Association Stéphane Lamart «Pour la défense des droits des animaux » : Un cavalier bat son cheval à mort pendant une course hippique et n’écope que d’une amende de 750€…

L’association Stéphane Lamart « Pour la défense des droits des animaux », reconnue d’utilité publique, était présente lors de l’audience du 12 juin 2024 devant le tribunal correctionnel de Grasse contre un cavalier qui a battu son cheval à mort pendant une course hippique.

© Philippe Maillé
Photo illustration Destimed/Philippe Maillé

Les faits se sont déroulés le 10 octobre 2016 vers 17h00 à l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer. Un cavalier irlandais, Kévin Thornton a cravaché et talonné son cheval de compétition, nommé Flogas Sunset Cruise, âgé de 7 ans. En effet, son cheval montrait des signes évident d’épuisements, à tel point qu’il s’est affaissé sur ses pattes postérieures.  Pourtant, le cavalier a continué de le frapper sur la croupe pour le forcer à se redresser, mais son cheval s’est écroulé. Il est décédé après quelques râles d’agonie.

L’association Stéphane Lamart s’était constituée partie civile et une plainte avait été déposée pour acte de cruauté.

La fédération équestre international (FEI) s’était aussitôt saisie de l’affaire. Après plusieurs mois d’enquête, elle a rendu son verdict en juin 2020 et le cavalier a été condamné à une amende de 10 000 CHF (9 304,99 €) et à quatre mois de suspension. En parallèle, le tribunal correctionnel de Grasse l’avait également condamné lors d’une première audience en septembre 2020. Kévin Thornton avait écopé de 12 mois de prison avec sursis, à l’interdiction de détenir un animal et l’interdiction d’exercer l’activité de cavalier pendant 5 ans. Le cavalier, âgé aujourd’hui de 38 ans, avait fait appel de la décision.

L’avocat de l’association Stéphane Lamart, Me Patrice Grillon  a plaidé lors de la nouvelle audience du 12 juin 2024 devant le tribunal correctionnel de Grasse.

Contre toute attente, le tribunal a requalifié les faits en mauvais traitement et a condamné M. Thornton à 750 € d’amende. Sur les intérêts civils, il l’a condamné à régler à l’association Stéphane Lamart la somme de 500 € de dommages-intérêts et 1 200 € au titre des frais judiciaires.

Selon Stéphane Lamart, président-fondateur de l’association éponyme : « La requalification des faits en mauvais traitements est juste inadmissible, un cheval est mort, tout ça pour une compétition ! Je trouve la peine finale ridicule, alors que l’acharnement du cavalier a coûté la vie à son cheval. Avoir l’esprit de compétition : oui, au détriment de la vie : non. »

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