Jean-René Cazeneuve, le rapporteur général de la commission des finances de l’Assemblée Nationale était à Aix-en-Provence. Une des douze villes étapes pour explorer et discuter des mesures financières à travers le pays et donc prendre le pouls des acteurs économiques.
Le monde économique présent
Le député des Bouches-du-Rhône, Mohamed Laqhila avait convié les acteurs économiques du secteur pour aborder notamment la question des dispositifs en faveur de la décarbonation. Mais, la discussion s’est élargie au Crédit d’impôt recherche (CIR) sur lequel les sociétés de la « Green tech » du pôle de l’Arbois comptent beaucoup. Le CIR, c’est 7 milliards d’euros par an alors forcément l’État demande des comptes mais c’est énormément de travail pour ces start-up qui n’ont pas le temps. « Les vrais freins, c’est surtout la complexité de faire remonter beaucoup de documents », relève Pierre-Emmanuel Cazanova fondateur de la société HSL Technologies. « Ce n’est pas en adéquation avec nos capacités internes. Quand on a six à dix personnes, prendre du temps pour fournir ces informations, ces fichiers, ces données ce n’est pas adapté à nos effectifs ».
« Plus c’est cash mieux c’est »
Le rapporteur général du budget a été un peu bousculé par les chefs d’entreprises et leur somme de revendications mais il apprécie ces discours cash des acteurs économiques. « Ce tour de France est fait pour avoir des feedbacks honnêtes, directs. Nous on explique ce qu’on a fait jusque là et on attend des éléments pour préparer le prochain budget ». Le député a pu noter un nombre important de propositions.
Relais des chefs d’entreprises
En conclusion Mohamed Laqhila a indiqué qu’il serait le relais des chefs d’entreprise auprès des parlementaires. « Là on est sur la Green tech d’Aix-en-Provence et on a repéré quelques difficultés pour certaines entreprises que l’on va probablement traduire dans le budget. On est là pour écouter mais aussi rassurer car beaucoup s’interrogent sur le déficit et la dette avec leurs conséquences mais qu’ils se rassurent les dépenses d’investissement sont sanctuarisées ».
Joël BARCY