Tribune. Élection municipales. Pascal Chamassian : « La reconquête de Marseille passera par notre secteur, celui des 11e et 12e arrondissements »

Publié le 20 février 2020 à  21h07 - Dernière mise à  jour le 4 novembre 2022 à  12h47

Pascal Chamassian est le candidat issu de la société civile tête de liste soutenu par LREM pour devenir le maire du 6e secteur de Marseille couvrant les 11e et 12e arrondissements. Il vient d’inaugurer sa permanence route des Trois Lucs, à la Valentine, en présence d’Yvon Berland, Jean-Paul de Gaudemar, Caroline Pozmentier-Sportich, Saïd Ahamada, Mamadou Niang…

Pascal Chamassian tête de liste LREM avec  Myriam Janin dans les 11/12 (Photo D.R.)
Pascal Chamassian tête de liste LREM avec Myriam Janin dans les 11/12 (Photo D.R.)
«Agir vite, voir grand», c’est le programme ambitieux porté par Yvon Berland, notre candidat à la mairie de Marseille, notre ville. C’est également celui que j’entends mener avec Myriam Janin et toute notre équipe dans le 6e secteur de la ville, les 11e et 12e arrondissements. Agir vite, c’est s’attaquer en priorité et avec urgence aux principaux problèmes du secteur et de ses deux arrondissements qui le composent. C’est proposer des solutions rapides à mettre en œuvre et à la portée de la mairie centrale comme de la mairie de secteur. Voir grand, c’est redonner une âme, du sens et une identité à ce territoire trop morcelé, en grande partie abandonné, qui ne peut plus seulement être considéré comme l’effet d’un simple découpage politico-administratif.

Nos 11e et 12e arrondissements ont une histoire. Ils ont véhiculé des représentations fortes, trop souvent perdues de vue par les habitants les plus récents, nombreux, dans leur vie quotidienne. A regarder aujourd’hui le plan de la ville, on pourrait imaginer notre secteur comme une grande banlieue s’étendant, non pas hors mais dans la ville, sans cohérence ni règles bien établies entre centre-ville et collines alentour, ou s’étirant le long de l’axe dessiné par l’A50.

Un ensemble devenu sans âme où se juxtaposent des habitats individuels de toutes natures et grands ensembles, mais sans structuration nette, au sein duquel les villages d’autrefois ont du mal – sauf exception – à survivre autrement que comme des villages ou banlieues dortoirs. Trop mal desservis, qui plus est, par les transports publics au-delà de La Fourragère ou du terminus du tramway…

Et pourtant, il y a un peu plus d’un demi-siècle, cette grande partie Est de Marseille était une composante essentielle de la ville ! La vallée de l’Huveaune en était le poumon industriel et Marcel Pagnol, comme Émile Zola, quelques décennies plus tôt, avaient donné à ses collines leurs lettres de noblesse, littéraires comme symboliques : celles de la campagne provençale poumon vert. Non pas lointaine banlieue, mais déjà dans la ville.

L’enjeu de ces municipales 2020, pour nos 11e et 12e arrondissements, est non seulement de participer au grand changement indispensable dans la gestion de la ville toute entière. Mais aussi de redessiner un avenir de son propre territoire en s’appuyant sur les images fortes de son histoire. En se les réappropriant à travers des projets innovants, audacieux, ambitieux.

La reconquête de Marseille doit passer en premier lieu par chez nous, par la reconquête de la vallée de l’Huveaune. Elle doit aussi passer par les reconquêtes de nos collines. Par la redéfinition de l’urbanisation paresseuse, anarchique, mal pensée, sans forme ni concertation des dernières décennies, pour lui donner sens autour de pôles de référence et inventer les villages urbains du XXIe siècle.

Notre candidat à la mairie centrale, Yvon Berland, professeur en néphrologie, entend se battre en cas d’élection pour «recoudre Marseille», aime-t-il souvent répéter. Une ville aujourd’hui toujours plus morcelée, éclatée, dévisagée, devenue trop désunie et inégalitaire à l’écoute de ses habitants, révoltés, écœurés et fatalistes devant cette triste réalité…

Notre projet pour le 6e secteur entend tordre le cou, définitivement, à cet écœurement, à ce fatalisme. A ces sentiments d’insécurité et d’abandon qui ont malheureusement prospéré dans l’esprit de nos concitoyens. Nous voulons dans ce but dessiner une nouvelle couture urbaine du nouveau Marseille. A travers une autre transformation, indispensable -à côté du rapprochement Nord-Sud, quartiers Nord-quartiers Sud – si souvent évoquée. Celle entre ses quartiers Est et Ouest. Celle entre mer et collines, par laquelle la terre provençale rejoint l’horizon du grand large et l’enracinement paisible l’ouverture au monde.

Nous voulons agir vite, encore, pour redonner vie à notre patrimoine naturel, historique et industriel. A travers la transformation de nos friches industrielles en lieux publics de cultures et d’échanges. En traitant prioritairement l’ancienne usine Rivoire et Carret pour en faire une autre Friche de la Belle de Mai. Pour faire du parc de la Denise un grand espace naturel avec un cheminement piétons et vélos reliant les Accates à la Valentine. En valorisant tous les abords de nos canaux en aires de jeux, parcours sportifs. Notre volonté est de reconquérir et faire revivre l’Huveaune en aménageant une voie verte ou coulée verte tout au long de ses berges pour relier nos collines à la mer, et ce après une large consultation citoyenne et en concertation avec les autres secteurs de la ville traversés par le fleuve.

Dans le but de sanctuariser dès notre élection tous nos espaces non bétonnés, nous mettrons un terme à l’extension des grandes surfaces commerciales et créerons un grand Observatoire de l’urbanisme. Nous mettrons en place des «managers» de noyaux villageois pour favoriser l’implantation de commerces de proximité et la création de marchés de producteurs locaux. Notre vision, claire, précise, est de remettre au centre de toutes nos priorités, de toute notre politique : nos lieux publics d’échanges et de lien social. De les protéger en déployant une police de la tranquillité et de la propreté, qui sera mobilisée jour et nuit pour lutter contre le stationnement anarchique, les tags, les dépôts sauvages ou le tapage nocturne.Nous voulons toujours plus libérer et sécuriser les espaces de circulation pour protéger les piétons, poussettes, personnes à mobilité réduite, vélos.

En matière de sécurité, propreté, urbanisme, éducation, notre priorité des priorités est de proposer une nouvelle gouvernance à notre territoire : avec plus de pouvoirs donnés à la mairie de secteur dans ce but pour décider plus près et avec ses habitants. Afin de pouvoir trancher et sanctionner, vite et fort.

Notre vision de la nouvelle politique à mener dans cette ville se déclinera par la mise en place d’actions citoyennes sur des projets communs, avec allocation d’un budget participatif. Par la reconstruction prioritaire des 5 groupes scolaires en grande fragilité du secteur. Par le retrait du projet actuel de l’Hôpital de Saint-Barnabé pour pouvoir étudier une nouvelle localisation plus adaptée dans le secteur. Et par la définition d’un projet à caractère public sur le terrain de l’ancien collège Louis Armand, dont la destination sera choisie en concertation avec les habitants.

Autre projet essentiel à mener, celui pour améliorer les conditions de transports, en multipliant les liaisons transversales entre les différents villages, en investissant dans les navettes, en renforçant la fréquence des bus pour désenclaver les quartiers. Tout en élaborant un grand plan vélo à l’échelle du secteur.

L’heure est enfin venue de se réapproprier notre histoire commune, nos anciens lieux emblématiques et de vie du secteur aujourd’hui oubliés, enterrés… Nous entendons revitaliser ces lieux pour en faire des modèles et des laboratoires en termes d’économie circulaire, de transition écologique et de cohésion sociale. Parce que nous affirmons, et nous nous battrons pour cela, que la reconquête de Marseille passera par la reconquête de notre secteur et de sa qualité de vie, au quotidien, en reliant à nouveau le destin de l’ensemble de notre territoire urbain et celui de nos deux arrondissements, les 11e et 12e !

Articles similaires

Aller au contenu principal