Publié le 16 mars 2016 à 22h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 22h05
Huit des dix membres du groupe socialiste et apparentés d’Aix-en-Provence ont refusé de participer à la plénière du conseil municipal consacré principalement au refus d’entrer dans la métropole et à un référendum sur l’intégration d’Aix dans cette métropole. C’est donc devant la Mairie que Gaëlle Lenfant, élue à la métropole, note un paradoxe dans une délibération «qui porte dans le même temps le rejet de la loi et l’affirmation de la participation de ces élu(e)s à cette institution». Concernant le référendum elle juge : «S’il avait dû être organisé c’est avant. Lorsqu’en 2012 a été affiché, sur le fronton de la Mairie, un tonitruant « Non à la métropole marseillaise », le Maire ne s’est alors guère préoccupée, comme l’opposition le lui demandait, de l’avis de nos concitoyens ». «Un référendum, affirme-t-elle, quand les lois Maptam et NOTRe n’étaient pas votées, aurait eu vraiment du sens. Mais, alors que ce débat avait besoin de sérénité pour avancer sur les problèmes de transport, de logement, d’emploi, de développement économique et culturel… qui préoccupent vraiment les Aixois, seules des positions idéologiques, partisanes et souvent caricaturales ont été affichées». Rappelant: «Nous avons toujours dit que la Métropole était une bonne chose sans nier pour autant que les choses auraient pu être mieux engagées».
Considérant: «Aix entame, sans aucun aval citoyen, une politique de l’obstruction systématique. Le Maire boycotte même les conférences métropolitaines qui préparent l’entrée dans cette nouvelles institution. En parallèle, naissent des polémiques de bas étage avec Jean-Claude Gaudin. Des petites phrases, sans lendemain, qui ne grandissent ni la ville de Marseille, ni notre cité». Selon Gaëlle Lenfant: «Les Aixois méritent mieux qu’une inscription de leur ville dans un refus stérile et une invective trop souvent outrancière. Nous avons donc choisi de ne pas cautionner ce nouveau déni de démocratie car qui peut croire que l’objectif est une consultation sincère des habitants?». Cette opération, ajoute-t-elle, «a pour seul but de faire entrave au fonctionnement de la métropole et à la relance de la commande publique indispensables à l’économie et à l’emploi. Nous ne sommes pas dupes. Ce nouvel épisode n’est qu’une victimisation de plus, non pas de la ville d’Aix mais de son Maire. Enfin, cette manœuvre référendaire, nous n’en doutons pas, sera condamnée par le contrôle de légalité de la Sous-Préfecture car elle s’oppose de façon frontale à la loi». «C’est l’intérêt de la Ville comme du Pays d’Aix de se mettre au travail pour que cette institution fonctionne dans l’intérêt de leurs concitoyens», conclut-elle.
Michel CAIRE