Vœux du préfet de région Provence-Alpes- Côte d’Azur l’occasion de délivrer bons et mauvais points

Publié le 22 janvier 2023 à  8h00 - Dernière mise à  jour le 23 janvier 2023 à  9h26

Pour la première fois depuis deux ans, Covid oblige, édiles et préfets ont pu renouer avec leurs vœux. L’occasion de délivrer bons et mauvais points. Christophe Mirmand, le préfet de région, les a passés en revue. Le logement ça ne va pas. Pour l’eau, finie l’abondance, il faudra jouer la carte de la solidarité. Côté économique la région va bien, merci. La sécurité reste l’un des points cardinaux de « Marseille en grand » malgré une année record de règlements de compte.

Christophe Mirmand, préfet des Bouches-du-Rhône et de région Provence-Alpes-Côte d'Azur  (Photo Joël Barcy)
Christophe Mirmand, préfet des Bouches-du-Rhône et de région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Photo Joël Barcy)

Logement : une situation préoccupante

«Nous avons un effort de construction de logements sociaux qui n’est pas à la hauteur qui n’est pas au rendez-vous des attentes des habitants», indique clairement Christophe Mirmand. Le ton est calme, posé mais le message est clair. En gros on ne peut plus continuer comme cela. «Sur les 12 000 logements sociaux espérés en 2022 seuls 8 500 ont vu le jour. La situation est préoccupante», insiste le préfet de Région.

Eau : finie l’abondance

Pour plagier le président de la République «il faut mettre un terme à l’abondance». En raison de l’évolution du climat il faudra mieux gérer l’eau en 2023. L’an passé la sécheresse a mis à mal notre insouciance dans la région Sud. «Jusqu’à présent nous avions une forme d’assurance avec le système Durance-Verdon avec les barrages et l’irrigation», note Christophe Mirmand. Ce n’est plus le cas. «En 2022 ces dispositifs ont atteint leurs limites. La question de l’étiage des réserves alpines doit être prise en compte. Il faut aussi tenir compte d’autres usages notamment le tourisme et l’intégrer dans la gouvernance de l’eau». Un maître mot : la solidarité, doit s’appliquer.

Sécurité dans les quartiers

La sécurité fait partie des quatre points clé du plan Marseille en grand. Pour l’instant, les résultats ne sont pas vraiment au rendez-vous. L’année 2022 a été la plus sombre en matière de règlements de compte, 33 morts. Pour Christophe Mirmand : «La sécurité est un élément prioritaire au plus haut sommet de l’État. 300 fonctionnaires de police viennent d’arriver, la stratégie de la préfète de police avec ces nouveaux policiers complétés par un renforcement des moyens judiciaires est d’apporter à terme plus de sécurité dans ces quartiers».

L’économie est en forme

Si les défaillances d’entreprises au plan national ont bondi en 2022 par rapport à 2021, le ciel économique de la région Sud est au beau fixe. «Malgré la guerre en Ukraine, la hausse de l’énergie et l’inflation, la santé de nos fleurons est bonne», indique le préfet. «Les aides aux artisans et commerçants permettent de passer un cap et globalement l’économie régionale se porte bien ».

Un RER à la marseillaise?

C’est envisageable. Christophe Mirmand indique: «Il y a des infrastructures ferroviaires existantes et des acteurs associatifs et des élus souhaiteraient leur remise en service et la prise en compte dans le cadre du plan mobilité. Le rapport Théry évoquait déjà, il y a 7 ans la possibilité d’un « ring », une boucle ferroviaire, métropolitaine ». Certains souhaitent aussi une reprise de service pour la ligne Aix-Rognac ou encore une amélioration de la desserte de la côte Bleue.

Une partie des points devraient être éclairés lors de la venue d’Emmanuel Macron à Marseille début février où il fera un point sur « Marseille en grand » avec peut-être un renforcement de certaines aides.

Reportage Joël BARCY

 

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