Publié le 14 mai 2015 à 21h07 - Dernière mise à jour le 9 juin 2023 à 22h19
Le 10 millionième passager de la « célèbre » compagnie low cost Ryanair, en provenance de Londres Stansted, a été mis en lumière au sein du terminal dédié aux vols low cost (mp²) de l’aéroport Marseille Provence. Peter Goldstein, sa femme Anne et leur fille Jasmine ont ainsi débarqué en star, à l’instar de celles de Cannes mais en plus accessibles. Après un accueil chaleureux et des cadeaux de circonstance dont trois billets de la compagnie, Peter Goldstein et sa famille qui vivent à Cambridge ont repris le cours de leur voyage. «Nous sommes à Marseille pour une fête de famille jusqu’à dimanche matin. Et, on aime Marseille», indique Peter Goldstein. Avant de souligner: «Être le 10 millionième passager reflète un mouvement et le succès de Ryanair. Les prix sont tellement bas que l’on ne réfléchit même pas. On perçoit actuellement des améliorations au niveau des services. On comprenait bien qu’il grattait dessus pour serrer les prix. On ressent également moins de tension parce que les gens ont appris à utiliser le système et à connaître ses limites». Dans le même temps, toujours dans le cadre du 10 millionième passager, Ryanair met en vente des billets valables au départ de mp2 à partir de 24,99€ seulement, pour voyager vers Londres-Stansted en juin. Ces billets sont disponibles dès maintenant sur ryanair.com et sont à réserver avant lundi (18 mai) minuit.
En amont de cette arrivée un peu spéciale, Ryanair qui fête son 30e anniversaire dont 10 ans de présence à Marseille Provence, a présenté, lors d’un point presse, les avancées de la compagnie. Julien Boullay, directeur marketing et communication de l’AMP d’indiquer: « Pour l’AMP, Ryanair est le principal opérateur de mp2. La 2e compagnie aérienne par son trafic, la 1ère étant Air France». Yann Delomez, responsable vente et marketing de Ryanair de souligner «l’importance de Marseille» une place centrale où transitent plus de 1,7 million de passagers par an. Annonçant 34 lignes pour cet été avec 128 vols vers des destinations françaises, européennes et nord africaines au départ de Marseille-Provence. «Et notre programme d’hiver 2015-2016 est déjà en ligne», ajoute-t-il. Rappelant les 100 millions de passagers transportés par an par la compagnie à partir de ses 73 bases «dont les dernières sont Copenhague, Berlin, les Açores» réparties sur 190 aéroports dans une trentaine de pays en Europe. Puis, il en vient au programme d’amélioration «un chantier de 3 ans qui a démarré en 2014 avec plus de lignes, plus de vols, de meilleurs horaires, une amélioration du Web pour répondre aux besoins de la clientèle de loisirs mais également d’affaires».
«Nous sortons de l’adolescence pour arriver à maturité»
Ainsi est annoncée une véritable évolution de la compagnie avec «de plus en plus de services dans les mois à venir». Yann Delomez de préciser: «En effet, nos clients peuvent emporter un second petit bagage à main à bord; effectuer des réservations plus rapidement et enregistrer leurs détails personnels depuis notre site web et notre toute nouvelle appli mobile, ainsi que voyager avec des cartes d’embarquement mobiles. Nos clients peuvent profiter de nos nouvelles offres Family Extra et Business Plus, ainsi que de l’attribution de sièges et utiliser leur appareil électronique personnel sur toute la durée du vol.» La transparence est également devenue le « leitmotiv » de la compagnie. «Nous sortons de l’adolescence pour arriver à maturité», justifie-t-il. Notamment avec la mise en place d’un nouveau produit assurance, une charte clients et un comparateur de prix avec les concurrents, à découvrir à partir de septembre sur le site Ryanair.
«Marseille a un attrait particulier pour les Américains»
La compagnie exploite uniquement les lignes court et moyen courrier mais envisage toujours de relier des villes européennes aux États-Unis. «Les vols long courrier restent d’actualité. On travaille sur un nouveau modèle économique viable à travers un projet qui consiste à relier 12 villes européennes à 12 villes américaines», déclare Yann Delomez. «Aucune échéance précise, poursuit-il, n’a été arrêtée, peut-être d’ici 4 à 5 ans. Mais, pour l’heure, le principe n’a toujours pas été entériné par le Conseil d’administration de la société». D’avancer: «Et pourquoi pas un long courrier à partir de Marseille. Le principe nous intéresse car Marseille a un attrait particulier pour les Américains».
Yann Delomez est également interrogé sur ce qui peut faire la différence avec d’autres compagnies low cost. «J’ai commencé à voyager avec Ryanair qui a débuté l’ère du low Cost. Il s’agit d’un modèle économique qui a la particularité de voler à partir d’aéroports importants mais aussi secondaires. Par exemple, Perpignan ou Carcassonne, pas sûr que d’autres le fassent. Les régions permettent une plus grande proximité avec nos clients»
«Nous irons jusqu’à la Cour de justice de l’Union européenne»
Et également abordé le sujet épineux de la politique sociale de Ryanair. En octobre 2014, la compagnie a été condamnée, en appel, à 200 000 euros d’amende et à verser 8,1 millions de dommages et intérêts pour ne pas avoir déclaré en France les 127 salariés qu’elle employait sur sa base de Marseille, estimant qu’ils relevaient du droit irlandais. Yann Delomez de s’insurger: «Ryanair a formé un pourvoi en cassation contre cette décision. On estime que l’on est en règle, on reste sur les directives européennes et on paie nos cotisations en Irlande. Nous irons jusqu’à la Cour de justice de l’Union européenne»…
Patricia MAILLE-CAIRE