Publié le 9 novembre 2017 à 22h23 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h46
Monumentale sculpture de bronze, «Cheval avec bride» de Botero trône depuis peu dans la cour de l’Hôtel de Caumont annonçant la grande exposition d’hiver, «Botero, dialogue avec Picasso», qui sera inaugurée le 24 novembre. Les spécialistes de la société LPArt, sont partis le récupérer chez un collectionneur à Zurich alors qu’il revenait il y a peu d’une exposition à Rome. Une fois la tonne six de l’animal de bronze chargée sur le plateau d’un camion, il a été protégé puis enfermé dans une caisse spécialement réalisée sur mesure autour de lui. Après un peu d’autoroute jusqu’à Aix, ce transport spécial est arrivé à proximité de l’Hôtel de Caumont mercredi au petit matin. Il aura fallu un peu plus de deux heures et demi aux spécialistes pour démonter la caisse puis hisser la bestiole par-dessus le mur de la cour de l’Hôtel avant de l’installer sur son socle où il a été «déshabillé» pour livrer sa beauté à la presse qui avait été conviée à l’événement et à quelques curieux qui se trouvaient là.
« Botero, dialogue avec Picasso »
Du 24 novembre au 11 mars 2018, l’exposition « Botero, dialogue avec Picasso » présente la riche production du maître colombien sous un angle inédit qui explore ses affinités artistiques avec Pablo Picasso. À la soixantaine d’œuvres de Botero font écho une vingtaine d’œuvres majeures de Picasso, issues notamment des collections du Musée national Picasso-Paris et du Museu Picasso de Barcelone. Malgré des origines éloignées, des histoires et des trajectoires différentes, ces deux grands artistes partagent des références géographiques et culturelles communes. Dès sa jeunesse, Fernando Botero (né en 1932) a observé l’œuvre de Pablo Picasso (1881-1973), dont il admire la riche palette, la monumentalité et la sensualité des volumes. Chez les deux artistes, la déformation des corps et des volumes correspond à un regard résolument subjectif sur la réalité. Elle traduit aussi une posture radicalement moderne dans l’histoire de la figuration, à l’origine chez chacun d’entre eux d’un langage artistique inimitable.De plus, les deux artistes ont été fascinés par les chevaux. Nous y reviendrons.
Michel EGEA