Publié le 5 octobre 2014 à 22h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h22
Le port d’Arles vient de fêter ses trente ans. Un port qui, depuis 1984 ne cesse de se développer sur le marché des transports fluvial. Et, à partir de 1992, date de réalisation du déroctage du seuil de Terrin (un approfondissement du lit du fleuve), le port a capté des flux de marchandises transportées par la voie maritime au moyen de navires caboteurs de 3 000 tonnes.
L’Hinterland du port, s’est donc fortement développé depuis son origine. La zone de pertinence du port, pour le trafic maritime est le pourtour méditerranéen et européen. En ce qui concerne le trafic fluvial, le grand gabarit permet des transports de masse jusqu’à Pagny (Beaune) ; tandis que le gabarit Freycinet (250 t) permet d’accéder à l’ensemble des canaux qui relient le Rhône au Rhin, à la Meuse, la Moselle et la Seine.
Enfin, le port d’Arles est embranché au Réseau Ferré de France (RFF), ce qui en fait une plate-forme quadri modale : avec la route grâce au raccordement aux autoroutes A7 et A9; le fer par l’embranchement particulier au réseau RFF (ligne Lyon – Marseille) ; le fleuve : voie à grand gabarit entre Port-Saint-Louis-du-Rhône et Pagny. Et, enfin, la mer grâce à des conditions de navigation exceptionnelles entre la mer et Arles.
Au fil de son développement, le port d’Arles a développé des compétences et un savoir-faire reconnu. La structure portuaire s’illustre particulièrement dans son aptitude à traiter les marchandises diverses en conventionnel (c’est-à-dire non conteneurisées).
Parmi les filières phares du port d’Arles on compte : les produits forestiers : bois scié, bois rond, pâte à ; les produits agricoles : céréales, engrais ; les minéraux bruts : ballast ferroviaire, sel de déneigement.
Preuve de la pertinence des choix réalisés, le Port connaît une croissance à deux chiffres et est le deuxième port du Rhône après Lyon.
Le port d’Arles est un équipement que la Chambre de Commerce et d’Industrie du Pays d’Arles (CCIPA) gère dans le cadre d’une convention de sous-traité de concession qui la lie à la Compagnie Nationale du Rhône (CNR).
La CNR est concessionnaire du Rhône, de ses berges et en particulier du site industriel et portuaire d’Arles. À travers la gestion d’un tel outil, la CCIPA contribue à l’essor économique et à l’aménagement de son territoire. Aujourd’hui, l’ensemble des partenaires institutionnels et la CCIPA souhaitent le développement du port. L’ensemble des partenaires sont d’accord sur l’idée que le développement doit se faire au service des entreprises et des clients. Il en va de même pour l’État au travers du Plan Rhône (Contrat de Projet Interrégional), et l’Europe avec le FEDER.
En 2013, le port d’Arles a traité environ 450 000 tonnes de marchandises.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, rappelle : «Véritable poumon économique du Pays d’Arles, le Port d’Arles qui présente la particularité d’être à la fois un port fluvial et maritime, est également un atout majeur pour le Grand Port Maritime de Marseille et donc pour l’économie régionale. En transférant des dizaines de milliers de tonnes de marchandises de la route vers le fluvial, il est par ailleurs un instrument de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et le changement climatique. C’est à ce titre que la Région est depuis des années partenaire de son développement qu’elle finance par le biais du Contrat de développement avec la Communauté d’agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette (ACCM) et dans le cadre du Contrat de Plan interrégional Plan Rhône».
Une Région qui insiste sur l’importance du Plan Rhône : «Le projet a pour ambition de concilier la prévention des inondations et les nécessaires activités humaines, de respecter et améliorer le cadre de vie des habitants et d’assurer un développement économique de long terme de ce territoire. Constitué de 6 volets: patrimoine et culture, inondations, qualité des eaux, ressources et biodiversité, énergie, transport fluvial et tourisme, le Plan Rhône prévoit un programme d’opérations estimé à plus de 800 M€. La Région contribue à l’effort financier de ce Contrat de Projets Interrégional État-Régions à hauteur de 77,3 M€, dont 12 M€ sur le volet transport fluvial, ce qui en fait la première des Régions partenaires contributives».
Ainsi, la Région a financé l’allongement du quai, la création d’un 3e poste à quai, un bassin virement et l’aménagement de la plateforme à hauteur de 960 000 € sur un montant total des travaux de 7,45 M€.
Jean EYGUESIER