Publié le 20 mars 2018 à 23h43 - Dernière mise à jour le 9 juin 2023 à 22h30
«Alors qu’il prenait la défense d’un groupe de jeune filles importunées par plusieurs personnes extérieures au lycée Antonin Artaud de Marseille, un élève de 16 ans a été poignardé cet après-midi à proximité de son établissement. Malgré une plaie profonde, ses jours ne sont pas en danger. Je lui souhaite un prompt rétablissement et je tiens tout particulièrement à le féliciter pour le courage et le grand sens civique dont il a fait preuve. L’agression dont il a été victime est un acte intolérable, lâche et abject qui doit être lourdement puni. Je souhaite l’interpellation rapide des auteurs et appelle à la plus grande fermeté dans le jugement qui sera rendu», déclare dans un communiqué, Renaud Muselier, président de Provence-Alpes Côte d’Azur. «C’est pour faire face à ce genre d’évènements, poursuit-il, toujours dans le communiqué, que nous avons mis en place un programme régional de mise en sureté des lycées qui mobilise 35 M€ d’investissement pour la sécurisation physique des lycées et qui organise le déploiement de 128 médiateurs intervenant dans l’environnement immédiat de 90 lycées régionaux. Ce lycée a ainsi bénéficié de près de 300 000 € de travaux de mise en sûreté depuis 2016 (dispositif de vidéo-protection, alarme différenciée, aménagement d’un sas, renforcement des clôtures) et il est couvert par une équipe de médiateurs qui a fait ses preuves en évitant de nombreux drames. C’est pourquoi j’ai décidé de renforcer ce dispositif et de le généraliser en créant la Garde régionale des Lycées pour la médiation. Ces équipes mobiles de professionnels confirmés pourront apporter des réponses constructives en matière de prévention de l’incivilité, de la délinquance mais aussi du décrochage éducatif, des conduites à risques et des risques de radicalisation. La sécurité de notre jeunesse est la première de nos priorités et j’y consacrerai tous les moyens nécessaires.» Renaud Muselier interpelle «une nouvelle fois» le Gouvernement «pour qu’il prenne la pleine mesure des actes de violence à répétition aux abords des établissements marseillais. Ce ne peut être une fatalité et je demande une mobilisation forte et un renforcement des effectifs des forces de l’ordre. Je rappelle que l’État n’apporte aucun soutien à notre action volontariste en ayant refusé systématiquement la mobilisation du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) pour soutenir les actions que nous mettons en œuvre. Je demande enfin le soutien du Premier ministre pour développer des expérimentations, notamment la reconnaissance faciale à l’entrée des établissements»