Tribune de SEM. Maurice Kouakou Bandaman, ambassadeur de Côte d’Ivoire en France: ‘La Côte d’Ivoire, un Eldorado pour les investisseurs ?’

Publié le 16 avril 2022 à  9h39 - Dernière mise à  jour le 9 décembre 2022 à  14h08

Première économie d’Afrique de l’ouest francophone, la Côte d’Ivoire continue d’attirer l’attention de nombreux investisseurs aujourd’hui. Découvrez dans cette tribune, les opportunités qu’elle offre aux investisseurs.

Son Excellence, Monsieur, Maurice Kouakou Bandaman, Ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire, près de la République française et de la Principauté de Monaco ©DR
Son Excellence, Monsieur, Maurice Kouakou Bandaman, Ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire, près de la République française et de la Principauté de Monaco ©DR

Depuis 2013, l’économie ivoirienne se caractérise par d’énormes progrès constants en termes de croissance et de réformes, dans un contexte politique apaisé. Le pays a affiché un taux de croissance de 7,4% en 2018 selon la Banque mondiale -l’un des taux les plus élevés de la sous-région.

Selon le rapport de l’OCDE en 2018, «Côte d’Ivoire, l’avancée des réformes vers l’émergence en 2020» :
• Sur le plan de la croissance économique, la performance de la Côte d’Ivoire est remarquable.
• Elle a réalisé des avancées considérables dans la mise en œuvre des réformes.
En 2019, la croissance atteint +6,9%, grâce au dynamisme de l’industrie extractive, de l’industrie agroalimentaire, de la construction, du transport et du secteur agricole.
En 2021, la croissance s’est établie à 6,5% contre environ 2% en 2020 en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19. Le plan de riposte économique et sanitaire du gouvernement ivoirien, combiné à la résilience de l’économie, a permis de circonscrire l’effet de cette crise sanitaire. Cette belle dynamique fait de la Côte d’Ivoire l’une des dix économies ayant la plus forte croissance à l’échelle mondiale. Ce rythme de croissance, soutenu par les investissements importants prévus dans le cadre du Plan National de Développement 2021-2025, se poursuivra pour s’établir à 6,3% en moyenne sur cette période, selon les termes du Président de la République de Côte d’Ivoire, M. Alassane Ouattara. L’inflation demeure maîtrisée (estimée à 2,5% en 2020 puis 2% en 2021), en-deçà du plafond communautaire de l’UEMOA de 3%.

Le PIB de la Côte d’Ivoire en 2021 s’établit plus exactement à 71,10 milliards de dollars (65,4 Mds €), en augmentation de 1,8% par rapport à 2020 selon la Banque Mondiale. La Côte d’Ivoire a enregistré la plus forte croissance au monde parmi les pays ayant un PIB par habitant de plus de 1 000 dollars (919 €). Le PIB par tête d’habitant a progressé de 1 649 dollars US (1 515,93 €) par habitant en 2012 à 2 310 dollars US (2 124 €) en 2020, soit une hausse globale de plus de 40%.

Pour parvenir à ces résultats remarquables, le Gouvernement ivoirien a bâti sa stratégie autour des plans nationaux de développement (PND 2012-2015 ; 2016-2020 et 2021-2025), dont l’un des axes majeurs est la mise en œuvre d’une politique d’attraction des investissements privés nationaux et étrangers (74% de l’investissement total du PND 2021-2025, soit 66,3 Mds €, est attendu du secteur privé), en dotant la Côte d’Ivoire d’un environnement des affaires très compétitif.

La coopération entre la Côte d’Ivoire et ses partenaires commerciaux, en premier lieu l’Union européenne, continue de se renforcer depuis l’élection du président Alassane Ouattara au pouvoir en 2011. En effet, l’amélioration des indicateurs économiques et les réformes entreprises par le pays ont consolidé la confiance des investisseurs publics et privés dans l’économie ivoirienne. Selon les chiffres du Ministère de l’Économie et Finance ivoirien publiés en avril 2019, l’Union Européenne (UE) demeure le premier partenaire commercial de la Côte d’Ivoire sur tous les plans, représentant notamment plus de 40 % des exportations ivoiriennes, plus de 30 % des importations et environ 60 % des Investissements directs étrangers (Ide).

Pour l’année 2022, le gouvernement cible ses actions sur trois priorités :
1. la transformation de l’économie pour améliorer les conditions de vie des habitants.
2. l’emploi des jeunes et des femmes avec une attention particulière portée sur le développement du secteur privé.
3. la promotion de la culture de la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques pour le bien-être des populations. L’État entend «bâtir une conscience nationale imprégnée des valeurs d’intégrité».

La Côte d’Ivoire : «Un gisement d’investissements» ?

Selon le ministre ivoirien du Commerce, Souleymane Diarrassouba, «La Côte d’Ivoire est un véritable gisement d’investissements et les opportunités d’affaires sont nombreuses dans tous les secteurs d’activités».
• En ce qui concerne l’agro-industrie, le gouvernement prévoit de hausser de manière considérable les niveaux de transformation des produits, dont le cacao, le café, l’anacarde, le palmier à huile, le coton ou encore le caoutchouc, en vue d’atteindre des taux de transformation plus importants.
• A ce titre, les taux de transformation du cacao, du café et de la noix de cajou se situeraient autour de 50% en 2025 contre respectivement 28%, 18 %, et 11% en 2020. Et celui de la mangue de 3% en 2018 atteindra 15% en 2030. Cela sera rendu possible grâce à tous les industriels qui s’installeront en Côte d’Ivoire et contribueront à la transformation structurelle de notre économie.
• Également, dans le secteur des industries manufacturières non agricoles, le gouvernement ambitionne de développer les industries structurantes dans la métallurgie, l’aciérie, la chimie, les industries de montage et d’assemblage automobile. A ce titre, le partenariat lancé en 2018 entre la Sotra Industries et le Constructeur Italien Iveco, pour la production locale entamée depuis janvier 2022 de 1 000 minibus – Made in Côte d’Ivoire inaugure une nouvelle ère industrielle.
• Il y a également des opportunités d’investissements dans la construction d’infrastructures socio-économiques telles que les routes, les ouvrages d’art, les chemins de fer, l’énergie, les Technologies de l’information et de la communication, ainsi que les zones industrielles.
• Concernant les mesures incitatives prises par le gouvernement ivoirien, le nouveau code des investissements adopté en 2018 accorde une exonération fiscale pour des secteurs prioritaires tels que l’agriculture, l’agro-industrie, l’hôtellerie, l’enseignement supérieur spécialisé et la santé, ainsi qu’un crédit d’impôt sur l’investissement en période d’exploitation pour les autres secteurs éligibles.
• Le code accorde également une exonération totale des droits de douane sur les équipements et matériels importés, ainsi que de la TVA sur la période d’investissement.

[(

Invitation du secteur privé français à plus de dynamisme

Fort de ces potentialités énormes sus mentionnées, Son Excellence, Monsieur, Maurice Kouakou Bandaman, Ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire, près de la République française et de la Principauté de Monaco, invite «le secteur privé français à être moins timide, plus audacieux et plus offensif pour tirer avantage des gisements d’opportunités offerts par la Côte d’Ivoire».)]

Articles similaires

Aller au contenu principal