Publié le 14 mars 2017 à 11h35 - Dernière mise à jour le 9 juin 2023 à 22h26
Après le vote de l’agenda des transports en décembre 2016 , c’est du deuxième temps fort du calendrier métropolitain dont il a été question ce lundi 13 mars au sein du Palais du Pharo à Marseille: le développement économique. Le président de la métropole, Jean-Claude Gaudin plantera le décor pour donner ensuite la parole à Martine Vassal, la première vice-présidente en charge de l’Économie, et présidente du département des Bouches-du-Rhône pour présenter la feuille de route à la presse et devant un aréopage de personnalités du monde économique.
Jean-Claude Gaudin de rappeler:«Depuis l’adoption des lois Maptam et NOTRe, la Métropole Aix-Marseille-Provence se voit dotée de compétences très étendues en matière de développement économique. Il était dès lors primordial d’élaborer une stratégie de développement économique à l’échelle métropolitaine permettant de répondre aux grands enjeux qui se présentent à notre Métropole.» «Ce document, poursuit-il, sera joint en totalité, en annexe du Schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation, le SRDEII.» Schéma qui sera voté ce 17 mars par la Région Paca. «Par ce vote de l’Agenda métropolitain, se réjouit-il, la Région reconnaitra la compétence économique de notre jeune Métropole et son autonomie en termes de stratégie et de mise en actions.» Considérant: «Aix-Marseille Provence rassemble ainsi les forces de plusieurs territoires et infrastructures majeures, sur lesquelles nous pouvons capitaliser afin de nous positionner en Carrefour méditerranéen des échanges entre Europe et Afrique. Nous assumerons ainsi pleinement notre vocation qui est mondiale.» Mais, prévient-il: «Il n’y aura pas de développement économique sans espace d’accueil pour les entreprises. Or, nos zones d’activités sont pratiquement saturées, alors que nous devons offrir 1 500 hectares dans les quinze prochaines années. L’Agenda économique, fixe pour ambition de reconquérir des zones d’activités». Et de citer les acteurs économiques qui ont participé à cette co-construction de l’Agenda économique, au rang desquels le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM). «En 2017, je souhaite sceller une alliance stratégique entre le Grand Port de Marseille-Fos et la Métropole. Il faut valoriser les ressources foncières, de grande qualité, du Port. L’aménagement économique de zones foncières aussi vastes que PIICTO est bien entendu un défi considérable, et la Métropole propose au Port de Marseille-Fos d’y travailler ensemble», indique Jean-Claude Gaudin. Cite encore la Chambre de commerce et d’industrie Marseille Provence (CCIMP) «avec qui nous avons signé, en janvier 2017, une convention cadre. La CCIMP devient ainsi une agence de développement économique au service de la stratégie métropolitaine, qu’elle met en œuvre de manière opérationnelle au plus près du terrain et des entreprises. Cette convention cadre sera, dans les prochains mois, déclinée en plusieurs feuilles de route opérationnelles de la Métropole et de la CCIMP, sur plusieurs champs, comme l’international, l’attractivité et l’immobilier commercial.» Martine Vassal se félicite: «Avec l’ensemble des concertations et partenariats, on arrive sur un diagnostic partagé par tout le monde». Considère que le territoire a «un très fort potentiel de croissance». Explique notamment que pour la construction de l’Agenda : «Nous sommes partis des atouts, des inconvénients et nous avons mis en place une méthode et des plans d’action». Avant de rappeler que «la colonne vertébrale de cette stratégie c’est l’emploi»… Aucun chiffre ne sera avancé car, indique la vice-présidente: «Je ne m’engage pas à la légère…» vassal_agenda_economique.mp3 Martine Vassal parlera également d’une stratégie «évolutive» avec une échéance à 2021. «L’économie évolue, change. Il faut être flexible, notre économie le sera. Une ou deux fois par an, nous ferons un point sur les avancées des projets». «Il faut aussi que les engagements de l’État soit tenus», insiste Jean-Claude Gaudin avant de lancer «Que ce qui a été mis en place pour le Grand Paris soit mis aussi en place ici. Avec un budget de 3 milliards d’euros nous ne pouvons pas répondre financièrement à tous nos projets s’il n’y a pas d’engagements fermes du gouvernement de la République.»