Publié le 15 mai 2017 à 15h20 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h30
Après de longues heures d’attente, Édouard Philippe vient d’être nommé Premier ministre par Emmanuel Macron ce lundi 15 mai. Le maire (LR) du Havre (Seine-Maritime) a été l’un des porte-parole d’Alain Juppé pendant la primaire de la droite. Depuis plusieurs jours, son nom revenait en boucle parmi les favoris pour Matignon. Énarque de 46 ans, ce proche d’Alain Juppé a longtemps milité au PS avant de rejoindre l’UMP puis Les Républicains.
Né à Rouen (Seine-Maritime) en 1970, Édouard Philippe est le fils de deux professeurs de français. Après avoir passé son bac à Bonn (Allemagne), où son père avait été muté comme directeur du lycée français de la ville, il fait une année d’hypokhâgne avant d’entrer à Sciences Po où il sort diplômé de la section Service public de Sciences Po, il intègre l’ENA en 1995 et sort parmi les quinze premiers du classement final. » A sa sortie de l’ENA, en 1997, Edouard Philippe choisit de rejoindre le Conseil d’État avant de se lancer en politique. Pendant sa scolarité à Sciences Po, le jeune Normand milite pendant deux ans pour le PS et pour Michel Rocard, alors Premier ministre de François Mitterrand. Mais après l’éviction de Michel Rocard de la tête du PS, il rend sa carte du parti et se rapproche de la droite. Progressivement, Édouard Philippe se rapproche du maire du Havre Antoine Rufenacht (1995-2010), ancien collaborateur de Raymond Barre puis directeur de campagne de Jacques Chirac en 2002. Cette même année, il participe à la création de l’UMP au côté d’Alain Juppé. En 2004, lorsque Alain Juppé est condamné à 18 mois de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs du RPR, Édouard Philippe rejoint le secteur privé. Trois ans plus tard, il intègre le cabinet d’Alain Juppé lorsque ce dernier est nommé ministre de l’Écologie de François Fillon, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Lorsque Alain Juppé quitte son portefeuille en 2008, Édouard Philippe rejoint de nouveau le privé et devient directeur des affaires publiques d’Areva. En 2012, il devient l’un des porte-parole d’Alain Juppé à la primaire de la droite. Après la défaite de ce dernier, il soutient François Fillon, avant de se mettre en retrait de la campagne après les révélations sur l’affaire Penelope Fillon.
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