Transition écologique. Rob Hopkins à Marseille : la Ville des possibles

Publié le 30 septembre 2021 à  17h49 - Dernière mise à  jour le 1 novembre 2022 à  16h32

Rob Hopkins l’initiateur en 2005 du mouvement international des «villes en transition» est venu mesurer à Marseille ce mercredi 29 septembre, les différentes expériences menées dans la cité phocéenne. Au programme visite du Talus, un hectare de friche transformé en agriculture urbaine ; l’Après M, l’ancien McDo du 14e arrondissement et du Parc Foresta dans le 15e. Le tout avant une conférence-débat au Mucem.

Rob Hopkins était à Marseille pour découvrir les différentes expériences menées dans la Ville ©Joël Barcy
Rob Hopkins était à Marseille pour découvrir les différentes expériences menées dans la Ville ©Joël Barcy

Ville plus verte et plus résiliente

En invitant Rob Hopkins, la ville espère qu’il sera un ambassadeur des actions menées à Marseille en matière de biodiversité et de bien-être des habitants. Une des étapes l’a conduit dans une poche de résistance : l’ancien McDonald’s de Saint-Barthélémy dans les quartiers Nord. Transformé en fast-food social et solidaire depuis la crise sanitaire il veut conjuguer banque alimentaire et insertion professionnelle. Rob Hopkins a beaucoup écouté et posé des questions. Les fondateurs de l’Après M ont apprécié ce partage d’expérience. Kamel Guemari a noté que Rob Hopkins a été impressionné par «leur résistance, par ce laboratoire d’expérimentation et d’innovation sociale».

Naissance d’un écosystème

Dernière étape de la matinée un rendez-vous au pied des lettres géantes de Marseille. C’est sur ces quelques hectares qu’est né le «parc Foresta ». Un espace de nature et de rencontre. «Un monde à part », selon Nicolas Détrie, initiateur du projet Foresta et cofondateur de «Yes we camp». Ici l’idée est d’avoir un espace identifié, sécurisé laissant la place à la biodiversité, à la participation, au dialogue. Jardinage, élevage, location de caravanes cohabitent. «Un écosystème est en train de se développer mais il impliquera à terme l’implication des collectivités», explique son fondateur.

« It’s great »

Rob Hopkins a suivi avec intérêt les diverses initiatives qui correspondent à cette nouvelle économie où ne règne pas le chacun pour soi mais le collectif. «Si on prend l’hypermarché à côté, il y plein de commerces mais ils n’ont pas de lien entre eux. Dans un lieu comme celui-ci on construit un écosystème de projets qui se soutiennent les uns les autres et ont d’autres types de relations. C’est très important». Pour Rob Hopkins c’est très rare de pouvoir trouver un vaste espace où on peut expérimenter des choses.

« Un honneur pour la Ville »

Pour Sébastien Barles, l’adjoint en charge de la transition écologique, c’est un honneur d’accueillir ce militant des villes en transition. «Marseille a beaucoup de retard avec le tout voiture et aussi en raison de l’inaction des pouvoirs publics que l’on paye encore aujourd’hui. Mais, en même temps, on a des pépites, une richesse de projets qui ont séduit Rob Hopkins. Il devrait certainement les faire rayonner». A l’issue de cette visite, un nouveau récit, une nouvelle image de la Ville, celle des possibles et non plus celle des règlements de comptes et de la pollution. Propos recueillis par Joël BARCY

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