Publié le 11 avril 2016 à 23h37 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 22h12
C’est sur l’immensité du campus de l’Université de Californie du Sud à Los Angeles que l’Institut des Études Arméniennes a organisé le festival « Innovate Armenia » le 2 avril 2016. La 2e édition du festival a permis à l’association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne de présenter ses activités de préservation et transmission de la mémoire arménienne.
Durant toute une journée, 51 participants se sont succédé sur deux scènes, l’une consacrée à l’identité et l’autre aux nouvelles technologies. C’est dans ce cadre prestigieux que l’association a été invitée pour présenter son programme de numérisation et de mise en ligne de documents anciens liés à la présence arménienne en France post-génocide.
«Ce qui a retenu l’attention de Salpi Ghazarian, directrice de l’Institut et initiatrice du festival, c’est avant tout le projet de numérisation de l’intégralité de la collection du quotidien Haratch, fondé à Paris en 1925 par Shavarch Missakian et édité jusqu’en 2009», a précisé de retour à Marseille Michel Aharonian membre du conseil d’administration.
La journée a été l’occasion de rencontres et d’échanges fructueux pour l’association, qui tenait un stand interactif présentant ses travaux auprès de la communauté arménienne de Los Angeles venue en nombre. Plus de 3000 personnes se sont déplacées entre prises de parole, exposition photo, scène musicale et spécialités culinaires, le tout animé par une armée de bénévoles.
Lors de la conclusion de l’événement, Salpi Ghazarian est revenu sur l’importance de conserver et de transmettre le patrimoine arménien écrit en arménien occidental et ces témoignages imprimés, écrits ou photographiés de la vie quotidienne en diaspora après le génocide. Citant l’expérience unique de l’association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne dans ce domaine, elle a suggéré que les communautés arméniennes établies dans les autres pays d’accueil suivent le même exemple pour mettre en lumière ces patrimoines à la fois communs et originaux et pourtant méconnus. «Cet événement a été l’occasion de faire rayonner notre action à travers le continent américain et de nouer de nouvelles collaborations», a conclu Jacques Ouloussian, le président de l’association.
L’association ARAM
L’association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne (ARAM) a été fondée par Jean Garbis Artin en 1998 à Marseille. Aujourd’hui présidée par Jacques Ouloussian, son rayonnement est international. Le travail de collecte de documents ayant trait à la vie arménienne en diaspora se poursuit et l’association est engagée dans un long travail de classement et de numérisation. En 2015, à l’occasion du centenaire du génocide des Arméniens, l’association ARAM a présenté des expositions itinérantes sur le génocide des Arméniens.