Tribune de Jean-Marc Coppola : Avec le Printemps Marseillais, l’espoir du changement

Publié le 3 février 2020 à  9h56 - Dernière mise à  jour le 4 novembre 2022 à  12h47

A six semaines du 1er tour des municipales à Marseille, le Printemps Marseillais incarne le rassemblement, le changement, l’espoir. Il incarne la diversité politique, citoyenne et culturelle. C’est la seule liste de large union des gauches, des écologistes, des citoyennes et citoyens qui se présentera le 15 mars prochain à Marseille. Une liste conduite par l’écologiste Michelle Rubirola qui a préféré le rassemblement pour engager une rupture avec la politique affairiste et pour construire un véritable changement. Une liste capable d’emmener les Marseillaises et les Marseillais à la victoire pour que revive Marseille.

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Malgré toutes les tentatives de division et d’empêchement d’avancer, le souffle du changement se sent, se voit dans toute la cité phocéenne. Le Printemps Marseillais peut être l’oxygène qu’attendent les Marseillaises et les Marseillais en souffrance dans une ville inégalitaire par des décennies d’incurie de gestion et de choix politiques contraires à l’intérêt général et au respect des biens communs et de l’action publique.
Débarrassé de l’équipe menée par Jean-Claude Gaudin qui a fait ses adieux au Conseil municipal du 27 janvier dernier, les enjeux sont simples. Il s’agit d’empêcher les héritiers de poursuivre un système clientéliste et sa politique de bétonnage, de privatisation des équipements publics, d’exclusion des familles modestes et de discriminations. Dans le même temps, le Printemps Marseillais veut faire reculer l’extrême droite dans cette ville mythique et rebelle où le peuple marseillais s’est construit au fil des siècles à travers la rencontre entre différentes populations mélangées : Français, Espagnols, Grecs, Latins, Arméniens, Arabes…une richesse incommensurable.

Quel paradoxe vit cette cité populaire et métissée, gérée par une droite affairiste pendant un quart de siècle et où le parti de la haine tient le haut du pavé, jusqu’à jouer les arbitres entre les deux tours. Le Printemps Marseillais, lui, a une seule ambition, arriver en tête au soir du 1er tour, pour accéder au pouvoir municipal, pour le restituer aux Marseillaises et aux Marseillais, et en faire des actrices et des acteurs du changement ; qu’elles et ils décident de leur avenir, de leur destin.

Changement de politique, changement de façon de gérer la municipalité, changement d’état d’esprit pour que l’intérêt général, le service au public et la transparence prennent le pas sur des intérêts personnels, particuliers ou privés.

Changement de choix pour reconquérir les espaces abandonnés, faire face à l’insécurité, pour rattraper les retards dans des domaines fondamentaux comme l’éducation, le logement et particulièrement l’habitat indigne, les transports collectifs, la culture.

Changement pour que Marseille devienne une ville plus solidaire, écologique, démocratique, propre, accueillante, attractive, sportive, et créatrice…Une ville d’avenir, où les jeunes pourront s’épanouir, une ville de prospérité partagée par tous. Une ville port et une ville monde, véritable trait d’union entre l’Europe et la Méditerranée. Une ville laboratoire pour unir les peuples et défendre la planète.

Tout le contraire de ce que proposent les forces sinistres qui veulent jusque dans notre ville opposer les gens les uns contre les autres, comme certains veulent le faire, et faire de la haine et la peur un moteur de la vie sociale. La période qui s’ouvre doit permettre un vrai débat d’idées, une réelle confrontation sur des projets, des propositions, des visions d’avenir pour Marseille et les Marseillaises et les Marseillais.

Qu’elles et ils soient libres et qu’ils ne se laissent guider ni par la peur, ni par une quelconque pression, mais qu’ils puissent faire confiance à leurs valeurs de combativité, de solidarité, d’accueil. S’ils ne veulent plus vivre dans l’anxiété du lendemain, s’ils ne veulent plus craindre des drames comme la tragédie de la rue d’Aubagne, alors il faut briser l’indifférence, le silence, et retrouver la force d’être ensemble. Déjà des milliers de femmes et d’hommes soutiennent, s’engagent, s’inscrivent, tractent, affichent, dialoguent pour convaincre que le Printemps marseillais répond à ce désir de changement qui passe immanquablement par l’unité pour être plus forts.

Je réitère ce que j’écrivais il y a quelques mois : «Sombrer dans des divisions dans le camp de la gauche et des écologistes pour des intérêts partisans ou inavoués, serait assimilé à « NON ASSISTANCE à MARSEILLAIS-ES en DANGER » ». Déjà les forces libérales et réactionnaires craignent notre rassemblement unique dans les annales de Marseille et caricaturent notre ambition pour Marseille. Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui nous regardent, de Marseille, du département, de la France, car le souffle du Printemps donne de l’espoir bien au-delà de la ville, à celles et ceux qui s’opposent au libéralisme qui met en danger les humains et la planète. Nous avons six semaines, six semaines pour changer la donne, pour faire grandir une exigence populaire de changement. Ensemble, faisons de Marseille une ville plus juste et plus verte.

Jean-Marc Coppola est militant communiste du Printemps Marseillais

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