Un plan fédérateur pour pérenniser l’IGP petit épeautre de Haute Provence

Publié le 21 mai 2021 à  13h59 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  18h00

Le Syndicat du petit épeautre de Haute-Provence a signé un plan filière spécifique visant à favoriser le développement et la pérennité des IGP petit épeautre de Haute Provence et farine de petit épeautre de Haute-Provence.

La présidente du Syndicat du petit épeautre de Haute-Provence, Sandrine Faucou, a signé officiellement le plan filière spécifique au petit épeautre de Haute-Provence ©L'Espace Alpin
La présidente du Syndicat du petit épeautre de Haute-Provence, Sandrine Faucou, a signé officiellement le plan filière spécifique au petit épeautre de Haute-Provence ©L’Espace Alpin

Acté en décembre 2020 par la région Auvergne-RhôneAlpes, le plan filière spécifique « Petit épeautre de Haute Provence » a été signé le 27 avril dernier à Sainte-Jalle, dans la Drôme. « Il s’agit d’une feuille de route tracée sur trois ans, dont l’objectif est de permettre le développement et la pérennité des IGP Petit épeautre de Haute-Provence et Farine de petit épeautre de Haute-Provence », résume Sandrine Faucou, présidente du Syndicat du petit épeautre de Haute-Provence (Sypehp).

Pour mémoire, le petit épeautre de Haute Provence bénéficie de l’IGP depuis 2010 pour le grain et depuis 2011 pour la farine. Il est ressorti de l’assemblée générale du syndicat, qui s’est tenue le 21 mars, que la culture du petit épeautre sous IGP avait concerné 389 ha en 2020, dont 50 % sur le seul département de la Drôme, pour une récolte de 700 tonnes brutes, soit 405 tonnes en net.

La demande reste supérieure à la production

Sauf que ce n’est pas suffisant. Malgré une augmentation croissante du nombre d’adhérents – au nombre de 89, dont 83 producteurs, tous installés en agriculture biologique ou en conversion – et des surfaces cultivées, la demande reste supérieure à la production. Dans un contexte où la vente de petit épeautre cultivé en bio ou en conventionnel explose, portée par un marché du « sans gluten » en plein essor, il serait dommage de ne pas être dans le train.

Le plan filière doit donc permettre de favoriser l’augmentation du nombre de producteurs sous IGP, tout en valorisant les spécificités du « caviar des céréales » par rapport à la production qui peut se développer par ailleurs.

Un plan décliné en trois axes

« Il s’agit pour le syndicat de fédérer autour de l’IGP. Le petit épeautre de Haute-Provence fait partie de notre patrimoine céréalier. Non seulement il présente un intérêt nutritionnel très prisé par les consommateurs, mais c’est une céréale en plus peu gourmande en intrants, très résiliente face aux aléas climatiques et donc particulièrement adapté à notre terroir », explique Sandrine Faucou.

Mené en partenariat avec la région Sud, les quatre départements et chambres d’agriculture situées sur le territoire IGP, ainsi qu’Arvalis-Institut du végétal, le plan filière se décline en trois axes.

Développer la production de petit épeautre de Haute-Provence

« Les objectifs sont de définir une stratégie de développement amont-aval, développer la production de petit épeautre de Haute-Provence, mais aussi approfondir la connaissance qu’on en a concernant le marché du petit épeautre, en particulier en dehors de la zone IGP, précise Sandie Ricard, animatrice du syndicat, mais aussi sur le comportement agronomique du petit épeautre de Haute-Provence. Nous avons également prévu de travailler sur la question du dérèglement climatique et ses effets sur la culture du petit épeautre. Nous serons accompagnés par Arvalis et la chambre d’agriculture de la Drôme en partenariat avec les trois autres chambres, pour évaluer quels sont les impacts du changement climatique sur cette culture et voir dans un second temps ce qui pourra être adapté en termes de conduite culturale pour essayer de limiter ces impacts ».

Pour la présidente du syndicat, l’enjeu de cette démarche est de taille. « L’avenir de notre filière passera par un modèle économique viable. Ce plan doit pouvoir lui donner un nouvel élan afin de ne pas manquer les opportunités qui se présentent aujourd’hui pour pérenniser cette culture emblématique du territoire ».

Stéphanie Martin-Chaillan

[(

Deux visites « bout de champ »

Le Syndicat du petit épeautre de Haute-Provence, les chambres d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence et de la Drôme et Agribio 04 organisent ce mardi 25 mai une visite « bout de champ » sur le petit épeautre de Haute Provence. Le matin le rendez-vous est donné à Trescléoux dans les Hautes-Alpes et dans les Alpes-de-Haute-Provence à Mane. Cette journée est ouverte à tous les producteurs qui souhaitent s’informer sur la culture du petit épeautre de Haute-Provence.

Au programme : présentation de l’IGP petit épeautre de Haute-Provence et du syndicat, principaux points du cahier des charges de l’IGP, échanges sur l’itinéraire technique du petit épeautre de Haute-Provence, présentation de références techniques et économiques, visite de parcelle.

Inscriptions et renseignements auprès de :

• Sandie Ricard petit.epeautre@orange.fr – Tél. : 06 68 99 60 21
• Coline Braud cbraud@ahp.chambagri.fr – Tél. : 06 33 40 76 28
• Gwladys Fontanieu grandes-cultures@bio-provence.org – Tél. : 04 92 72 53 95
• Coline Bourru coline.bourru@hautes-alpes.chambagri.fr -Tél. : 06 18 40 35 61
• Agnès Thiard, agribio05@bio-provence.org – Tél. : 06 19 99 06 27)]

[(L’Espace Alpin est le journal agricole et rural des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ce journal bimensuel est disponible sur abonnement sur lespace-alpinune_390_destimed-3.jpg)]

Articles similaires

Aller au contenu principal