Un mardi placé sous haute tension: grève dans les transports, écoles, fonction publique, manifestations…

Publié le 18 octobre 2022 à  8h32 - Dernière mise à  jour le 11 juin 2023 à  17h55

Ce mardi, la France devrait être le théâtre d’un important mouvement social. Plusieurs syndicats dont la CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse Fidl, Unef, MNL et la Vie lycéenne ont en effet appelé à de grandes manifestations et grèves à travers tout le pays. Ce mouvement interprofessionnel a pour objectif de demander une revalorisation des salaires face à l’inflation et veut aussi marquer son soutien à la grève débutée dans les dépôts et les raffineries de carburants. Des perturbations sont à attendre dans les transports, écoles, cantines, fonction publique…

(Photo archives Destimed/RP)
(Photo archives Destimed/RP)

Des transports perturbés

Les transports publics devraient être fortement concernés par cette journée de grève. À la SNCF, certains TER ont déjà été annulés en amont du mouvement, tandis que le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, a indiqué sur France Inter que cette grève allait mener à «de fortes perturbations» dans les trains, mais qu’un « TGV sur deux » devrait néanmoins être assuré.

Le secteur de l’Éducation pas épargné

L’ensemble de la fonction publique a été appelé à faire grève, cette mobilisation devrait aussi se faire ressentir à l’école. La plupart des syndicats de l’enseignement général et professionnel ont notamment appelé à se joindre au mouvement. Le syndicat SUD Éducation a ainsi demandé dans un communiqué une augmentation salariale pour tous les enseignants, car « dans notre secteur, l’augmentation de 3,5% du point d’indice, non seulement, ne rattrape pas le gel des salaires depuis 2010, mais elle est déjà largement dévorée par l’inflation ».

La réforme à venir des retraites et celle du lycée professionnel, applicable à la rentrée 2023, sont aussi dans le viseur des syndicats et un certain nombre d’établissements pourraient donc être fermés ce mardi.

Les crèches et écoles primaires devraient être aussi concernées. Baptiste Talbot, le coordinateur de la CGT Fonction publique, a notamment affirmé que «ce qui est certain, c’est que la grève devrait être très suivie chez les Atsem (Aides à l’autonomie des enfants), en maternelle. Elles étaient nombreuses à avoir suivi le mouvement à la rentrée scolaire, mais leurs revendications salariales sont toujours là. C’est la même chose pour les crèches.»

Le nucléaire mobilisé

Ce secteur est déjà partiellement touché depuis plusieurs semaines et un mouvement de grève a débuté à la fin du mois de septembre dans plusieurs centrales . Il devrait donc largement suivre la mobilisation prévue ce mardi. Les grévistes veulent notamment faire pression sur les négociations salariales des entreprises du secteur de l’énergie et tout particulièrement sur EDF.

Dans les ports

La CGT du port de Marseille a décidé de ne pas décharger les bateaux pétroliers, en réponse aux propos de Renaud Muselier, président de la région Paca. Ce dernier avait déclaré, sur BFMTV, que le syndicat faisait «une saloperie au peuple français» avec le mouvement dans les raffineries et les dépôts de carburant. Le secrétaire général de la CGT du port, Pascal Galéoté, avait annoncé vendredi que ces propos ne resteraient pas lettre morte, précise France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Dans les transports routiers

«Les salariés du transport routier de marchandises et, plus particulièrement, ceux qui concourent à transporter des matières dangereuses, sont solidaires de la lutte en cours», a annoncé la fédération des transports de la CGT dans un communiqué, appelant ses militants «à gonfler les piquets de grève». La Fédération SUD-Solidaires a également déposé un préavis de grève concernant «l’ensemble des personnels des transports routiers de marchandises», qui a débuté dimanche à 22 heures.

Dans les commerces et les services

La Fédération CGT des personnels du commerce, de la distribution et des services a également appelé à la grève. «La grogne monte partout, les travailleurs n’arrivent plus à joindre les deux bouts !», écrit le communiqué de la centrale syndicale. Il cite «les secteurs couvrant 48 branches professionnelles, petite enfance, aide à domicile, agents de sécurité, vendeurs, hôtesses de caisse, serveurs, salariés de la logistique…».
La rédaction

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