Publié le 28 juin 2019 à 19h29 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 11h59
Provence-Alpes-Côte d’Azur est concernée par une pollution chronique issue des nombreuses activités humaines. En été, aux premiers rangs des activités émettrices, on retrouve le transport routier, l’industrie, et le transport maritime. La canicule qui s’est installée sur la région entraîne une dégradation de la qualité de l’air. Le soleil, la chaleur et les vents modérés provoquent la transformation des polluants dits « primaires » en une pollution secondaire, dite « photochimique ». Le traceur principal de cette pollution est l’ozone, mais il est accompagné d’autres polluants comme les particules ultra-fines (PUF).
Cette pollution photochimique vient s’ajouter à la pollution locale habituellement présente. Poussée par les régimes de brises thermiques, cette pollution couvre de larges territoires, y compris des zones rurales éloignées des villes et pôles industriels. Les niveaux d’ozone les plus importants sont enregistrés au cours de l’après-midi. L’épisode de pollution en cours est exceptionnel, par son ampleur et sa durée.
Il a débuté lundi et concerne aujourd’hui la majeure partie de la région. D’après les prévisions de Météo-France concernant la canicule, l’épisode de pollution devrait durer au moins jusqu’en milieu de semaine prochaine. Afin de limiter l’exposition des populations à cette pollution, des mesures de restriction des activités polluantes ont été prises par les Préfets depuis mardi. Elles concernent aussi bien les activités industrielles que les transports. Les effets sur la santé de cette pollution se traduisent par une aggravation des problèmes respiratoires et cardio-vasculaires.
Pour plus d’informations sur cet épisode exceptionnel de pollution à l’ozone,
Évolution de la qualité de l’air au cours de la période du 24 au 30 juin 2019
Lorsque les niveaux de polluants sont importants, des procédures préfectorales sont déclenchées. Deux seuils réglementaires sont définis dans les arrêtés. Ces seuils sont définis pour 4 polluants : particules, ozone, dioxyde de soufre et dioxyde d’azote.
Procédure d’information et recommandation (IR): Niveaux de concentrations à partir desquels une information-recommandations est relayée vers les populations sensibles et vulnérables (femmes enceintes, nourrissons, personnes âgées et/ou présentant des pathologies dont les symptômes peuvent être amplifiés lors d’épisodes de pollution). Pour l’ozone, ce seuil s’élève à 180 μg/m3.
Procédure d’alerte : Niveaux de concentrations plus élevés que le précédent ou persistance du premier seuil pendant au moins deux jours consécutifs. Les recommandations sanitaires et comportementales concernent alors toutes les populations. Des actions de réductions des émissions polluantes sont mises en place par la préfecture (réduction de vitesse, réduction des émissions industrielles…) en fonction de l’intensité de l’épisode. Pour l’ozone, ce seuil s’élève à 240 μg/m3.
A propos d’AtmoSud AtmoSud est l’observatoire indépendant de Surveillance de la Qualité de l’Air en Provence-Alpes Côte d’Azur. Cet observatoire, agréé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, est une structure associative regroupant 4 collèges d’acteurs. AtmoSud, qui est membre de la fédération Atmo France, a pour mission d’évaluer l’exposition de la population aux polluants atmosphériques, informer les populations sur la qualité de l’air au quotidien et en cas de pics de pollution, et de les sensibiliser aux comportements qui permettent de la préserver, d’accompagner les acteurs des territoires (services de l’État, collectivités, industriels) dans les actions visant à préserver et améliorer la qualité de l’air dans une approche intégrée air/climat/énergie/santé. |