Publié le 4 janvier 2017 à 10h14 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h47
Les lycées ZEP d’Aix-Marseille, comme dans de nombreuses académies, ont posé début décembre «un ultimatum à la ministre pour obtenir une carte nationale des lycées dans l’Éducation prioritaire», indique SUD éducation 13 dans un communiqué. «La ministre n’a pas daigné y répondre et comme promis de nombreux établissements dans toute la France se sont largement mobilisés mardi 3 janvier: « pas de ZEP, pas de rentrée! »», a ajouté l’organisation syndicale. A Marseille les grévistes se sont réunis en Assemblée Générale et ont voté le principe de la reconduction de la grève tant que la ministre ne fera pas d’annonces. Les lycées ZEP, soutenus par l’intersyndicale académique, appellent à une manifestation le jeudi 5 janvier à 10h30 au départ du collège Versailles. «Un choix symbolique qui a pour objectif d’afficher notre entière solidarité avec nos camarades de ce collège durement touchés par des actes de violence et qui démontre la nécessité d’un réseau d’éducation prioritaire uni de la maternelle au lycée. A SUD éducation 13 nous pensons que le combat des lycées est aussi celui de toute l’éducation prioritaire». Raison pour laquelle SUD éducation 13 appelle les enseignants à la grève, à la manifestation et à discuter de la reconduction du mouvement dans chaque établissement.
Pour rappel: Lors de la réforme de 2013 sur la carte de l’éducation prioritaire le ministère avait pris la décision de sortir les lycées du dispositif. Dès l’automne 2014 les lycéens s’étaient largement mobilisés ce qui avait contraint la ministre à mettre en place un moratoire de deux ans. Ce moratoire est arrivé à échéance en septembre 2016: depuis la rentrée les journées de mobilisation dans les lycées se sont multipliées. Le mouvement qui est soutenu par une intersyndicale large ne cesse de s’amplifier puisqu’à ce jour 87 lycées de 14 académies ont signé l’appel du collectif « Touche pas à ma ZEP ». Une mobilisation si forte que le ministère a été obligé de reculer sur certains points. C’est notamment le cas avec la prolongation du moratoire et l’obtention de 450 postes pour les lycées les plus défavorisés en France.
Le syndicat d’avancer: «Ces réponses n’ont pas convaincu les personnels qui exigent avant tout une sécurisation du statut de leurs établissements avant le changement de mandature. La ministre a elle même reconnu la légitimité de ce combat mais renvoie la constitution de cette carte à un prochain quinquennat. Ce n’est ni plus ni moins qu’un chantage à l’élection très mal vécu par nos collègues contraints de commencer cette nouvelle année par une première journée de grève, privant ainsi de cours les élèves qui en ont le plus besoin. La ministre porte la responsabilité de l’aggravation des inégalités sociales. Pour SUD éducation 13, la carte ZEP pour les lycées c’est maintenant !».