Vieux-Port de Marseille: Polémique autour de l’association de restaurateurs et cafetiers « Les Tables quai de Rive-neuve »

Publié le 16 juin 2016 à  0h14 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h26

Quelques restaurateurs et cafetiers implantés autour du Quai de Rive-Neuve viennent de créer une association qui s'inscrit dans la polémique
Quelques restaurateurs et cafetiers implantés autour du Quai de Rive-Neuve viennent de créer une association qui s’inscrit dans la polémique

L’association «Les Tables quai de Rive-Neuve» vient de se créer, elle fait suite aux incidents survenus à l’occasion du match Angleterre-Russie dans le cadre de l’Euro 2016. Une initiative qui ne fait pas l’unanimité au sein de l’ensemble des restaurateurs et cafetiers du secteur puisque existe déjà une association Canal Sud, qui représente ces professions. «Alors, pourquoi se diviser ?, demande Jacques, du « Marengo », ensemble nous serions plus forts ». Une réunion à laquelle assistait Dominique Vlasto, adjointe au maire de Marseille en charge du tourisme. Laurent Ceccarini, le président de la nouvelle association, explique : «Après ce week-end nous avons voulu nous réunir pour avoir une cohésion face aux pouvoirs publics puisque nous avons des problématiques communes : la propreté, la sécurité, la communication. Et cela a eu un effet immédiat puisque dès le dimanche soir nous étions reçus par des élus et, mieux, nous avons déjà obtenus des réponses : entre autres, la Fête de la Musique a été déplacée au 23 juin». Sous entendant le match à haut risque Pologne-Ukraine qui se tiendra le 21 juin. L’association déplore : «Nous avons dû fermer nos portes à cause de bagarres. Ce sont des milliers d’euros de manque à gagner, voire de dégradations qui ont été enregistrés. Nous interrogeons les élus pour savoir comment pallier cette perte de chiffre d’affaires ? Obtenir la gratuite de l’impôt terrasse 2016 serait déjà un début». Laurent Battisti lance : «En un week-end, sur mes deux restaurants, j’ai eu un manque à gagner de plus de 50% de mon chiffre d’affaires avec la fermeture de mes établissements. Pire, pour faire face à la demande escomptée et comme nous l’avaient vivement recommandé les organisations économiques, nous avions même embauché du renfort et anticipé une augmentation de 30% des recettes pour ces soirées que l’on imaginait festive». Un autre restaurateur enchaîne : «Ce week-end, nous avons eu l’impression d’être abandonnés, de ne pas être informés». De la salle, un restaurateur lance : «Et si tu l’avais su tu aurais fait quoi ?». Un autre ajoute : «Comment ne pas savoir qu’il y avait un match à risque ?». Le patron du « Queen Victoria » considère :«Les services de l’ordre auraient pu venir nous voir pour nous demander ce que nous avions décidé de prendre comme mesures. En ce qui me concerne, j’ai eu la chance de voir les policiers anglais qui m’ont dit de ne pas avoir de machines à pression dehors, de ne pas avoir de tables, de chaises. C’est ce que nous avons fait et nous n’avons eu aucun problème. Après, c’est vrai que le samedi nous avons fermé à 21 heures, mais nos clients anglais sont partis heureux». De cette expérience, il retient : «Il faut que l’Europe s’organise, les Russes sont entrés par de nombreux pays européens et ont pu venir ici sans aucun contrôle». Jacques tient à préciser: «Nous avons été reçu par les élus grâce à l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie et à l’association existante, Canal Sud». Un autre restaurateur juge : «Vous avez créé une association pour vous partager les postes». Le patron du « Bar Bû » considère: «La question n’est pas ce week-end, ce qui compte c’est de s’organiser pour régler les questions d’animation, de sécurité, de propreté ». Laurent Vandamme, « Pain et Compagnie », ancien président de la Fédération des commerçants du centre-ville dénonce : «Ils utilisent les événements du match Angleterre-Russie pour se placer pour les élections à la CCI Marseille-Provence car autrement, pourquoi ne viennent-ils pas renforcer Canal Sud qui travaille, obtient des résultats». Roland Schembri, « le César Place » va dans le même sens : «Nous avons demandé à être reçu par les autorités, nous l’avons été; nous avons été écoutés et la nouvelle structure n’y est pour rien».
Michel CAIRE

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