Thecamp, le Phénix d’Aix-en-Provence renaît de ses cendres

Publié le 9 juillet 2022 à  21h55 - Dernière mise à  jour le 11 juin 2023 à  19h19

En 2017, thecamp, le campus de l’innovation soutenu par les collectivités locales voyait le jour. Las, le décès de son promoteur associé à une masse salariale trop élevée, une gestion trop complexe et le Covid ont rapidement fait plonger la structure. Cinq ans plus tard l’ensemble cumulait 50 millions d’euros de déficit et risquait la liquidation. Aujourd’hui l’espoir renaît avec l’acquisition via une holding, Unitel Group, de Thecamp.

(Photo Joël Barcy)
(Photo Joël Barcy)
Le trio Francis Papazian, Kevin Polizzi et Stéphane Soto ont relancé thecamp (Photo Joël Barcy)
Le trio Francis Papazian, Kevin Polizzi et Stéphane Soto ont relancé thecamp (Photo Joël Barcy)

« Un risque d’entrepreneur »

Kevin Polizzi, via sa holding Unitel Group, met 25 millions dans Thecamp. L’autre moitié sera à rembourser. « C’est un risque d’entrepreneur que je prends. Mais je crois dans ce projet. On a qu’à tourner la clé et démarrer. Tout existe. On a besoin de cet outil d’accompagnement à la transformation du monde», estime l’entrepreneur qui précise: «Il faudra en revanche qu’on soit moins élitiste. Que thecamp soit à destination de tous les publics». [(

Kevin Polizzi

)]

Une vitrine de l’excellence française

La présidence de thecamp a été confiée à Stéphane Soto, fondateur et ancien dirigeant de la French Tech Aix-Marseille. Pour lui, Thecamp « doit aider les entreprises à surperformer et à anticiper leur avenir. Le campus doit être la vitrine de l’excellence française. La majorité des câbles sous-marins arrivent à Marseille. Profitons de cela pour écrire le futur de notre région. Il faudra aussi qu’on fasse de « l’alimentaire » pour faire vivre la structure». Pour ce faire les 170 chambres seront ouvertes pour les séminaires mais aussi aux clients extérieurs et thecamp fonctionnera 7 jours sur 7. [(

Stéphane Soto

)]

Next generation

Anglais des affaires oblige, le projet a été baptisé «Next generation». Il prévoit cinq transformations stratégiques à travers 25 ateliers. Pour le directeur général, Francis Papazian: «Ces stratégies touchent le digital, l’environnemental, le managérial mais aussi l’intelligence artificielle, la 5G ou bien encore la réalité augmentée ou le métavers». De quoi se mettre à la page et anticiper le monde de demain. [(

Francis Papazian

)] D’ici fin 2022, une centaine d’événements et 200 entreprises sont attendues sur le site. Chiffres d’affaires escompté en 2023, 10 millions d’euros. De quoi espérer commencer à rembourser une partie de la dette aux collectivités locales. Reportage Joël BARCY

Documents joints

Articles similaires

Aller au contenu principal