Vœux 2018: Yvon Berland, président d’Aix Marseille Université (AMU) s’inscrit dans l’international et l’interdisciplinarité

Publié le 14 janvier 2018 à  22h22 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h51

Yvon Berland , président d'Aix-Marseille Université  (Photo Robert Poulain)
Yvon Berland , président d’Aix-Marseille Université (Photo Robert Poulain)
Yvon Berland, président d’Aix Marseille Université (AMU) a présenté ses vœux au sein de son siège au Pharo à Marseille. L’occasion de dresser le bilan de 2017 et évoquer les perspectives de 2018. Le bilan de sa gestion d’abord selon plusieurs schémas directeurs, le handicap, le numérique, les ressources humaines et la stratégie immobilière. Pour cette dernière, il souligne qu’en 2018, AMU sera propriétaire de son patrimoine de 2 millions de m², «non pas pour le vendre, précise-t-il, mais pour le gérer et le louer surtout.» Un cabinet a été mandaté pour lui dégager des pistes de valorisation d’ici juillet. Puis il insiste sur les actions qui ont pu être financées par l’IDEX (Initiatives d’Excellence du grand emprunt) et par le PIA (Programme d’Investissement d’Avenir) avant de mettre en exergue un grand projet dont il est fier dont il est l’initiateur « le Campus nord Méditerranéen », un regroupement de 4 universités du Sud Europe, dont celle de Rome où il ira assister à la rentrée, la semaine prochaine. Concernant 2018, il évoque d’abord la signature en juin prochain d’un nouveau contrat avec l’État jusqu’en 2022. Rappelle les quatre axes prioritaires de sa politique : l’interdisciplinarité, la mise en place de grands instituts – dont un dès juillet prochain-, la formation et la recherche et, un développement à l’international. Et ajoute l’innovation avec la création d’une future cité de l’innovation pour accueillir des start-up, début 2018 et une plateforme technologique ouverte aux entreprises pour mieux faire le lien entre la recherche et la mise en production. Enfin il aborde le futur «Plan Étudiant» que le gouvernement veut voir à la rentrée 2018 avec notamment la mise en place de «parcoursup» pour les lycéens à partir du 15 janvier. son_copie_petit-204.jpgDe retour du voyage officiel en Chine, Yvon Berland rapporte les propos du Président Macron sur l’Enseignement supérieur et la recherche : comme créer des instituts pluridisciplinaires de formation français dans des pays étrangers, «ce que l’AMU a anticipé», précise Yvon Berland. Puis, le chef de l’État souhaite engager les universités françaises dans « la construction d’universités européennes», ce qu’ AMU «a aussi anticipé avec son campus Nord-Méditerranéen» et nouer de «d’importants partenariats de recherche avec de grands pays». Yvon Berland défend son choix de développer l’AMU à l’international, déplore le manque de mobilité des étudiants français par rapport à leurs homologues étrangers. Relève le défi de la concurrence internationale dans un monde où l’économie et le savoir sont mondialisés. Pour trouver les moyens de cette politique, il cite l’IDEX et des choix stratégiques «là où on peut s’améliorer». Il se prépare à recevoir les nouveaux étudiants de 2018, comme l’a prévu le gouvernement car «40% des étudiants ne vont pas au bout de leur première année.» Il se défend de mettre en place une sélection mais est favorable «à des pré-requis et à un parcours personnalisé avec une année propédeutique de rattrapage, avant même l’entrée en fac si besoin.» Entretien ste-000_yvon_berland_voeux_2018_12_01_18.mp3 son_copie_petit-204.jpgSylvie Daviet, géographe et vice-présidente aux relations internationales d’AMU précise la place de l’interdisciplinarité que le président Berland met au premier plan. Elle est indispensable pour «répondre aux grands défis sociétaux, le changement climatique ou le vieillissement de la population». Une voie dans laquelle «Aix Marseille Université s’est engagé pleinement depuis la fusion qui nous permet d’avoir en notre sein tout le panel disciplinaire possible». Elle ne voit aucune difficulté à l’interdisciplinarité « on peut apprendre à travailler ensemble en dépit de nos différences ». Enfin, elle témoigne comme vice-présidente de la présence de nombreuses femmes aux plus hauts postes de l’Université et signale même qu’une chargée de mission, vice-présidente déléguée à l’égalité femme/homme a été nommée (Nolwenn Lécuyer NDLR), par exemple pour recueillir les plaintes de harcèlement sexuel des étudiants ou du personnel. AMU fait d’ailleurs partie des Universités récompensées pour son engagement contre les violences faites aux femmes, par le titre « Orange Day Champion 2017 » du comité ONU Femmes de France, a rappelé Yvon Berland. ste-001_sylvie_daviet_vice-presidente_aux_rel_intl_12_01_18.mp3 Reportage Mireille BIANCIOTTO

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