Transport : La BEI et la Caisse des Dépôts financent le réseau TER de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur à hauteur de 194,1 M€

Publié le 18 mai 2014 à  19h30 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h43

Afin d’accroître la qualité et la performance du service TER, Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Philippe de Fontaine Vive, Vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI) et Stéphane Keïta, Directeur du développement territorial et du réseau de la Caisse des Dépôts ont signé ce vendredi 16 mai une convention pour le financement de l’acquisition des 26 rames TER à hauteur de 194 M€.

Philippe de Fontaine Vive (BEI), Michel Vauzelle et Stéphane Keïta (CDC), ont signé une convention pour le financement de l’acquisition des 26 rames TER (Photo P.M.-C.)
Philippe de Fontaine Vive (BEI), Michel Vauzelle et Stéphane Keïta (CDC), ont signé une convention pour le financement de l’acquisition des 26 rames TER (Photo P.M.-C.)
Jean Berger, président Bombardier transport France et Jacques Beltra directeur commercial Alstom transport Est (Photo P.M.-C.)
Jean Berger, président Bombardier transport France et Jacques Beltra directeur commercial Alstom transport Est (Photo P.M.-C.)
Ce financement permettra l’acquisition par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur de 10 rames Régiolis (Alstom), et de 16 rames Régio 2N (Bombardier), qui offriront aux utilisateurs un service optimal, avec des informations visuelles et sonores innovantes et pleinement accessibles aux personnes à mobilité réduite. Le coût total de cette acquisition qui s’élève à 260 M€ permettra une amélioration significative de la qualité du service public et l’augmentation de l’offre TER actuelle de presque 9 000 places assises (+ 20 %). Sachant, précise Michel Vauzelle que «la fréquentation a augmenté de près de 15% ces 3 dernières années».

À l’heure où la BEI renforce son action en faveur du développement économique territorial en France, ce nouveau prêt de 130 M€, accordé sur longue durée et à des conditions attractives s’avère clef pour la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce prêt accordé «reflète l’engagement de la Banque de l’Union européenne en France pour la modernisation des transports collectifs et l’aménagement des territoires, l’objectif étant d’améliorer le bilan énergétique et la qualité de vie des habitants». De son côté, la Caisse des Dépôts se mobilise «en proposant un prêt de 64,1 M€ dans le cadre de l’enveloppe de 20 Md€ sur fonds d’épargne qu’elle met à la disposition du secteur public local, sur la période 2013-2017. Elle entend ainsi soutenir les projets structurants de la Région dans les transports en commun et contribuer au renforcement de l’attractivité du territoire régional».

«Nous concrétisons là un investissement qui sera positif pour le cadre de vie et l’économie de Provence-Alpes-Côte d’Azur»

«Notre priorité aujourd’hui est d’offrir des moyens de transport sûrs, performants, agréables et durables aux usagers. Au-delà de la bonne gestion des deniers publics que nous permet le prêt de nos partenaires de la BEI et de la Caisse des Dépôts, nous concrétisons là un investissement qui sera positif pour le cadre de vie et l’économie de Provence-Alpes-Côte d’Azur», se félicite Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Il revient également sur ces 260 M€ d’investissements pour l’acquisition de nouvelles rames. « Ils s’inscrivent dans la grande vague de développement 2004-2010 avec l’acquisition de 50 rames de différents types».
Et de souligner que cette commande globale de 260M€ «correspond au montant de la facture SNCF payé pour le service qu’elle doit nous rendre». Évoquant au passage la délibération de la plénière du mois d’avril qui sanctionnerait la SNCF si elle ne remplissait pas ses fonctions. Puis de mettre en exergue, le calendrier Contrat Plan État-Région (CPER) qui selon lui «reste flou». «Je vais rencontrer, la semaine prochaine, le Préfet de Région et le Président de la SNCF, Guillaume pepy pour plus de précisions. Il ne faut plus qu’il y ait d’ambiguïté et attribuer des responsabilités à la Région qui ne sont pas les siennes», précise-t-il.

«Nous cherchons à mieux faire correspondre les besoins de la Région et l’offre de la Caisse des dépôts pour soutenir des projets structurants»

Cette parenthèse terminée parole est donnée à Stéphane Keïta, Directeur du développement territorial et du réseau de la Caisse des Dépôts qui se réjouit de la très bonne coopération avec la BEI «avec laquelle nous sillonnons la France et sa formidable capacité de financement, des moyens inégalés». Il souligne que la Région investit beaucoup et «elle est un partenaire privilégié et historique de la Caisse des dépôts». Et d’expliquer: «Nous cherchons à mieux faire correspondre les besoins de la Région et l’offre de la Caisse des dépôts pour soutenir des projets structurants au service de la compétitivité, de la transition écologique et de la cohésion sociale de ce territoire trait d’union entre l’Europe et la Méditerranée».
Ainsi, poursuit-il : «Cette signature illustre la capacité d’intervention cumulée de la Banque européenne d’investissement et de la Caisse des Dépôts dont les actions sont à la fois proches sur le plan des principes, des modalités et des secteurs ciblés, et complémentaires compte-tenu de la présence de la Caisse des Dépôts au plus près des territoires et de la capacité financière de la BEI».

«Cette cause commune avec la Banque publique de France et celle d’Europe pour aider les collectivités par la relance des investissements»

Philippe de Fontaine Vive, Vice-président de la BEI d’indiquer : « En favorisant le rail au détriment du transport routier, le projet contribuera à la promotion du transport durable dans une Région qui doit faire face à des défis importants en matière de qualité de l’air, de congestion et de sécurité routière. Je suis très heureux que la BEI, qui a fait du soutien à un transport plus écologique et performant l’une de ses priorités d’action, s’associe à cette opération dans le but d’améliorer la vie des citoyens. une région que la Banque connait bien, nous avons encore une fois réussi à démontrer une application concrète des politiques économiques européennes, au cœur des agglomérations et des territoires.» Il parle d’une Région « dynamique», que la « banque connait bien» en évoquant notamment nombre de financement au rang desquels : le tramway, le Vieux-Port, les hôpitaux…
Il tient à rappeler cette cause commune «avec la Banque publique de France et celle d’Europe pour aider les collectivités par la relance des investissements. Et d’évoquer un autre projet: « Avec la Caisse des dépôts nous souhaiterions rénover les friches industriels à l’abandon autour de Fos pour créer des emplois et des logements».
Il met également en exergue le Pacte européen de croissance qui a obtenu 20 Md€ d’euros de fonds supplémentaires pour la période 2013-2014 «pour créer l’effet de relance d’investissements».

«Ce retard accumulé pèse sur la qualité des services proposée par la SNCF»

Michel Vauzelle profitera de la présence des représentants de Bombardier et d’Alstom pour signifier les retards de livraison des rames. «Ce retard accumulé pèse sur la qualité des services proposée par la SNCF. La politique que j’ai souhaitée conduire est de répondre à une demande plus forte pour des préoccupations économiques écologiques ».
Jean Berger, président Bombardier transport France de justifier : « Il s’agit du développement d’une nouvelle série et nous rencontrons des problèmes techniques. La première rame sera livrée fin juin et l’exploitation commerciale est prévue pour la rentrée».
Pour Jacques Beltra directeur commercial Alstom transport Est, ce Retard est dû à des problèmes «liés aux normes de sécurité et à l’homologation et à des fournisseurs en situation délicate». Il assure : «Des mesures ont été mises en place pour rattraper le calendrier.»
Il n’omet pas de préciser que le réseau Régiolis est «un projet industriel d’ampleur» de par le fait que 12 régions se sont unies pour un même train.
Le directeur de la SNCF d’enfoncer le clou : «La région connait la croissance la plus forte. Ces matériels sont indispensables pour poursuivre le développement comme une 3e voie pour Aubagne-Marseille ou encore Carpentras. Malgré toutes les réorganisations, il nous faut ces seconds souffles des investissements tant pour les rails que les rames pour poursuivre».
Patricia MAILLE-CAIRE

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