Tribune d’Alain Gargani, président de la CPME Sud: « il ne faut rien lâcher »

Publié le 3 mars 2022 à  7h30 - Dernière mise à  jour le 9 décembre 2022 à  14h12

Pour Alain Gargani, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Sud, «après les crises successives depuis ces dernières années, l’économie de notre pays a besoin d’une stabilité qui doit aller au-delà du court terme».

Alain Gargani, président de la CPME Sud © Manu Martins
Alain Gargani, président de la CPME Sud © Manu Martins

En tant que chef d’entreprise, j’ai été, comme tous les entrepreneurs, au cœur du séisme économique que la crise sanitaire a engendré.

Et à travers ma fonction de président au sein de la CPME Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, et par conséquent de représentant du monde de l’économie, j’ai été, avec l’ensemble des acteurs économiques du territoire, au cœur des négociations avec le gouvernement.

En mars 2020, nos entreprises ont reçu de plein fouet les restrictions, voire l’arrêt total de leurs activités pour certaines d’entre elles. Fragilisées par cette succession de crises depuis 2018 (économiques, sanitaires, administratives), elles accueillent aujourd’hui avec inquiétude la crise ukrainienne qui est aux portes de l’Europe. Mais il ne faut pas céder à la panique et il faut garder un état d’esprit positif.

Rappelons-nous qu’en pleine crise sanitaire les scénarios les plus alarmants ont inondé la toile. Pourtant un cocktail de mesures a permis à Emmanuel Macron et à son gouvernement d’agir, de prendre les bonnes décisions au bon moment et de tenir le cap dans ce marasme économique.

Je peux témoigner personnellement de l’écoute, de la réactivité du gouvernement, de ses ministres, et du président de la République. Les aides du gouvernement ont permis à de nombreuses entreprises et commerces de garder la tête hors de l’eau et grâce à ces mesures chocs, l’économie française a retrouvé sa vigueur.

Il ne faut rien lâcher. Il faut continuer dans cette voie-là. Je suis conscient que nos entreprises puissent être lassent et fatiguées, mais les petites entreprises notamment et leurs salariés doivent rester mobilisés face à ce monde qui est en crise.

Nous devons prendre conscience de la chance que nous avons d’être dans un grand pays comme la France et d’avoir eu un accompagnement aussi important, que ce soit par le Fonds de solidarité, le chômage partiel, le prêt garanti par l’État (PGE). Pour rappel, 697 000 entreprises ont contracté un PGE (remboursable sur 10 ans), parmi lesquelles de très nombreuses TPE, pour un montant total de 143 milliards d’euros.
Pour pallier la problématique de la main-d’œuvre, le gouvernement a souhaité accompagner au mieux l’apprentissage des jeunes : 700 000 contrats d’apprentissage ont été signés en 2021.

C’est grâce aux mesures d’aides exceptionnelles gouvernementales que l’économie française a retrouvé sa vigueur. Il faut à présent se mobiliser pour maintenir le sauvetage de l’économie et l’emploi. Il en va du sort de la France, l’économie de notre pays, l’avenir de notre jeunesse, l’emploi…

Après la crise Covid nous vivons un drame aux portes de l’Europe avec l’invasion de l’Ukraine. Comment ne pas rendre hommage à la résistance admirable de ce peuple, comment ne pas mesurer que ce conflit va forcément avoir un impact sur l’Europe, la France. Dans ce contexte nous devons penser et agir et travailler « collectif », nous devons construire une société résiliente sur le plan économique et social. Nous devons continuer à innover, construire des réponses énergétiques à la fois écologique et garante de notre indépendance.

Notre région est la Capitale du sud de l’Europe. La situation tragique existant à l’Est ne doit pas nous faire oublier les enjeux qui se posent au Sud. La porte de la France, de l’Europe, ne doit pas se refermer

Dans le contexte de crise que nous connaissons, il importe plus que jamais de continuer à avancer avec confiance dans la voie de la stabilité, en nous sentant compris, soutenus et rassurés.

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