Valensole : des slips enterrés pour favoriser la transition agroécologique

Publié le 28 avril 2021 à  14h55 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  17h55

Dans le cadre de la démarche « Regain », un test original est mené avec 50 slips en coton bio « de Puimoisson » enfouis dans des parcelles de lavandin. Le but de cette expérience : mesurer la qualité des sols et accompagner les agriculteurs du plateau de Valensole (04) dans leur transition agroécologique.

Des slips pour évaluer la qualité des sols ©Parc naturel régional du Verdon
Des slips pour évaluer la qualité des sols ©Parc naturel régional du Verdon

En observant la décomposition de ces slips en coton enfouis, pendant 2 mois, il est possible de comprendre la capacité des sols à décomposer la matière organique. De là, découle une évaluation et une comparaison de leur activité biologique, en lien avec les pratiques agronomiques des agriculteurs (apports de compost, enherbements entre les rangs de lavandins…).

L’usure des slips, la clé de la réussite du projet

Au moment de déterrer les « précieux » sous-vêtements, l’avancée de leur décomposition sera au cœur de toutes les attentions. Ainsi, plus ils seront troués, plus la preuve sera faite que l’activité des micro-organismes du sol est importante. Cette activité est primordiale, car elle favorise la libération d’éléments nutritifs stockés, qui deviennent alors disponibles pour les cultures. Plus loin encore, elle confère également au sol une meilleure structure, ce qui le rend moins sensible à l’érosion, la sécheresse et au tassement.

La démarche « Regain », co-animée par le Parc naturel régional du Verdon, la Chambre d’agriculture et la Société du Canal de Provence, en partenariat avec la chaire d’entreprise de Montpellier Supagro, accompagne depuis 2014, les agriculteurs du plateau de Valensole dans leur transition agroécologique.

©Parc naturel régional du Verdon
©Parc naturel régional du Verdon

Optimiser les pratiques pour favoriser la qualité des sols

Au quotidien, le Parc naturel régional du Verdon suit un réseau de 28 lavandiculteurs, ayant la volonté de mieux appréhender le fonctionnement biologique des terrains. De plus, il est question d’expérimenter des pratiques offrant un meilleur compromis entre qualité des sols et de l’eau, productivité et durabilité de leur outil de travail. Une quarantaine de parcelles de lavandin sont donc évaluées, via une approche incluant des indica¬teurs pédologiques, agronomiques, sanitaires et économiques. Forts de nombreux débats, des journées techniques sont régulière¬ment proposées pour travailler sur la fertilisation organique, les couverts végétaux…

Rendez-vous donc en juin, pour l’analyse, tant attendus, de ces slips. Une initiative pour le moins surprenante mais vraiment intéressante.
Mathieu SELLER

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