Publié le 24 mars 2021 à 8h47 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 15h44
A force de confinement, on ne sait plus vraiment ce qu’il est permis de faire ou ne pas faire ! En plein troisième volet de la saga « crise sanitaire », quoi de mieux qu’un petit rafraîchissement de mémoire des règles élémentaires en vigueur dans les Alpes-Maritimes. Pour mieux appréhender la chose, le préfet Bernard Gonzalez et Benoît Huber, son directeur de cabinet ont tenu à récapituler la réglementation.
Pour commencer, peut-on encore parler de confinement à proprement dit ? En effet, les choses évoluent en fonction de la situation et, le retour des beaux jours est un argument de poids en faveur de la présence à l’extérieur. Logique donc que l’incontournable couvre-feu soit passé de 19h à 6 heures du matin, au lieu de 18 heures précédemment. Pour le reste, peu de choses ont réellement évolué, notamment au niveau des règles de circulation.
Être en mesure de justifier son domicile
Pour la journée, du lundi au dimanche inclus, deux cas de figure sont envisageables. Si vous êtes à moins de 10 km de chez vous, il faut que vous soyez en mesure de présenter un justificatif de domicile (facture d’électricité, contrat de location, d’identité avec l’adresse en cours…). En revanche, dès que vous sortez de ce périmètre, n’oubliez pas de compléter la sempiternelle attestation de dérogation, motif adéquat coché.
Il convient donc d’être vigilant, d’autant que des contrôles ont lieu et quelques verbalisations ont bien été effectuées… A la marge, puisque les forces de l’ordre restent conciliantes et souhaitent clairement en appeler à la responsabilité des citoyens, plus qu’à la répression, selon les directives du ministère de l’Intérieur.
Au niveau des commerces, un certain nombre de règles restent à observer. Ainsi, les marchés mixtes de plein air doivent suivre un protocole sanitaire strict, mais il est possible d’y trouver des produits autres que simplement alimentaires. Pour les commerçants dans l’obligation de respecter une fermeture, des dispositions ont été prises, notamment la prise en charge à 100% du chômage partiel, la mobilisation beaucoup plus avantageuse du fonds de solidarité ou encore l’indemnisation forfaitaire ou s’élevant à 20% du chiffre d’affaires, avec un plafond fixé à 200 000 euros. Du côté des « grands » centres commerciaux, le retour à la jauge nationale des 10 000m2 est de nouveau effective.
Un taux d’incidence en baisse… Mais pas encore assez
L’ensemble de ces mesures vise à accélérer la baisse du taux d’incidence. Actuellement, il est de 404 cas pour 100 000 habitants dans les Alpes-Maritimes, après avoir atteint les 750 en février, dans la Métropole de Nice. Pour l’occupation des lits, il reste important avec 600 personnes en hospitalisation générale et plus de 100 autres en réanimation. Au regard de ces données, il est encore beaucoup trop tôt pour parler d’une levée du confinement sur le territoire, d’autant que le niveau est encore bien plus élevé que le seuil de sécurité.
Pour continuer sur cette voie encourageante, le Préfet et les instances comptent sur le respect de la réglementation, mais également sur la vaccination. Là encore, on peut parler d’accélération puisqu’à la fin de la semaine dernière, 161 373 personnes avaient bénéficié d’une dose au moins dans le département, dont 44 000 qui avaient eu la deuxième injection. Pour cette semaine, un doublement du volume est programmé avec la mise à disposition de 40 000 à 56 000 doses par semaine, jusqu’à fin avril.
Vous l’aurez compris, personne ne doit relâcher la vigilance à l’approche de la période estivale, vitale pour le tissu économique local. Si pour les hôteliers et les restaurateurs aucune date n’a pour le moment été avancée, l’espoir d’une saison pleine n’est pas vain.
Mathieu Seller