UPE 13 : Les potentialités du territoire mises en avant à l’occasion de la dernière AG présidée par Jean-Luc Chauvin

Publié le 23 juin 2015 à  2h05 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Jean-Luc Chauvin est intervenu pour la dernière fois, ce lundi soir, lors de l'Assemblée générale, en tant que Président de l'UPE 13 (Photo Philippe Maillé)
Jean-Luc Chauvin est intervenu pour la dernière fois, ce lundi soir, lors de l’Assemblée générale, en tant que Président de l’UPE 13 (Photo Philippe Maillé)
(Photos: T. Vaudé)
(Photos: T. Vaudé)
Jean-Luc Chauvin et son successeur Johan Bencivenga  (Photos: T. Vaudé)
Jean-Luc Chauvin et son successeur Johan Bencivenga (Photos: T. Vaudé)

C’est dans le cadre prestigieux du Nouveau stade vélodrome que s’est déroulée l’Assemblée générale de l’UPE 13, la dernière de Jean-Luc Chauvin en tant que Président. C’est Johan Bencivenga, seul candidat en lice, qui quitte la Présidence de la Fédération du BTP13 qui pendra sa succession en septembre. Une Assemblée générale qui a été l’occasion d’aborder plusieurs thèmes : l’évolution de la société avec Nicolas Beytout, la révolution numérique, un département riche de ses start-up. Puis c’est un homme et un projet qui ont été mis en avant, le professeur généticien Nicolas Levy qui a présenté pour la première fois devant un large public son projet Giptis sur les maladies rares. Enfin, avec André Durbec (Advancity), Jean-Luc Cizel, GrDF et Luc Bouvet (Eiffage), il a été question de la ville durable.
Pour Nicolas Beytout: «La société occidentale est secouée par une série de défis. On assiste à des fragmentations, de l’individualisme et à un manque de résultats, en France plus qu’ailleurs». Il évoque la crise du politique en France « alors qu’en Angleterre James Cameron qui a su prendre des mesures fortes, en licenciant notamment 600 000 fonctionnaires a été réélu brillamment ».
Jean-Luc Chauvin avance pour sa part: «Il faut recréer de la marge. S’inscrire dans la modernité c’est à dire comprendre que l’économie est au cœur de la société et que l’entreprise est le carburant qui permet de progresser». «Notre modèle social pensé au sortir de la 2e Guerre mondiale, poursuit-il,n’est plus adapté aux évolutions de la société». Puis de déplorer: «Nous sommes le dernier pays à penser que l’échec c’est mal. Le reste du monde a compris que ce qui est important c’est de tenter, aller de l’avant, qu’il faut combattre la peur qui est en nous».
Christian Poyau, président de la Commission Transformation numérique du Medef considère que «le numérique est un sujet lourd, important, plein d’opportunités». De constater: «En France, nous sommes très consommateurs du numérique et pourtant nos entreprises sont en retard même si des secteurs, tel le tourisme, sont fortement impactés». Et de donner un exemple pour montrer le potentiel qui existe là : «Une société de plomberie a mis à disposition de ses clients, leurs fournisseurs, des tablettes numériques afin que l’information aille plus vite, que les clients soient servis plus rapidement. Résultat, ils ont gagné des marges non négligeables».
C’est au tour de start-up de prendre la parole, de mettre en lumière la richesse de ce territoire. Vincent Berge de la société Think and Go, propose un système permettant aux écrans de communiquer avec les objets connectés. Le système fait le buzz, mais regrette-t-il: «la problématique reste le financement. Nous espérons notamment des financements publics». Avec Thomas Demachy, le jeu vidéo devient facteur de sensibilisation, d’information, voire de poésie avec ce projet de sport en apesanteur. Pascale Fildier, co-fondatrice du site rendezvouscheznous.com présente sa plateforme web, spécialisée dans le tourisme de terroir qui met en relation les internautes avec des acteurs locaux qui souhaitent faire partager un savoir-faire régional.

«Une dizaine d’équipes, de renommée internationale est prête à venir à Marseille»

Nicolas Levy, professeur généticien, a réalisé des avancées sur la progéria, une maladie rare qui produit un vieillissement très accélérée. Il évoque la richesse du territoire dans le domaine de la Recherche avec les équipes de l’Amu, de l’Inserm ou encore du CNRS. Il présente son projet «Giptis», un Institut de recherche basé sur les maladies rares. «Un domaine où il est possible de faire de nombreuses découvertes puisque l’on compte actuellement 250 traitements alors qu’il existe entre 7 et 8 000 maladies rares. Et les avancées accomplies dans ce domaine peuvent bénéficier à d’autres maladies». Le projet devrait voir le jour à la Timone, son coût, 100M€. «Je souhaite que cela devienne un projet de société; que la société puisse s’investir, dans tous les sens dans ce projet. Nous envisageons notamment de faire appel au crowdfunding». Précisant que, jusque là, il n’avait parlé de son projet que dans le secteur académique «et nous avons déjà une dizaine d’équipes, de renommée internationale, qui est prête à venir à Marseille», se réjouit-il.
C’est un monde d’espoir qui s’ouvre ainsi, André Durbec va en dessiner d’autres contours avec la ville durable : «Une ville où on a envie de vivre, où il y a de l’économie, une ville ouverte au monde, capable de s’adapter, c’est à dire un système complexe en déséquilibre permanent».
Pour Jean-Luc Cizel, GrDF, le gaz aura un rôle privilégié dans la transition énergétique. «Il faut aller vers l’autarcie, fabriquer du gaz en valorisant les déchets. Un gaz que l’on pourra, entre autres, utiliser pour les transports : bus, bennes à ordure, voitures. Un système qui créera des emplois non délocalisables; sera vertueux en termes d’émission de particules fines et aura un effet positif sur notre balance commerciale».
Enfin, Luc Bouvet, Eiffage, revient sur l’ilôt Allar: «Un concentré d’innovations qui sera applicable dès 2015 ». Evoquant à ce propos la boucle d’eau de mer qui permettra, selon les saisons, de chauffer ou de rafraîchir les locaux.
Michel CAIRE

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