Publié le 17 décembre 2018 à 22h20 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 20h42
Ce mardi 18 décembre, à l’appel de la CGT, SUD, CFTC, CFE-CGC et FO, les salariés des centres de soin de la sécurité sociale, de la CAF, la Carsat, l’Urssaf sont appelés à faire grève, un rassemblement aura lieu devant la Préfecture, à 10h30. Un mouvement auquel appellent à participer les syndicats FO de la Carsat-SE, de la CPAM des Bouches-du-Rhône, de l’Urssaf, de l’Ugecam et de la CAF.
La principale revendication avancée est l’augmentation significative de la valeur du point, gelé depuis 2010 et un salaire minimum professionnel garanti à 2 000 euros/brut. Les syndicalistes réclament également l’attribution de mesures immédiates pour tous les salariés en rattrapage de la perte du pouvoir d’achat ; l’arrêt des suppressions de postes (12 000 en 4 ans au plan national) et le remplacement de tous les départs par des embauches en CDI; la mise en place d’une classification qui permette un véritable déroulement de carrière avec la reconnaissance des compétences, des qualifications et des diplômes ; le respect et maintien de toutes les dispositions de la Convention Collective nationale. Parmi les responsables FO, réunis à leur siège, à la vieille Bourse du travail, à Marseille, Antoine Chessa, secrétaire FO Urssaf Paca, revendique «l’arrêt des suppressions d’effectif» et surtout celui du «transfert des cotisations sociales vers l’impôt, la CSG, en l’occurrence». Dénonce ce transfert tout comme les baisses des cotisations sociales aux entreprises, parce qu’elles font baisser, pour les assurés sociaux, le financement, «des soins médicaux dont ils ont besoin». «Est-ce qu’on doit réduire la santé des hommes et des femmes de ce pays à une enveloppe budgétaire, moi, je ne crois pas, je pense que la santé d’abord, le budget, après.» Entretien… antoine_chessa_fo_urssaf_paca_13_12_18.mp3 Claude Caporali, secrétaire FO à la CAF 13 revient sur «les salaires, les conditions de travail et aussi les moyens pour accueillir le public et traiter les dossiers allocataires». Dénonce la fermeture, cette année, de deux centres d’accueil, les maisons sociales de Saint-Louis et de la rue du Berceau. Évoque la situation des travailleurs sociaux de la CAF après les «derniers événements de la rue d’Aubagne»: «Ce serait bien de leur donner les moyens de reloger ces personnes, de pouvoir traiter leurs situations dignement et de pas avoir ce poids moral de se dire, qu’est-ce que je peux faire, pour aider cette famille?». Refuse les COG (Contrats d’objectifs et de gestion), qui, sous couvert de «rationaliser», «justifier les coûts», veut contraindre à traiter un dossier en «un quart d’heure» alors que «chaque famille allocataire est unique et doit être traitée dignement». Enfin révèle que le retard qui s’estompe dans le traitement des dossiers de Marseille, vient du transfert d’une partie d’entre eux dans le Cantal. Entretien… claude_caporali_fo_caf_13_le_13_12_18.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO