UD FO 13: la leçon d’Histoire de Franck Bergamini à l’occasion du 1er Mai

Publié le 2 mai 2018 à  11h06 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  18h42

Le traditionnel meeting de FO à l'occasion du 1er mai (Photo Robert Poulain)
Le traditionnel meeting de FO à l’occasion du 1er mai (Photo Robert Poulain)
C’est dans ses locaux de la Bourse du Travail que l’UD FO 13 a tenu son traditionnel meeting du 1er Mai dans un contexte un peu particulier puisque Pascal Pavageau vient d’être élu, lors du Congrès de Lille, secrétaire général de Force Ouvrière pour remplacer Jean-Claude Mailly qui a quitté son poste après 14 ans à la tête de l’organisation syndicale. Un congrès qui a vu la position de Jean-Claude Mailly jugé «pas assez offensive contre la loi travail». Dans ce contexte Franck Bergamini, le secrétaire général de l’UD FO13 a tenu à rappeler l’histoire du 1er Mai et les fondamentaux de son organisation syndicale.

Franck Bergamini, le secrétaire général de l'UD FO 13  (Photo Robert Poulain)
Franck Bergamini, le secrétaire général de l’UD FO 13 (Photo Robert Poulain)
Franck Bergamini revient sur le Congrès de Lille: «De nombreux débats ont eu lieu, les échanges souvent vifs ont même parfois versé dans l’irrespect. Je tiens à dire que je me suis engagé auprès du bureau confédéral sortant et de ceux qui n’étaient pas encore élus que, dans notre département, nous ne verserions jamais dans les attaques personnelles et l’irrespect». Concernant la nouvelle direction il lance: «Laissons le temps au temps, ayons confiance, il n’y aura pas de virage dans la conduite de la confédération». Puis, de citer Léon Jouhaux, le fondateur de FO : «On ne peut oublier le passé si on veut comprendre le présent». D’en venir au 1er mai, à son histoire. Il rappelle qu’en 1886, à l’appel de « l’American Federation of Labor », 350 000 travailleurs débrayent aux États-Unis pour réclamer la journée de travail de huit heures. «Ce jour là on compte plus de 5 000 grèves. Le mouvement se poursuit et, le 3 mai, à Chicago, la police charge violemment. On compte 50 morts chez les manifestants. 8 militants sont arrêtés, condamnés à mort, 4 d’entre-eux seront exécutés». Il poursuit son évocation historique en abordant l’année 1889 lors de laquelle a eu lieu la première journée internationale de revendication des travailleurs, instituée par la deuxième Internationale ouvrière, qui adopte le 1er mai comme jour de revendication. Puis rappelle la date de 1891, où, en France, à Fourmies, à proximité de Lille, l’Armée donne l’ordre de tirer sans sommation sur les manifestants, 80 personnes sont touchées, dix perdent la vie. Et d’insister : «C’est Vichy qui, pour tenter de récupérer ce mouvement, a parlé de fête du travail pour le 1er mai dans le cadre de son sinistre triptyque travail, famille, patrie ». Une fois cette dimension de lutte mise en exergue, il en vient à la fondation de Force Ouvrière: La scission avec la CGT, l’opposition à l’Internationale communiste. Une façon de montrer la voie…
Michel CAIRE

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