Institut méditerranéen d’océanologie . Sophie Bonnet obtient un financement de 2,5 millions d’euros pour le projet Hope

Publié le 30 mars 2022 à  23h11 - Dernière mise à  jour le 4 novembre 2022 à  18h40

Sophie Bonnet, directrice de recherche à l’Institut méditerranéen d’océanologie (MIO Aix-Marseille Université, CNRS, IRD, Université de Toulon) lauréate d’une ERC Consolidator pour son projet HOPE.

Sophie Bonnet ©IRD
Sophie Bonnet ©IRD

Sophie Bonnet est océanographe à l’IRD et focalise ses recherches sur le rôle du phytoplancton (ou micro-algues) dans la séquestration de carbone par l’océan. Après une thèse de doctorat à Sorbonne Université, elle a effectué un post-doctorat à University of Southern California (Los Angeles, USA), avant d’être recrutée comme chercheuse permanente en 2007 à l’IRD.

Elle a coordonné plusieurs expéditions océanographiques d’envergure dans l’océan Pacifique, et a participé à de nombreuses autres missions (450 jours de mer). Elle est auteure de 79 publications internationales, a encadré 11 doctorants et post-doctorants, et a coordonné en tant qu’éditrice la publication de plusieurs numéros spéciaux.

Le projet

Elle vient d’obtenir un financement de 2,5 millions d’euros pour le projet Hope (How do diazotrophs shape the ocean biological carbon pump? A global approach, from the single cell to the ecosystem).

Ce projet vise à étudier la capacité de nos océans tropicaux à séquestrer du CO2 via une pompe à carbone alternative, au moyen d’outils innovants : permettant d’observer l’océan de surface et de fond, simultanément, et à haute fréquence (de l’échelle de l’heure/jour pendant plusieurs année), et permettant d’appréhender la complexité des processus de l’échelle de la cellule à l’écosystème. Sophie Bonnet était la 7e lauréate en 2019 du Grand Prix d’océanographie « Christian Le Provost ».

À propos de l’ERC

Cette année, le conseil européen de la recherche (ERC) financera 313 chercheurs et chercheuses en Europe à travers ses « ERC Consolidator grants », pour un montant total de 632 millions d’euros tirés du programme cadre Horizon Europe.

Ces bourses, qui soutiennent le meilleur de la recherche exploratoire dans trois grands domaines – sciences humaines et sociales, physique et ingénierie et sciences de la vie – récompensent des porteurs de projets en Europe ayant obtenu leurs doctorats 7 à 12 ans auparavant. Les bourses « consolidators » (jusqu’à 2,75 millions d’euros) se situent entre les bourses « starting » (jusqu’à 2 millions d’euros) – 2 à 7 ans après le doctorat – et « advanced » (jusqu’à 3,5 millions d’euros) qui visent les chercheurs confirmés. Elles sont attribuées une fois par an pour une durée de 5 ans à des scientifiques issus de tous les pays du monde, mais devant accomplir leurs travaux de recherche dans un pays européen ou associé.

Cette année, 33 % des bourses ont été accordées à des femmes chercheuses. Au total, 11.8 % des 2652 projets proposés en 2021 ont été financés. Les lauréats réaliseront leurs projets dans des universités, des centres de recherche et des entreprises des 24 pays européens, notamment l’Allemagne (61 subventions), le Royaume-Uni (41), et la France (29).
La rédaction et IRD

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