« J’aimerais que les politiques comprennent réellement l’importance des entreprises et que rien ne peut se faire sans elles», devait déclarer Philippe Korcia, le président de l’UPE 13, devant un parterre de 1 200 personnes au palais des Congrès de Marseille à l’occasion de l’Assemblée générale de l’organisation patronale. Assemblée générale lors de laquelle trois thématiques ont été abordées: les enjeux politique et économique, l’influence et, enfin, le sport et la jeunesse.
Pour Philippe Korcia, dans le chaos politique actuel l’entreprise « est un espace de cohésion ». De plaider : « Il faut retrouver un climat apaisé dans le pays ». Et considère qu’il ne peut que constater : «Emmanuel Macron a fait tapis avec la dissolution. On ne peut pas revenir sur sa décision». Il rappelle qu’en matière de crises le monde économique, le pays, ne sont pas à leurs premières, avec en peu de temps « les gilets jaunes, le Covid, le mouvement contre les retraites, le mouvement du monde agricole, que nous soutenons ». Il poursuit en insistant : « L’UPE 13 est un syndicat patronal. A ce titre il est apolitique ». Il tient toutefois à préciser : « J’ai réécrit 8 fois ce discours, je suis profondément attaché aux principes démocratiques qui sont la richesse de notre pays ». Estime que les élections à venir auront un impact sur la place de la France dans le monde. Invite à « militer et voter pour l’entreprise ». Philippe Korcia estime : « Nous avons besoin de renforcer la cohésion sociale, économique, politique de notre pays. On doit approfondir les réformes en cours, arriver au plein emploi, lutter contre la dette quand certains veulent la creuser ». Concernant les législatives, il signale : « Le programme de certains ne va pas dans le bon sens ». Dénonce des éléments de programmes qu’il qualifie d’irresponsables et interroge : «Qu’est-ce qu’ils feront quand il n’y aura plus d’entreprise ? » Suivant le résultat des élections à venir et s’il n’y a pas de majorité claire : « soit le Président démissionne soit il nomme quelqu’un qui sache réunir, qui ait le sens du consensus qui soit apte à fédérer. Et seul un chef d’entreprise peut réunir ces qualités ».
« 1 emploi dans l’industrie, c’est 4 à 5 emplois induits. »
Jérémy Estrader, vice-président de l’Upe 13 en charge de l’économie, a insisté sur les enjeux industriels à l’œuvre du territoire : « 1 emploi dans l’industrie, c’est 4 à 5 emplois induits.» Il souligne que «le territoire, depuis le XIXe siècle, est industriel et, qu’il peut connaître une nouvelle phase de développement avec la réindustrialisation de la zone de Fos-sur-Mer.» Il rappelle que l’investissement évoqué est de 15 Md€ d’euros. «pour décarboner et accueillir de grands projets pouvant permettre de devenir « le hub européen de l’énergie verte » avec la possibilité de créer entre 12 et 15 000 emplois directs soit 40 000 à 50 000 emplois indirects.» Mais, pour cela, poursuit-il: « Il faut absolument que soit réalisée la ligne Haute tension de 400 000 volts ». Pour Jérémy Estrader : « Il s’agit d’un projet de souveraineté économique pour le pays, la région ». Et Philippe Korcia d’aller dans le même sens : « Il faut que l’État poursuive ces projets ».
Puis c’est un autre vice-président de l’UPE 13, Olivier Tarrazi, en charge des mandats et du militantisme qui prendra la parole pour rendre hommage à l’engagement de Thierry Chaumont, ancien président de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie). Il revient à Annie Meaux, Image 7 d’aborder la question de l’influence. Elle insiste sur son importance « dans un monde où le secret n’existe plus, où on n’a pas confiance dans les sachants ». Monde dans lequel, ajoute-t-elle: «Il faut toujours une stratégie claire, trouver le bon message, le porter aux différents médias et mettre en avant sa pertinence sociale ».
Cécilia Barontoni (OM Fondation), Fabien Gilot, co-président du Comité Sport du Medef, membre du comité Paris 2024, parrain de Make the Choice, saison 6 et Marie Tors, co-présidente du Comex 40 de l’UPE 13 ont échangé sur l’engagement, la jeunesse et la solidarité.
Enfin, Stéphane Perez, trésorier de l’UPE 13, fait le point sur la partie institutionnelle de l’Assemblée générale en présentant les comptes et les rapports 2023 de l’organisation patronale, documents approuvés à la quasi-unanimité, le rapport moral a ainsi été voté à 99,8%, le rapport financier à 91,5% et le bilan 91,2%.
Michel CAIRE
