démarche collaborative entend «améliorer la performance économique et environnementale de l’écosystème portuaire, logistique et industriel; créer de nouvelles sources de valeur et d’emploi en particulier dans le secteur du numérique; renforcer les relations et les interactions entre le Port et le territoire métropolitain; promouvoir la place portuaire et contribuer à la différenciation de Marseille Fos notamment en Méditerranée.»

Pour un port fluide, vert, à énergies positives, citoyen, innovant…

Un port fluide c’est une logistique intelligente et performante. « Il déploie des systèmes de gestion plus performants en s’appuyant sur les technologies numériques»; un port vert, c’est un port au service de la performance environnementale. «Il tend à réduire ou optimiser l’usage des ressources et à mutualiser les utilités, les énergies et les matières». Un port à énergies positives, c’est un port qui développe les énergies renouvelables. «Il accompagne les projets qui diminuent l’impact sur l’environnement des transports maritimes et autres activités portuaires»; un port citoyen, «c’est un port ouvert sur le territoire, qui va à la rencontre des habitants, des acteurs locaux, qui crée des liens, pour expliquer le fonctionnement et les actions des activités portuaires et leurs interactions avec le territoire». Un port innovant, c’est un port créateur de richesses et d’emplois. «Il est connecté à une offre digitale aux plus hauts standards mondiaux.»

Un programme d’innovation ouverte : les Smart Port Challenges

Lancé en octobre 2018, le Smartport Challenge est un programme d’innovation ouverte qui s’inscrit dans la démarche du French Smartport in Med initiée par le Port de Marseille Fos, la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence et Aix-Marseille Université. Son objectif est de développer des solutions innovantes pour construire le port du futur et lui permettre de conforter son excellence dans les domaines de la logistique portuaire, de la performance énergétique et du numérique. Les solutions révélées viendront enrichir l’écosystème déjà présent : projets industriels, investissements et programmes de recherche.

En juillet dernier, les 9 lauréats des défis lancés dans le cadre de la 3e édition du Smart Port Challenge par les grands donneurs d’ordre, [[EDF, CMA CGM, Veolia, Interxion, Hammerson -Les Terrasses du Port, NGE Connect, Port de Marseille Fos/UMF, Ville de Marseille, Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône/Club de la Croisière Marseille Provence/Provence Tourisme]] ont été dévoilés. Durant les 5 derniers mois, accompagnés par Kedge Business School et l’équipe du Smart Port Challenge, les start-up lauréates et leur binôme grand donneur d’ordre ont co-développé, testé et expérimenté leur solution innovante. C’est à l’occasion du Smart Port Day #3 qu’elles ont présenté tout au long de la journée les preuves de concept (POC) et expérimentations réalisées.

Défi 1 / Valorisation énergétique de la digue du large

Rappel du défi: comment tirer bénéfice de la digue du large en termes de production d’énergie renouvelable ?
La solution: pour contribuer à la construction du port du futur, la solution doit répondre à l’augmentation des besoins énergétiques du Port en valorisant le potentiel patrimonial du Grand port maritime de Marseille (GPMM) pour de la production locale décarbonée.

La collaboration entre EDF, Capsim et Farwind Energy a permis d’étudier la faisabilité d’une solution innovante de production d’énergie renouvelable, en complément de la production photovoltaïque déjà présente. Le travail mené a permis d’identifier les potentiels des différentes énergies renouvelables sur les différents pôles de la digue du large (photovoltaïque, navire-énergie et énergies des vagues), tout en intégrant les enjeux de la digue du large au regard de la diversité des acteurs présents (port, ville, pêcheurs, touristes, etc.)
Le navire producteur d’énergie Farwind permet de récupérer et de stocker l’énergie du vent en haute mer sous forme d’électricité ou d’hydrogène, d’apporter cette énergie renouvelable au sein du port et de la redistribuer à la demande. Ce procédé permet ainsi d’augmenter la part de la production d’énergie renouvelable, de proposer de la puissance disponible et une solution de stockage au GPMM. Capsim a étudié la faisabilité technico-économique ainsi que l’impact sur le réseau électrique du port des différentes solutions pour imaginer des scénarios réalistes et pertinents au GPMM.

L’après challenge

Les besoins énergétiques décarbonés des Ports croissent. Le développement des productions d’énergies renouvelables est une nécessité environnementale et permet une valorisation patrimoniale et foncière pour les acteurs du Port. Le souhait des challengers est de tester in situ sur une durée représentative la solution proposée par Farwind dans le GPMM, afin d’évaluer la faisabilité notamment du déchargement de l’énergie, ainsi que les performances réelles de l’outil sur un territoire portuaire pertinent. Un accord de principe a été émis pour valoriser les infrastructures existantes et à venir de raccordement électrique des navires à quai, cette fois-ci pour injecter de l’énergie dans le réseau du port.

Défi 2 / Production de biométhane et économie circulaire

Rappel du défi: comment verdir le GNL et établir une filière bio méthane liquéfié en cycle court permettant un approvisionnement amont en local ?
Très attaché à Marseille et à son territoire, CMA CGM développe actuellement une filière d’excellence autour du GNL et du BioGNL sur le port de Marseille-Fos, « avec l’avitaillement dans quelques semaines de nos navires au GNL assurant la liaison entre l’Asie et la Méditerranée». Le Groupe veut aller plus loin et entend développer la filière biométhane sur le bassin de Marseille-Fos, «afin d’avitailler à terme nos navires avec du biométhane liquéfié.» Le défi lancé à Synchronicity permet de faire un état des lieux précis des ressources organiques mobilisables en vue d’un projet de construction d’un modèle économique viable et reproductible pour une unité de production de biométhane sur le GPMM.

La solution

L’étude de faisabilité réalisée par Synchronicity est un outil précieux d’aide à la décision pour le Groupe CMA CGM. Elle avait plusieurs objectifs :
-Répondre à la problématique de collecte des gisements sur le territoire compte tenu d’une demande croissante en biométhanisation.
-Garantir la qualité de la biomasse et la continuité servicielle des ressources, les moyens logistiques de collecte, la distribution, l’implantation sur le port et les technologies naissantes de liquéfaction.
-Établir un modèle d’économie circulaire vertueux qui intègre la redistribution de valeur au monde agricole et aux parties prenantes.

Elle permet de répondre aux questions suivantes :
-Oui, il est possible de produire du biométhane sur le territoire afin de contribuer à la décarbonation du transport maritime.
– Oui, le modèle est économiquement viable.
– Oui, les ressources existent, et elles permettent un passage à l’échelle, nécessaire compte-tenu des besoins du maritime.

L’après challenge

L’étude réalisée par Synchronicity vient conforter la volonté de développer sur le territoire et plus particulièrement sur le GPMM une filière d’excellence autour du biométhane et d’un modèle exemplaire d’approvisionnement, de production et de retour à la terre. Cette approche d’économie circulaire globale du cycle de vie offre la perspective d’atteindre une réduction d’au moins 75% des émissions de GES. Le tissu économique du territoire dispose du potentiel nécessaire tant au niveau des acteurs, des expertises, que des ressources pour envisager la production de biométhane à échelle industrielle. Le Groupe CMA CGM dispose d’une base solide pour travailler avec l’ensemble des parties prenantes à la réalisation de ce projet et à sa duplication.

Défi 3 / Valorisation des déchets organiques en circuit court sur les Bassins Est

Rappel du défi: comment valoriser les déchets organiques produits par les armateurs et les plaisanciers ?
Le défi de Veolia RVD Région Sud tient en 4 mots : valorisation, local, opérationnel, création de valeurs. Le défi consiste à concevoir une gestion 3.0 des déchets organiques produits par les activités portuaires du Grand Port de Marseille (GPMM). Transformer un déchet en une ressource énergétique et organique.

La solution: Bee&Co et Synchronicity ont uni leurs compétences respectives pour proposer une chaîne de valeur complète permettant la mise en œuvre d’un schéma d’économie circulaire : du quai de déchargement des navires au terrain mis à disposition dans et par le port. La solution opérationnelle permet, sans sortir de l’enceinte du grand port maritime de Marseille, de transformer les biodéchets au travers d’une biopile, la BioBeeBox®, en énergie renouvelable, en eau chaude industrielle et en compost normé.

un coût économique opérationnel

Le Smartport challenge a permis de qualifier la solution et de démontrer que le tonnage des déchets est largement suffisant pour atteindre un coût économique opérationnel, c’est-à-dire inférieur au coût de gestion actuel. Au-delà de la dimension économique, cette solution participe à la réduction de l’empreinte carbone du Port par la production d’Énergie Verte mais également par la réduction des transports d’exportation des déchets du domaine portuaire. L’analyse fine des datas a montré une importante saisonnalité. Cette saisonnalité constitue une vraie opportunité et non une contrainte. Pourquoi ne pas lisser ces pics par des apports de biodéchets produits à Marseille aux portes du Grand Port ? La mobilisation des acteurs : autorité portuaire du GPMM / armateurs croisiéristes, ferries, fret / acteurs économiques du port / collecteurs déchets portuaires agréés Marpol / Filières de traitement actuelles des déchets collectés / services en charges des déchets ménagers et assimilés de la ville de Marseille… a prouvé que la biopile est une initiative attractive pour la gestion interne mais également pour l’intégration du port dans la cité.

La directive européenne traduite en droit français via le décret «déchet» du 8 septembre 2021 nécessitant des nouvelles solutions opérationnelles dès le début 2023, sera une incitation supplémentaire à la solution Biopile. Le GPMM doit être force de proposition pour ses utilisateurs. En effet, les tonnages de déchets seront déchargés aux escales, obligeant le port à proposer une gestion optimale pour leur prise en charge. La BioBeeBox® par sa modularité est conçue pour s’adapter au tonnage au fur et à mesure. Dans un contexte de foncier rare et contraint, l’intégration paysagère a été démontrée par la réalisation d’une maquette 3D, indiquant la pertinence et le mode de fonctionnement de la chaîne logistique sur un rayon d’action optimisé «au mètre carré près».

L’après challenge

En perspective, ce défi a permis de révéler l’intérêt des différentes parties prenantes qui souhaitent travailler à présent au déploiement opérationnel de cette solution. Il ne reste plus qu’à définir les conditions partenariales et de financement. Par ailleurs, plus qu’une économie financière et une baisse des impacts environnementaux, l’exploitation de la biopile, une fois installée, sera un vecteur positif. Le diagnostic datas, terrain et réglementaire, ont révélé que les enjeux in fine dépasseront le sujet des seuls biodéchets. Une approche globale multi flux dans une vision «un déchet, une ressource positive », est une véritable opportunité écologique, économique et sociale pour le territoire Marseillais, inspirant et duplicable sur d’autres ports de la Méditerranée.

Défi 4 / Calculateur et comparateur énergétique environnemental

Rappel du défi: l’objectif d’Interxion France est de soutenir ses clients dans leur engagement en matière de RSE pour faire face au changement climatique.
Grâce à l’éco-calculateur, les entreprises du territoire pourront définir leur stratégie d’hébergement informatique et faire des choix éclairés pour réduire leurs consommations d’énergie et les émissions carbone associées. Interxion France a retenu la startup Swan (anciennement LogiQ Digital) pour l’accompagner dans le développement de cet outil.

Le numérique représente 4% des gaz à effet de serre dont 25% proviennent des data centers. En ce sens, la filière s’engage pour réduire son empreinte. Interxion : A Digital Realty Company a annoncé fin 2020 que la filiale française était le premier opérateur majeur de data center de colocation en France à avoir une empreinte carbone neutre (scopes 1 et 2) pour ses data centers français en exploitation. Cette annonce fait figure d’étape clé dans le cadre d’une stratégie fondée sur trois piliers :
-L’efficience énergétique pour réduire la consommation électrique et les émissions carbone,
-L’achat d’énergies vertes via des certificats « Garantie d’Origine »,
-La compensation carbone via des programmes certifiés Gold Standard

Le choix du défi de cette année s’inscrit dans ce contexte en démontrant de quelle manière Interxion France est en mesure d’accompagner ses clients dans la décarbonation de leur infrastructure informatique grâce aux data centers éco-responsables d’Interxion à Marseille. Aujourd’hui, la réduction des émissions carbone fait partie d’axes stratégiques des entreprises. Elles ont besoin de connaître et de mesurer leur impact en s’appuyant sur des partenaires capables de les accompagner dans cette démarche.

La solution développée

Grâce à l’éco-calculateur co-réalisé avec Swan (anciennement LogiQ Digital), les organes de direction des entreprises seront en mesure de recevoir une photographie de la consommation électrique de leurs infrastructures IT (et les émissions CO2 associées) situées au sein-même leur entreprise ou dans un data center tiers. Ils recevront une simulation de ces mêmes données dans le cas où ces équipements informatiques sont hébergés au sein des data centers Interxion à Marseille. Concrètement, un Directeur des Systèmes d’Information pourra voir de lui-même, et en quelques clics, dans quelle mesure une migration de ses équipements informatiques dans les data centers Interxion à Marseille peut lui permettre de décarboner son IT.

L’après-challenge

Dans un futur proche Interxion France pourrait intégrer cet outil aux processus de reporting client, et l’exporter à l’international.

Défi 5 / Réduire l’empreinte carbone liée aux déplacements

Rappel du défi: en 2021, le défi lancé par l’équipe Hammerson-Les Terrasses du Port pour la 3e année consécutive est le suivant : « Comment réduire l’empreinte carbone liée aux déplacements à destination ou en provenance d’un centre de profit accueillant du public comme Les Terrasses du Port».

En lançant ce défi les Terrasses du Port se positionnent «comme un précurseur en développant des initiatives innovantes qui inscrivent nos activités dans une démarche durable.»
Quelques actions déjà menées :
– Depuis mi 2020, 5 000m² de panneaux solaires ont été installés sur les toits et rendent autonomes en électricité 6 mois dans l’année les Terrasses du Port.
– En 2021, 80% des déchets seront valorisés grâce à un partenariat innovant et ambitieux avec Veolia, depuis mai 2021, le centre est refroidi et chauffé grâce à la boucle d’eau de mer Thassalia…

Le constat de l’impact environnemental des déplacements liés aux activités est évident. En choisissant le start up Deki, Hammerson a choisi un acteur du territoire qui propose une solution unique et qui peut répondre aux enjeux de simplicité, de duplication sur tous les sites du groupe ou de mesure des impacts. Deki a pour ambition de réduire l’impact des livraisons sur la congestion des villes, la qualité de l’air, les nuisances sonores et « désUberiser » la filière du transport. En effet, l’ensemble des partenaires de Deki sont socialement responsables.

La solution

Après réflexion sur la cible et le périmètre de la solution envisagée, grâce à une étude menée sur site par l’équipe Deki, Hammerson a choisi d’expérimenter une solution à destination des flux sortants des Terrasses du Port et plus précisément ceux qui sortent d’une boutique vers le client final. La solution développée par Deki a été intégrée aux outils existants et a répondu à une exigence de simplicité d’utilisation, de fiabilité. Des KPIs (indicateurs clé de performance) ont été définis ensemble pour mesurer les impacts.

Depuis le début du mois de novembre, Hammerson expérimente la livraison à domicile des achats de ses clients en la proposant dans 7 de ses boutiques et au Comptoir, la conciergerie du centre commercial. Un plan marketing a été mis en place pour faire la promotion de ce nouveau service. Plus de 30 livraisons ont été réalisées, et Hammerson constate «une satisfaction de nos visiteurs (4,7/5) lorsqu’ils ont testé le service ainsi que des boutiques/Comptoir utilisateurs. Pour l’expérimentation, la livraison était gratuite pour nos clients. Grâce à ce service de livraison 100% décarboné 90% d’émissions de C02 ont été économisées par rapport à des livraisons classiques. Et parcouru 2 fois moins de kilomètres que si les livraisons/déplacements avaient été réalisées en voiture.» Hammerson va tester l’adhésion au service sur une plus longue période et définir un modèle économique gagnant-gagnant.

L’après Challenge

Hammerson envisage de poursuivre l’expérimentation jusqu’à la fin de l’année, période clé des Terrasses du Port, afin d’avoir des KPIs plus représentatifs et être en mesure de définir un modèle économique viable. L’objectif est de déployer ce service sur ses autres centres français et ainsi se positionner comme la seule foncière à proposer à ses clients un service de livraison à domicile 100% décarbonée.

Défi 6 / Systèmes de fermeture nomades intelligents pour sécuriser des équipements à distance

Rappel du défi: comment contrôler et sécuriser les équipements légers, comme les armoires électriques ou les conteneurs à outils mobiles, au sein de sites d’exploitation vastes brassant de multiples intervenants ?
Pour répondre à cette solution, NGE Connect – intégrateur de solutions numériques pour les infrastructures publiques et privées et éditeur d’un logiciel d’hypervision – s’associe à Ineosense – expert de la conception et fabrication d’objets connectés industriels autonomes.

La solution

La solution développée est un système de verrouillage nomade et connecté. Tout en reprenant les fonctionnalités des systèmes de verrouillage traditionnels (verrou, serrure, …), ce scellé connecté sécurise tout équipement mobile non raccordé électriquement et se pilote à distance.
Le scellé connecté apporte notamment les fonctionnalités différenciantes suivantes :
-Un câble sécurisé interchangeable qui offre une résistance mécanique importante. Ce câble, s’il est endommagé, génère la création d’une alarme qui permet à l’exploitant d’être informé.
-Un niveau de sécurité logiciel élevé indispensable aux usages auxquels il est destiné. Les autorisations d’ouvertures sont protégées par une solution de chiffrement de bout en bout.
-Une connectivité redondante permettant d’interagir avec le scellé par le biais de plusieurs canaux de communications en fonction des outils à dispositions (lecteur NFC, téléphone) ou de la couverture réseau (LoRa, Sigfox).
-Un design industriel adapté aux utilisations en extérieur et dans des milieux à risques. Le scellé connecté pourra être utilisé dans des conditions météorologiques extrêmes et embarque un mécanisme permettant de prévenir les risques d’explosion.

Ce scellé est associé à un logiciel de supervision et à une application mobile pour les utilisateurs sur le terrain qui comprennent les fonctionnalités suivantes :
-Attribution de droits d’accès spécifiques par zone, par date et par tranche horaire.
-Suivi en temps réel des données d’état et de l’historique des ouvertures du scellé.
-Alerte si le câble du scellé est sectionné.

L’après challenge

L’après Challenge sera consacré à la finalisation du développement de la solution de scellé connecté. Plus largement de nombreux cas d’usage dans l’industrie ont été identifiés:
• Consignation d’équipement de sécurité.
• Sécurisation d’engin mobile.
• Verrouillage temporaire d’accès.

Défi 7 / Faciliter la mise en relation étudiants, formateurs et employeurs de la place portuaire

Rappel du défi: Quel outil pour faciliter la mise en relation entre étudiants, formateurs et employeurs de la place portuaire ?
Ce défi répond à une problématique cruciale du secteur : le manque de visibilité des métiers et le faible matching entre les entreprises du territoire et les candidats. L’outil évoquera le thème maritime et devra être mis en œuvre à partir du web ou d’une application. Il doit regrouper les offres d’emploi, stage et alternance, fiches métiers, présentation des entreprises qui recrutent, des formation(s) pour parvenir aux métiers, mode d’emploi pour accéder à ces métiers.

La solution: Immerseav’Jobs

Immerseav’Jobs est un dispositif digital innovant qui crée du lien et de l’émotion entre les candidats et les employeurs du secteur maritimo-portuaire. Les candidats vont s’immerger dans un métier, tandis que l’employeur va avoir des retours mesurables sur la pertinence du candidat pour le poste qu’il propose. L’ambition
du projet : changer la vie des gens.

Le dispositif a été construit autour l’humain et l’émotion. A travers une découverte d’un métier en réalité virtuelle, le candidat va partager la journée type d’un professionnel : cadre de travail, réalité du terrain, aperçu des missions, ambiance…
L’approche est basée sur un entonnoir de conversion.
● La phase 1 : séduire
Cibler les profils pertinents sur les réseaux sociaux, puis les plonger dans une expérience en réalité virtuelle. L’intelligence dans l’outil adapte le parcours en fonction des réponses données par le candidat.
● Phase 2 : rassurer
Chaque profil pertinent va accéder à plusieurs fonctionnalités pour préciser son projet professionnel : visio avec
un professionnel, fiches métiers et les formations, offres d’emplois…
● Phase 3 : candidater
Le candidat accède aux offres d’emploi selon sa zone géographique. Les annonces sont directement récupérées depuis Pôle Emploi, pour faciliter le process aux employeurs.

La réponse au défi 7 du SmartPort Challenge s’articule autour du métier de consignataire Maritime. Benjamin Valdes, professionnel formé à l’ITIP, invite les candidats à le suivre dans son quotidien pour découvrir son métier, en réalité virtuelle. Par la suite, le candidat peut échanger avec l’un des 4 professionnels présent sur la plateforme Immerseav’Jobs, en visio. wixar.io

L’après challenge

Objectif : 10 autres métiers pour l’été 2022
Ce dispositif a été pensé pour évoluer et intégrer de nouveaux métiers. L’objectif est d’inscrire Immerseav’Jobs dans le temps et ouvrir la plateforme à d’autres parties prenantes types entreprises ou fédération d’entreprises, centres de formation, acteurs de l’emploi, financeurs publics… L’engagement du port de Marseille Fos et de l’UMF, réunis autour de ce projet technique et digital innovant, inspirera les acteurs locaux et les soutiens publics pour poursuivre et pérenniser cette solution de mise en relation employeurs/candidats avec, toujours, l’humain et l’émotion au centre des attentes et des besoins.

Défi 8 / Promouvoir et valoriser le patrimoine culturel maritime de Marseille

Rappel du défi: comment valoriser le patrimoine culturel maritime de Marseille et faciliter de manière ludique et interactive son appropriation par les Marseillais, notamment les jeunes ?
Ville maritime la plus ancienne de France, fondée par marins phocéens, Marseille constitue depuis l’antiquité un trait d’union entre l’Europe et la Méditerranée. Née de la mer, la cité phocéenne n’a jamais cessé de grandir grâce à son port. Pourtant, au fil du temps, la relation des Marseillais avec celui-ci s’est distendue. Convaincue que l’histoire et la culture peuvent constituer un puissant trait d’union entre les Marseillais et leur port, la Ville de Marseille a souhaité consacrer le défi “Smart Port Challenge” à la valorisation de son patrimoine maritime culturel et dont elle assure tout au long de l’année la conservation et la promotion au sein des musées et fonds d’archives municipaux.

L’objet du défi a ainsi consisté à valoriser « hors les murs », au sein d’espaces insolites et populaires, ce patrimoine exceptionnel en le rendant – avec réussite – accessible au plus grand nombre et plus particulièrement auprès d’un public familial habitant à proximité de la façade littorale nord.

La solution

Fruit de la collaboration entre le lauréat Edikom le Musée d’histoire de Marseille, la Ville de Marseille et ses nombreux partenaires (Compagnons du Saga, Musée de la Navale, CCIAMP, GPMM), la solution proposée a pris la forme d’un projet scénographique et technologique alliant une approche physique et virtuelle du territoire et de son patrimoine maritime. L’objectif du projet visait autant à raconter le passé qu’à révéler le présent en donnant à voir, du Vieux-Port aux bassins de Fos-sur-Mer, une dynamique toujours à l’œuvre, en perpétuelle mutation.

Le prototype développé a ainsi fait l’objet d’une expérimentation déployée mi-novembre 2021, sur 4 journées, au sein d’espaces commerciaux mis à disposition de l’équipe projet par les Terrasses du Port (13002) et le Grand Littoral (13015). Au travers de visites virtuelles et d’hologrammes 3D, le parcours interactif proposait aux Marseillais d’acquérir un socle de connaissances sur l’histoire maritime de leur territoire via la découverte de quelques sites et périodes clés de ce patrimoine unique, des fonds documentaires insolites ainsi que des lieux culturels qui les valorisent tout au long de l’année. Une expérience immersive ludique, animée par des médiateurs culturels, accessible à toutes les Marseillaises et tous les Marseillais.
Avec la venue de plus de 500 visiteurs, dont beaucoup de familles, et un taux de satisfaction de 96%, le bilan de ces deux expérimentations se révèle très positif.

L’après challenge

Ouvrant de belles perspectives pour la suite, l’enjeu est désormais de pérenniser cette offre culturelle pour toutes les Marseillaises et tous les Marseillais. Lors du conseil municipal du mercredi 10 novembre 2021, la Ville de Marseille a souhaité élargir l’accès gratuit, pour tous, au premier jour d’exploitation des expositions
temporaires portées par les Musées de Marseille et le Muséum d’Histoire Naturelle. Deuxième ville de France, centre de l’une des plus importantes métropoles en Europe et capitale méditerranéenne majeure, Marseille est riche d’un patrimoine exceptionnel qui ouvre ses portes à toutes et tous

Défi 9 / « Après une escale, je reviens à Marseille et en Provence »

Rappel du défi: comment nourrir l’envie des croisiéristes qui ont fait une escale à Marseille de revenir en Provence pour un plus long séjour, hors saison ? Cette question contient un double défi : identifier et caractériser les croisiéristes qui ont envie de revenir sur le territoire et créer une relation avec ces croisiéristes pour déclencher leur retour.

La solution développée :

La startup MktxDatos Europe a proposé de créer une extension à partir de la solution développée lors du Smart Port Challenge 2019, avec les Terrasses du Port : « GuideMEmarseille ». Ce premier partenariat a en effet permis de créer une application qui propose aux croisiéristes des parcours hyper-personnalisés, conçus à partir de quelques questions-clé.

Par l’exploitation des données déjà recueillies, « GuideMEmarseille » détectera les profils ayant de fortes chances de revenir. A la suite, une version enrichie de GuideME permettra de rester en contact avec ces passagers, dans le respect du Règlement général sur la protection des données. Se mettra alors en place la communication par e-mail et réseaux sociaux pour envoyer des promotions et des notifications. L’exploitation des données recueillies permettra d’orienter le retour de ces touristes vers des destinations choisies et à des périodes privilégiées. En outre, la solution mesurera le nombre de retours effectifs et évaluera les retombées économiques.

L’après-challenge :

Ce dispositif nécessite une expérimentation dans la durée, car le retour de ces croisiéristes pour un séjour plus long et hors saison est envisagé deux à trois ans après leur premier passage.

La première étape consistera à accroître l’audience de la solution « GuideME » dans le terminal des croisières pour en augmenter le nombre d’utilisateurs, condition-clé pour assurer à terme la rentabilité de la solution. La deuxième étape est d’implanter la solution dans différents lieux de transit des touristes de retour à Marseille et en Provence afin que le suivi des premiers utilisateurs de GuideME en tant que croisiéristes permette d’apporter la preuve de leur retour. Des négociations sont en cours avec l’aéroport Marseille-Provence.

D’autres partenariats sont à creuser : offices de tourisme, gares, loueurs de voiture, commerces, restaurants, hôtels, etc… La startup se rémunèrera grâce à la publicité digitale. A terme, GuideME ambitionne de générer environ 13 M€ de retombées économiques supplémentaires et de stimuler la création d’emplois sur le territoire.
Michel CAIRE

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