Publié le 14 avril 2018 à 10h11 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h02
Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont lancé dans la nuit de vendredi à samedi 14 avril une opération militaire conjointe en Syrie, en représailles à une attaque chimique présumée le 7 avril à Douma, près de Damas. Pour le Président de la république, Emmanuel Macron, via un communiqué «La ligne rouge a été franchie. J’ai donc ordonné aux forces armées françaises d’intervenir». Ces frappes ont visé «le principal centre de recherche» et «deux centres de production» du «programme clandestin chimique» du régime syrien, a précisé dans la matinée la ministre française des Armées Florence Parly.
Cette nuit, sur ordre du Président de la République, les armées françaises, en étroite coordination avec les armées américaines et britanniques, ont mené une opération en Syrie. Cette action militaire coordonnée a été menée en réaction après l’attaque chimique présumée du 7 avril à Douma, dernier bastion rebelle aux portes de la capitale, qui a fait plus de 40 morts, selon des secouristes. pic.twitter.com/gAvclwA8r3
— Florence Parly (@florence_parly) 14 avril 2018
Le régime syrien a dénoncé une «agression barbare et brutale» des Occidentaux, a rapporté l’agence officielle Sana. Ces frappes visent à «entraver» une mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), qui devait entamer samedi son enquête à Douma sur une attaque chimique présumée, selon Sana. Dans un communiqué Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU déclare : «J’appelle tous les États membres à faire preuve de retenue dans ces circonstances dangereuses et à éviter tous les actes qui pourraient entraîner une escalade de la situation et aggraver les souffrances du peuple syrien».
La Russie a vivement réagi à la frappe des Américains et de leurs alliés Britannique et Français. L’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoli Antonov, a déclaré que les frappes étaient une «insulte au Président russe».
Anna CHAIRMANN